- Confondre les recommandations privées avec des exigences collectives
- Faire la confusion entre la fraternité humaine universelle et la fraternité dans la relation à Dieu
1 Lorsque Jésus demande de respecter son frère et d’être capable de lui pardonner, il considère les relations interpersonnelles entre coreligionnaires, au sein du judaïsme, puis dans les communautés issues de son mouvement spirituel (christianisme). Le fait de « tendre l’autre joue » est une invitation bienveillante à sortir de l’engrenage conflictuel entre deux personnes. Mais il ne s’agit aucunement de faire baisser la garde devant une agression collective organisée par tout un groupe hostile ou une armée conquérante.
De manière générale, Jésus est réaliste face aux ambiguïtés humaines, et il demande de rendre à César ce qui est à César et surtout de ne pas oublier de rendre à Dieu ce qui est à Dieu. Or, s’il faut réagir à une attaque violente qui mettrait en danger la survie de la communauté, on peut comprendre que la capacité du pardon individuel ne s’applique plus et que par conséquent il est légitime de se défendre avec les moyens appropriés. Permettre au peuple de se défendre n’est pas un droit, mais un devoir, et toute la tradition biblique le démontre dans les étapes de l’histoire sainte.
2 De nombreux documents officiels catholiques et protestants font référence à la « fraternité » pour exhorter à juste titre à des changements de comportements plus altruistes. Mais là encore, il y a souvent confusion, car il y a deux niveaux de fraternité qui ne sont pas interchangeables.
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