Le Blog de Lazare

Ses récits, remarquablement bien écrits, sans prétentions académiques, donc accessibles à tous, ont enchanté des générations de Français. Enfants ou adolescents, garçons et filles, adultes ou retraités, citadins ou ruraux. À l’époque où les distractions étaient rares (mais comment pouvait-on vivre sans télé ni internet ?), il infusait une part de rêve dans le quotidien de ses contemporains.

Il suffisait de savoir lire. L’instruction publique avait veillé à ce que chacun sache lire, écrire et compter. Il y 120 ans, il restait dans les 10 % d’analphabètes… Ils sont 50 % en 2024. Tous bacheliers. Sacrifiés à l’idéologie pédagogiste et à la mixité ethnique. Avec le « certif » d’alors, on en savait plus qu’un licencié ès lettres d’aujourd’hui.

Le musée Jules Verne est perçu comme une agression par des paranos dingues confits en wokitude

La ville de Nantes, dont Jules Verne était natif, avait projeté d’ouvrir en 2028 une cité multimédia de l’imaginaire en son honneur. La Métropole a financé en toute transparence ce projet de 38 millions d’euros qui devrait être inauguré pour le bicentenaire de la naissance de l’écrivain célèbre dans le monde entier. Lu en Russie comme en Chine, en Amérique latine comme aux USA. Et porté maintes fois à l’écran.

Mais un collectif sans imagination s’insurge contre la Cité des imaginaires… Cette bande de gauchistes mal embouchés gronde, tempête et menace, considérant le projet de musée Jules Verne comme une injure à leurs convictions. Une atteinte à leur confrérie. Quasiment une agression personnelle contre chacun d’entre eux.

En France, il suffit de quelques énergumènes d’extrême ou d’ultra gauche médiatisés pour constituer un « collectif » censé exprimer l’opinion générale. Cette imposture fonctionne remarquablement bien.

Essayez donc de critiquer dans les mêmes termes acerbes l’institut du monde arabe financé par l’État français, 12 millions €/an depuis 2007. Ou certaines mosquées subventionnées par des municipalités. Amendes et prison puniront votre stigmatisation.

Jules Verne était un poète de la futurologie

Remarquablement bien documenté sur les sciences et la géographie telles qu’on les connaissait à son époque… Mais c’était une aventurier en chambre laissant libre cours à son imagination féconde. Pas un reporter. Ses romans, certes marqués du sceau des croyances de son époque, sont universels… Ils battent en nombre de ventes les traductions de Shakespeare !

Dans un communiqué du 15 mai, les wokistes écrivent : « Difficile de trouver un seul de ses 82 romans qui ne porte pas de traces indélébiles d’idéologie sexiste, racialiste et colonialiste, tout en vénérant les machines et le progrès du capitalisme prédateur au XIXe siècle. »

Essayez donc de dire la même chose du coran, sexiste, racialiste et colonisateur. Sans les machines et le progrès. Puisqu’il a été écrit au Moyen Âge et est resté figé depuis.

L’inculture et la bêtise ont toujours nourri l’intolérance

Ceux qui veulent faire réécrire les romans d’Agatha Christie et caviarder ceux de Ian Fleming iront-ils jusqu’à faire brûler Voltaire qui appréciait peu les mahométans ? Quand on s’attaque à la culture dite populaire ou enfantine, il n’y a plus de limites ensuite au zèle des cenSSeurs.

Des ouvrages de Walter Scott, Fenimore Cooper, la comtesse de Ségur ont déjà été amputés, remaniés, raccourcis par des éditeurs frileux, menacés par des énergumènes gaucho-wokistes. Incapables de relativiser le contexte de la parution et de faire la part entre l’imaginaire de l’auteur et ses convictions supposées. Même Tintin et le capitaine Haddock n’y ont pas coupé. Quant à Milou, ils le feraient bien castrer. Son aversion des rastaquouères est intolérable !

S’ils étaient sincères dans leur prétendue volonté de ne pas heurter la sensibilité de certaines minorités vindicatives, les wokistes demanderaient l’adjonction d’un avant-propos, ou des notes de bas de page, pour resituer l’œuvre dans son contexte historique et géopolitique. Mais ça ne les intéresse pas. Leur objectif avoué est de détruire notre culture pour la remplacer par leurs étrons fumants.

Les arguments délirants des wokistes

Dans leur monomanie délirante, encouragée par Freluquet & Co, les wokistes considèrent les personnes non-blanches, les invertis et les trans, ainsi que les immigrés, comme des victimes des hommes blancs hétérosexuels, responsables de tous les maux dont souffre la société.

Cette dérive mentale perverse désignant des boucs émissaires à la vindicte d’une populace inéduquée est de même nature que celle qui nourrit l’antisémitisme. Lequel se croise souvent avec le wokisme. Ils appellent ça « intersectionnalité des luttes ».

Des médias complaisants les présentent comme des avant-gardistes. Quand ce sont des arriérés. Des progressistes allergiques au progrès. Largués par les sciences et les techniques qu’ils ne comprennent pas. Ou assaisonnent à la mode Greta… Opposés aux bienfaits de la civilisation. Car les admettre, ce serait valider l’épopée coloniale. Donc, quelque part, reconnaître une supériorité des Européens à un moment donné de l’histoire du monde.

Pour se faire un peu pardonner, et tolérer dans les pays de leurs ancêtres, les Blancs doivent s’excuser et se rabaisser. En commençant par renoncer à leur culture et renier tout ce qui a fait leur grandeur. Raturer leurs pages de gloire avant de les arracher de leur histoire est un bon début. Repentances, masochisme et autoflagellation obligatoires.

Mathieu Bock-Côté définit le wokisme comme « une gauche haineuse, intolérante, sectaire et fanatique. » C’est tout à fait ça.

Le Nouvel Ordre Mondial et le wokisme sont des alliés objectifs. Ils veulent, chacun à sa manière, niveler par le bas les Nations avancées. En escamotant leurs spécificités ethno-culturelles, et en embourbant leur génie créatif dans un conglomérat de consommateurs hébétés, manipulés par les médias, coupés de leur passé, et incapables d’imaginer un avenir commun.

La morale des wokistes est une fumisterie pour masquer leur inculture et satisfaire leurs esprits limités, sinon dérangés

« La ville de Nantes s’honorerait à mettre en avant d’autres figures de l’histoire locale que cet écrivain blanc et bourgeois aux récits problématiques », clament des membres du collectif. Avec franchise ou naïveté ? Ils ne critiquent pas des bouquins qu’ils n’ont probablement pas lus, mais ils s’en prennent à l’auteur pour ce qu’il fut. C’est la définition basique du racisme. Le symbole avant la personne.

On vient d’en avoir encore un échantillon lors du procès intenté au philosophe Pascal Bruckner par Rokhaya Diallo, figure du wokisme. Lors d’un débat télé, cet impudent avait osé prétendre que l’homme blanc n’était pas coupable de tout, et que le statut de femme noire et musulmane de Diallo la plaçait au dessus des lois. Lui permettant de faire impunément l’apologie du terrorisme islamiste.

« Des mots qui, lorsqu’ils sont relayés, provoquent des dégâts quand ils tombent sur des cerveaux fragiles » dixit Bruckner.

S’ensuivit un véritable djihad judiciaire, au cours duquel le procureur a relevé l’honneur de sa corporation en requérant la relaxe, considérant que « Bruckner n’avait pas franchi les limites de la liberté d’expression dans un débat d’intérêt public. »

Pour ces furieux, Jules Verne serait aussi responsable du prétendu réchauffement climatique !

« La métropole nantaise et ses élus ne peuvent fermer les yeux sur la place et le rôle de l’imaginaire vernien dans l’histoire coloniale et dans la crise écologique contemporaine » accusent les gauchistes. Aux yeux des wokistes, Jules Verne serait complice du génocide des peuples premiers avec son exotisme de pacotille valorisant le colonialisme. De ce fait, il est aussi coupable de l’exploitation des ressources naturelles dont l’utilisation, à défaut de réchauffer le climat, leur a grillé le ciboulot.

Cela devrait suffire à condamner ses œuvres dans les autodafés de la bien-pensance. Verne est trop français. Il exalte trop la France de son temps, terre des arts et des sciences, caracolant alors en tête des nations civilisées. Il croyait à un avenir pour son pays. Quel facho !

Laurence Sudret, présidente de la Société Jules-Verne, répond aux arguments spécieux avancés par les wokistes : « Il s’agit de l’un des plus grands romanciers français. Certes, il évoque parfois certains territoires ou peuples dans des termes qui ne sont plus acceptés aujourd’hui, mais Jules Verne est un auteur du XIXe siècle qu’il faut replacer dans son époque. »

Il est navrant de devoir rappeler cette évidence à des gens qui se prennent pour des intellectuels.

Christian Navis

https://fascismedefrance.blogspot.com/