L’attaque japonaise de Pearl Harbor, survenue le 7 décembre 1941, est un drame qui a profondément marqué l’histoire des États-Unis et du monde. Cette attaque dévastatrice, menée par l’armée japonaise contre la base navale de Pearl Harbor à Hawaï, a été présentée comme l’événement qui a précipité l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. En fait, c’était une opération de manipulation américaine.
Le dimanche matin du 7 décembre 1941, l’amiral japonais Chuichi Nagumo lançait son attaque qui détruisait près de 200 avions américains, coulait cinq cuirassés, endommageait trois croiseurs, trois destroyers et trois navires auxiliaires. 2 476 militaires et civils américains trouvaient la mort. L’émotion dans l’opinion publique américaine autorisait le gouvernement de Franklin D. Roosevelt à déclarer la guerre à Tokyo.
En fait, les analystes du Pentagone avaient élaboré un plan en huit points, connu sous le nom de « Mémo McCollum », destiné à provoquer une attaque japonaise. Ce plan comprenait des provocations militaires et une recommandation d’embargo total sur le commerce et la livraison de pétrole au Japon. Un embargo similaire était appliqué par l’Empire britannique, dirigé par Winston Churchill, qui espérait l’aide américaine dans la guerre qui débutait mal pour le Royaume-Uni.
L’amiral Richmond Turner espérait, le 22 juillet 1941, que l’arrêt de l’approvisionnement américain en pétrole au Japon entraînerait rapidement l’invasion des Indes orientales néerlandaises. Il semblait assuré que le Japon entreprendrait une action militaire aux Philippines, ce qui engagerait l’Amérique dans une guerre dans le Pacifique. Le plan de provocation américain, le Mémo McCollum, forçait donc le Japon à s’emparer des ressources pétrolières et minérales de l’Indonésie pour survivre économiquement. Pour atteindre l’Indonésie, le Japon devait attaquer la flotte américaine à Pearl Harbor.
Station H
Le 24 novembre 1941, l’amiral Isoroku Yamamoto envoyait un message radio à l’amiral Chuichi Nagumo, commandant de la flotte de choc du Pacifique : « La force d’intervention, dont les mouvements resteront strictement secrets et qui sera étroitement surveillée par nos sous-marins et nos avions, avancera dans les eaux hawaïennes et, dès l’ouverture des hostilités, attaquera la force principale de la flotte américaine à Hawaï et lui portera un coup mortel. »
Ce message fut intercepté à Hawaï, dans une station d’interception radio connue sous le nom de “Station H”, qui surplombait la baie de Kaneohe, sur l’île d’Oahu. L’information fut transmise au capitaine de corvette George Pease de l’Office of Naval Intelligence le 4 décembre 1941, trois jours avant l’attaque.
Pour seule réponse, le président Roosevelt ordonna d’aligner en rangs serrés les navires les plus anciens dans le port et de disposer les avions nez à nez. Les navires et les avions plus récents furent retirés du port.
L’administration Roosevelt était donc au courant des intentions japonaises avant l’attaque. Malgré cela, aucune mesure significative ne fut prise pour prévenir l’attaque ou protéger les personnels de la base navale. Roosevelt laissa beaucoup de gens dans l’ignorance de ce que son administration préparait. Même certains de ses propres commandants, à Hawaï, n’en surent rien.
Des citoyens américains sacrifiés
Les 7 000 citoyens américains des Philippines se virent refuser les passeports et les documents de voyage qui leur auraient permis de fuir. Ils furent ensuite capturés par les Japonais et détenus dans des camps. Ils furent donc empêchés de partir, avant l’attaque japonaise, alors que le gouvernement de Washington encourageait l’évacuation des Américains en Chine et en Asie du Sud-Est. Le doyen des quotidiens écossais, le Scotsman, rapporta même que des centaines de prisonniers de guerre aux Philippines avaient été délibérément empêchés de quitter le pays sur ordre du président américain afin de chauffer à blanc l’opinion américaine. Marcia Fee Achenbach, l’une des personnes capturées aux Philippines, découvrit dans les archives nationales des documents de Francis Sayre, le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés : les ordres étaient donnés aux fonctionnaires de ne pas délivrer de passeports aux citoyens américains.
Au mois d’août 2002, un mini sous-marin japonais de 78 pieds (23 mètres), conçu pour transporter deux hommes, fut découvert à quelques kilomètres de Pearl Harbor. Le navire avait été coulé par le destroyer USS Ward, quelques heures avant le bombardement aérien par les Japonais. Personne n’en fut prévenu à Pearl Harbor.
Cette affaire démontre les méthodes de l’empire américain dans la manipulation des événements pour obtenir ses fins au prix de sa propre population, que ce soit dans la Seconde Guerre mondiale, la guerre du Golfe, l’Afghanistan, les pandémies ou la troisième guerre mondiale qui se rapproche. Nous savons.
William Kergroach
Sources :
‘US prisoners claim Roosevelt left them in Philippines deliberately’ – David Cox – The Scotsman – July 30 2002 –
http://news.scotsman.com/international.cfm?id=820792002
‘US prisoners claim Roosevelt left them in Philippines deliberately’ – David Cox – The Scotsman – July 30 2002 –
http://news.scotsman.com/international.cfm?id=820792002
“Les effets possibles d’un embargo” – Le directeur de la division des plans de guerre du département de la marine (Turner) à l’Assemblée générale des Nations unies. Chef des opérations navales (Stark) – 19 juillet 1941 – disponible sur http://www.propagandamatrix.com/admiral_turners_report.html
“Top Secret Report of Army Pearl Harbor Board” – Memo To The Secretary of War -20 octobre 1944 – disponible sur : http://www.propagandamatrix.com/army_board_report.html
“The Bones of Station H” – http://www.whatreallyhappened.com/SH.html
“US ‘fired first shot’ at Pearl Harbor” – Rupert Cornwell – London Independent -30 août 2002 –
http://news.independent.co.uk/world/americas/story.jsp?story=328705
‘Friendly Fire’ – David Ruppe – ABC News – May 1 2001 – (en anglais)
http://abcnews.go.com/sections/us/DailyNews/jointchiefs_010501.html