L’affaire a fait grand bruit et a déclenché une grande peur.
Le chef de l’État, chef des Armées, démocratiquement réélu, Emmanuel Macron, a décidé tout seul, d’envoyer des troupes sur le sol ukrainien.
Il n’a pas de détermination identique pour appuyer Tsahal attaqué par le Hezbollah et le Hamas, ni pour calmer leur commanditaire iranien islamiste, allié de Poutine.
Zelensky n’est pas demandeur et souhaite davantage des avions de chasse, des missiles et des chars actuels, que des bouches françaises à nourrir à l’ordinaire et au mess, avant de renvoyer ce qu’il en restera dans des cercueils.
Même pas morts pour la Patrie, à Paris, pas sur qu’« à leurs cercueils, la foule vienne et prie », comme a dit Victor Hugo.
Tout seul, et approuvé par sa fausse opposition, il a décidé d’un accord bilatéral de 10 ans pour aider l’Ukraine dans les domaines militaire et civil, et lui octroyer jusqu’à 3 milliards supplémentaires pour 2024, pendant que des millions de Français sont, ou tombent dans la pauvreté.
Ce faisant, il a aussi signé une contradiction et une ambiguïté dont les Français pourraient payer cher les conséquences, en croyant disposer encore du parapluie otanien. Et quand on connaît la propension des Américains à s’asseoir sur les contrats, les conventions et les traités…
C’est ce qu’explique parfaitement Yves Pozzo di Borgo, ex-sénateur UDI. C’est à partir de 1 h 33 vidéo ci-dessous
Russie : le Bistro Libertés des experts
https://youtu.be/Tw79mkmry4w?si=Gmwkjos63HdsMJuu
Alors la France profonde a les foies.
D’autant que Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma, n’est pas rassurant : https://www.bfmtv.com/amp/international/asie/russie/envoi-de-troupes-en-ukraine-un-responsable-russe-met-en-garde-macron-et-promet-de-tuer-tous-les-soldats-francais_AV-202403210052.html
Mélenchon grimpe aux rideaux. Pensez-donc, Manon Aubry (LFI) à qui on a rien demandé, refuse que sa génération soit sacrifiée pour aller combattre face à la Russie.
Pourtant elle ne risque rien mais elle ratisse large, vu qu’en France, les femmes n’ont jamais été concernées par la conscription et les hommes non plus depuis 1997, depuis qu’un certain Jacques Chirac avait décidé de professionnaliser les armées.
Donc pas de quoi épouvanter papa-poule et maman végane qui voudraient juste que leur grand dadais et leur miss castratrice poursuivent leurs masters en glandouillerie.
Nonobstant le fait que Macron le va-t-en-guerre est désavoué par le Landerneau international pourtant belliciste, imaginons un instant que son obligé, la bientôt vieille baderne, l’inénarrable Thierry Burkhard soit prêt à porter le chapeau de l’opération (parce que quoi qu’il en coûte, c’est toujours Burkhard qui morfle).
« Qu’avons-nous donc fait, soldats de l’armée de Terre, pour mériter un tel mépris ? Qu’ai-je manqué moi-même, chef d’état-major de l’armée de Terre, dans l’explication du sens profond de notre engagement, pour qu’avec une telle désinvolture soient raillés ceux qui ont donné leur vie afin que soient justement défendues nos libertés fondamentales ? »
Réponse : « Nos soldats ne sont l’objet d’aucun mépris, ce qui n’est pas le cas de nos innombrables et coûteux généraux qui ne pipent pas mot de la stupidité de l’engagement de la France en Afrique » :
https://ripostelaique.com/lindigeste-enfumage-du-general-burkhard-contre-charlie-hebdo.html
Et puis ce grand moment de solitude :
Le CEMA (chef d’état major des armées) Thierry Burkhard plongeait de longs instants dans ses notes, malgré les œillades du ministre des Armées, Sébastien Lecornu.
Il faut dire que Burkhard est un émotif qui ne s’est jamais très bien remis des remontrances de Charlie Hebdo, alors qu’il était CEMAT (chef d’état-major de l’armée de Terre) posté au Mali, avant que le sable et les autochtones ne lui grippent les chenilles https://ripostelaique.com/guerre-a-lest-macron-a-le-cochonnet-mais-pas-les-boules.html?print=pdf
Imaginons donc que Macron persiste ainsi à contrarier Poutine dans sa guerre d’attrition, qu’est-ce empêche l’heureux élu tricolore désigné au casse-pipe de rester coi, près de sa famille ?
En effet, a-t-on entendu et lu une déclaration de guerre entre la France et la Russie ?
A-t-on entendu et lu une déclaration de guerre entre la Russie en la France ?
Laisser seul Macron devant son fait serait-il de la désertion ?
Une question qui n’est pas sans rappeler un passionnant documentaire sur les déserteurs de la Wehrmacht, elle en guerre, entre 1939 et 1945.
Ils étaient 35.000 soldats à déserter, 20.000 ont été exécutés, 10.000 graciés, « c’est-à-dire incarcérés puis envoyés sur le front de l’Est dans des bataillons disciplinaires. 4.000 sont revenus de la guerre ».
Ce film de 2003, Les déserteurs de la Wehrmacht, raconte l’histoire de plusieurs de ces hommes qui ont dit non à Hitler, pourtant démocratiquement élu, puis ce qu’ils ont vécu après la guerre dans la RFA démocratique, où ils étaient perçus comme des « traîtres » , des « lâches » ; faire sentir pourquoi il leur fut impossible de se manifester sur la scène publique avant le milieu des années 80 ; et retracer, enfin, toutes les difficultés de la lutte politique entreprise, à partir de 1990, par une association d’anciens déserteurs pour obtenir leur réhabilitation de la part du gouvernement allemand ».
Parmi les récits poignants, si ma mémoire est bonne, il en est un rigolo qui témoigne de ce qu’un homme peut ou non accepter de sa hiérarchie. Fût-elle militaire. Ce soldat avait remarqué que souvent le matin, lorsque qu’un de ses camarades de combat allait faire ses besoins, un tireur d’élite russe embusqué le dégommait. Plusieurs étaient ainsi tués. Il s’en ouvre auprès de son Oberfeldwebe, en vain. Alors ce soldat prend la décision déserter. Un exploit sur ce front. Rattrapé bien plus tard, il affirme sans sourciller qu’il était prêt à mourir au combat, mais pas en train de chier.
Ce documentaire n’est plus guère disponible que sur le site Marianne Mélodie spécialisé en CD, DVD anciens et produits multimédia pour pouvoir écouter ou regarder des CD, vinyles ou DVD.
https://www.mariannemelodie.fr/deserteurs-wehrmacht-p2415545#Description
Bernard Bayle