“Queer Dance”, “Porno”, livres sur les transgenres pour les élèves de CE1, le système scolaire américain, très à gauche, propose actuellement ces cours et pire encore, tout en tuant la liberté d’expression.
Un échange entre deux personnages, dans “Le soleil se lève aussi” d’Ernest Hemingway, donne à peu près ça. Bill : “Comment avez-vous fait faillite ?”. “De deux façons”, répond Mike : “d’abord petit à petit, puis d’un seul coup.” “Progressivement” et “soudainement” s’applique à l’implosion de l’enseignement supérieur, qui entraîne dans sa chute l’Amérique des élites et des décideurs.
1 Un établissent scolaire du Connecticut a approuvé la publication d’un livre sur un jeune garçon qui souhaite devenir une fille pour les élèves de 7 et 8 ans, malgré les réactions négatives des parents. L’équipe chargée des programmes de la Darien Public School District a déclaré que “Julian Is A Mermaid”, un livre sur un garçon qui veut ressembler aux filles qu’il a vues déguisées en sirènes, et qui finit par révéler son changement d’identité sexuelle à sa grand-mère, est approprié, et qu’il restera à l’école pour les élèves de CE1. Le directeur, Alan Addley a déclaré que le livre était important pour le programme d’apprentissage social et émotionnel de l’école, tandis que les parents ont déclaré qu’ils étaient mécontents de la façon dont le district avait géré la situation.
“Nous avons ici un groupe de personnes qui contrôlent l’ensemble du programme scolaire, et si quelque chose survient, cela retombe sur les genoux de l’administration”, a déclaré Megan Watros, un parent d’élèves de CE1, qui ajoute : “Ils pensent que nos enfants leur appartiennent. C’est une chose très effrayante, ce qui se passe. Je tiens fermement à mon point de vue que c’est inapproprié pour ma fille de sept ans. Ce n’est pas bien.”
A l’université, ça monte encore d’un cran. Et je vois déjà les antiaméricains primaires, qui par étroitesse d’esprit et idées reçues ne s’intéressent qu’à ce qui est négatif, ne verront que ça des Etats-Unis. Ce n’est pas une assez bonne raison, à mon goût, pour vous le cacher.
2 L’Université de Chicago a été obligée de reporter son cours “The Problem Of Whiteness” (le problème de la blancheur), qui était prévu, après avoir reçu les critiques des médias nationaux l’automne dernier. Le cours, qui devait être proposé aux étudiants à partir de cet hiver, affirmait que “la blancheur est réapparue comme un problème évident dans le discours politique libéral”.
“Ce séminaire examine le problème de la blancheur à travers une lentille anthropologique, en s’inspirant des travaux classiques et contemporains de la théorie critique de la race”, indique la description du cours. “En s’intéressant aux façons dont diverses formes de positionnement social et de phénomènes historiques se croisent dans la formation de la hiérarchie raciale, le cours aborde la blancheur comme un ‘pigment de l’imagination’ ayant des effets de fabrication (et de destruction) du monde.”
3 Dans le cadre de la “lutte contre la blancheur”, l’université du Kansas a proposé un cours intitulé “Études sur les hommes blancs en colère” au cours du semestre d’automne 2022. Le cours était proposé dans le département d’histoire et cherchait à répondre à des questions sur les hommes blancs en colère. Oui parce que les hommes noirs, c’est connu, sont calmes.
“On dit parfois que les hommes blancs sont les plus en colère de tous, qu’ils se sentent lésés et incapables de s’adapter aux réalités changeantes du genre et de la race par peur de perdre leurs privilèges”, peut-on lire dans la description du cours. “Qu’on le veuille ou non, ‘l’homme blanc en colère’ est une figure marquante de notre imaginaire culturel et, en tant que tel, un phénomène digne d’être étudié.
D’où vient-il ? Pourquoi est-il en colère ? Sa colère est-elle mal placée ? Accuse-t-il les bonnes personnes ? Depuis combien de temps cela dure-t-il ? Est-il un phénomène mondial ? Et comment pouvons-nous aller de l’avant ?” poursuit la description. “Ce cours cherche à répondre à ces questions et à d’autres en explorant le contexte historique de la colère des hommes blancs dans l’Amérique moderne et la façon dont elle se manifeste dans le monde entier aujourd’hui.”
4 Un cours d’études cinématographiques au Westminster College, dans l’Utah où peu plus de la moitié des citoyens sont mormons, intitulé “Porn”, invitait les étudiants à “regarder ensemble des films pornographiques et à discuter de la sexualisation de la race, de la classe sociale et du sexe, en tant que forme d’art expérimentale et radicale”.
“La pornographie hardcore est aussi américaine que la tarte aux pommes, et plus populaire que le football du dimanche soir”, peut-on lire dans la description du cours. “Notre approche de cette industrie d’un milliard de dollars est à la fois comme un phénomène culturel qui reflète et renforce les inégalités sexuelles (mais détient le potentiel de remettre en question les normes sexuelles et de genre) et comme une forme d’art qui nécessite une contemplation sérieuse.”
5 L’université d’Hawaï à Mānoa a lancé un cours de “danse queer” à l’automne 2022 qui était enseigné par une drag queen locale. “La théorie et les études queers émergent dans les programmes universitaires à travers la nation”, a rapporté University of Hawaï News. L’UH Mānoa est l’un des premiers établissements d’enseignement supérieur du pays à proposer un cours valant trois crédits, sur un semestre complet, basé sur la pratique des arts du spectacle, et la danse queer.
6 L’université Lawrence du Wisconsin a offert à ses étudiants la possibilité de se déstresser dans le cadre d’un cours comptant un crédit, intitulé “Ne rien faire”. Les étudiants ont appris à se détendre et ont été invités à pratiquer la “pleine conscience”, la poésie et le tricot.
Le cours a rapidement gagné en popularité : 52 étudiants s’y sont inscrits au cours du semestre d’automne 2022, et le professeur espère que le cours sera proposé régulièrement. Il figure actuellement dans le catalogue des cours 2022-2023. Les parents qui payent 52 400 dollars par an pour l’éducation de leurs enfants seront ravis.
7 Le Lewis Center for the Arts de l’université de Princeton proposera un cours intitulé “Black + Queer + Cuir : Cuir Noir/ Matériel de Culture Sado-maso” qui “examinera la fragilité de l’engagement archivistique avec les communautés [noires queers] en passant en revue les archives SM existantes dans les bibliothèques de recherche, les groupes communautaires, les individus et leurs éphémères personnels”.
“La culture matérielle Black Queer SM résiste à la contextualisation par rapport aux récits biographiques en raison des éléments underground de la communauté”, peut-on lire dans sa description.
La pression exercée par le conformisme idéologique, le politiquement correct et le wokisme dans les universités vient d’en haut, plus précisément des administrateurs.
Bien avant de rencontrer leurs professeurs, les étudiants ont des contacts avec les administrateurs des établissements. A Stanford, 16 937 étudiants de premier et de deuxième cycle ont été inscrits en 2021/2022, et l’université compte 15 750 employés administrateurs. Ils sont les nouveaux commissaires de la “diversité, de l’équité et de l’inclusion”.
“Ils sont omniprésents dans les résidences et les espaces sociaux où ils agissent comme des conseillers informels. Mais ces administrateurs fixent également les conditions d’engagement et les règles du discours étudiant, notamment ce qui peut être dit et fait, les sujets sacro-saints et ce qui ne doit jamais être remis en question” explique Samuel J. Abrams, professeur de politique au Sarah Lawrence College, dans un article publié dans Newsweek.
Et ils sont très, très à gauche. En fait, les administrateurs constituent le groupe le plus à gauche des universités, selon des sondages qui montrent que ceux de gauche et d’extrême gauche sont 12 fois plus nombreux que les conservateurs, soit 6 conservateurs pour 71 gauchistes.
Plus de 80 % des étudiants des universités pratiquent l’auto-censure. Les conférenciers conservateurs, quelles que soient leur réputation et leurs qualités, sont désinvités ou chahutés au point qu’ils ne peuvent s’exprimer.
L’Amérique file un mauvais coton. Les administrations, les directeurs et les professeurs des universités étaient les activistes et les hippies de mai 68. Ce sont des marxistes, des communistes, des socialistes, des nihilistes, et certainement pas des partisans MAGA. Ils ont sculpté le cerveau des jeunes dirigeants des grandes entreprises américaines dont certains commentateurs s’étonnent qu’elles soient devenues Woke, et de l’élite de demain.
Les programmes éducatifs américains sont dangereux pour le futur de l’Amérique car ils adhèrent à une pédagogie qui transforme les diplômés en militants. Leur formation apprend aux étudiants à déconstruire la société dans laquelle ils vivent, à la rejeter, puis à promouvoir des opinions socialistes au travail et dans leur vie sociale, comme un virus qui se transmet, avec ou sans masque.
- Lueur d’espoir 1 : la nature de l’homme. Des études montrent que les membres de la génération Z – ceux qui sont nés après 1996 – acceptent moins la culture Woke, s’autocensurent moins, et une majorité rejette la Cancel culture, et la théorie critique de la race, contrairement à leurs aînés du millénaire.
- Lueur d’espoir 2 : Les inscriptions en première année d’université à l’échelle nationale ont chuté de plus de 650 000 étudiants en une seule année, soit 4% – de 2021 à 2022, et quelque 14 % au cours de la dernière décennie, tandis que la population américaine augmente encore d’environ 2 millions de personnes par an.
- Lueur d’espoir 3 : La loi “Stop WOKE : Stop the Wrongs to Our Kids and Employees” (Mettez fin aux préjudices causés à nos enfants et à nos employés) de Floride, a mis un frein aux libertés académiques. La loi du gouverneur Ron DeSantis impose les règles les plus strictes en matière de cours universitaires aux États-Unis.
“En Floride, nous ne laisserons pas l’agenda woke d’extrême gauche prendre le contrôle de nos écoles et de nos lieux de travail. Il n’y a pas de place pour l’endoctrinement ou la discrimination en Floride,” a déclaré DeSantis.
De nombreux États suivent, plus timidement pour l’instant, avec des lois sur les “sujets de discorde” afin de restreindre ce que les enseignants, de la maternelle à la terminale, peuvent enseigner et la manière dont ils le font.
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