Il y a quelques jours, le quartier général de la Finul à Nakoura a essuyé des coups de feu.
Huit soldats ont été blessés. Le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères a immédiatement publié le communiqué suivant sur le site France Diplomatie : « La France condamne ce qui est probablement une attaque à la roquette du Hezbollah sur le quartier général de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) à Nakoura le 29 octobre. Des soldats de la paix autrichiens ont été blessés, comme d’autres il y a quelques semaines… Nous espérons que l’enquête en cours permettra d’établir les faits et d’identifier les responsables… »
L’enquête ? De quelle enquête s’agissait-il ?
L’organisation terroriste, elle, n’en avait pas attendu les résultats et a immédiatement reconnu les faits, parlant d’une erreur, sinon d’une bavure. Elle ne s’est pas prononcée sur des suites éventuelles contre les « responsables ». Les soldats faisaient partie du contingent autrichien, et les explications du Hezbollah n’ont pas convaincu le ministre des Affaires étrangères de ce pays, qui a annoncé vouloir venir en personne à Beyrouth pour demander des comptes.
La France, elle, n’a pas publié de nouveau communiqué. On doit penser au ministère des Affaires étrangères que ce pauvre Hezbollah, harassé par les forces israéliennes, s’est trompé de bonne foi.
Pendant ce temps pourtant, le président Macron continue à tirer à boulets rouges sur les Israéliens. Il n’est pas le seul.
- « Au Moyen-Orient, la situation s’aggrave de plus en plus », a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
- Les 27 pays de l’UE ont tous apporté leur soutien à la Finul.
- Les 27 membres se sont mis d’accord pour demander à Israël de cesser d’attaquer la Finul. De nombreux pays européens participent à cette mission. Leur travail est très important. Il est totalement inacceptable d’attaquer les troupes des Nations unies.
Pas question d’ailleurs de reconnaître que ses militants se sont délibérément implantés à proximité des positions de la Finul, s’en servant en quelque sorte comme boucliers humains. Surtout, passer sous silence les aveux faits par certains de ces militants, affirmant que des soldats de la Finul avaient accepté des sommes d’argent pour leur rendre de menus services – éteindre les caméras fixées sur une tour de contrôle par exemple ou ne pas rapporter les activités dont ils étaient témoins. Israël a obtenu des témoignages en ce sens de militaires ayant servi dans la Finul dans le passé. D’autres reconnaissent avoir manqué à leurs obligations à la suite de menaces des terroristes du Hezbollah.
Soulignons au passage l’extraordinaire mauvaise foi du patron des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, évoquant l’incident ci-dessus alors que les faits étaient clairement établis :
« Huit soldats de la paix ont été blessés depuis le début de l’opération terrestre israélienne au Liban. »
Façon de faire porter la responsabilité de cette atteinte à Israël sans mentionner qu’il s’agissait de tirs du Hezbollah.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michèle Mazel pour Dreuz.info.