Bloquer Paris ? Cela ne servira à rien car l’Élysée n’a plus aucun pouvoir.
Que peut accorder Attal pour sauver le monde paysan en détresse ? Rien ! Les Gilets jaunes n’ont rien obtenu à part un grand débat vite enterré. Il en sera de même avec les Bonnets jaunes.
Ce sont les technocrates de Bruxelles, qui n’ont jamais vu une vache de leur vie, qui décident à la place des agriculteurs quand et comment on taille une haie ou on cure un fossé. Des fermes familiales de la huitième ou dixième génération sont pilotées par des crétins ignares, abusant de leur pouvoir de nuisance pour imposer leurs délires mondialistes.
Nos paysans sont davantage surveillés que des délinquants sous bracelet électronique. Satellites, drones et contrôles incessants par des organismes pointilleux ont supprimé toute liberté pour nos agriculteurs, dont le privilège, naguère, était précisément de ne pas avoir à rendre compte à une quelconque hiérarchie. De maître de leur exploitation, ils sont devenus les simples exécutants d’une politique agricole décidée à Bruxelles sous la férule des écologistes et des fanatiques d’un libéralisme débridé.
Tous les partis qui feignent actuellement de compatir à l’agonie du monde agricole ont signé les règles suicidaires de l’écologie punitive et les accords de libre-échange qui vont ruiner nos paysans et saborder notre souveraineté alimentaire. Tous les partis sauf Reconquête qui n’a pas d’élus et sauf LFI.
À part Zemmour et Mélenchon, tous les leaders politiques versent des larmes de crocodile en feignant de s’apitoyer sur le monde paysan qu’ils assassinent sciemment. Ils sont comme Macron, des virtuoses du double jeu.
On importe depuis 20 000 kilomètres ce que nos paysans produisent à nos portes.
Écrasés de normes environnementales, de taxes diverses, de contraintes bruxelloises aussi ruineuses que décourageantes, soumis aux aléas climatiques, aux épidémies, aux vols, à la voracité des intermédiaires et des distributeurs qui imposent leurs prix misérables, nos paysans doivent en plus faire face à une concurrence déloyale qui les détruit.
Les accords de libre-échange signent la mort programmée de nos agriculteurs. Éleveurs, vignerons, céréaliers, maraîchers, tous seront emportés dans le tourbillon mondialiste qui ne veut plus entendre parler de nations ni de souveraineté alimentaire ou autre.
Les accords qui favorisent cette concurrence déloyale sont innombrables. Avec le Canada, le Chili, le Kenya, la Nouvelle-Zélande et bientôt le Brésil, l’Uruguay, l’Argentine et le Paraguay, Venezuela, Bolivie, dans le cadre du Mercosur. Des centaines de milliers de tonnes de volailles et de viande bovine vont déferler sur l’Europe.
Macron soutient devant les agriculteurs qu’il est contre les accords du Mercosur, mais jamais il ne s’opposera à Bruxelles.
L’Ukraine est devenue l’obsession de von der Leyen, qui accorde à ce pays, sans aucune norme agricole, le droit d’exporter ses produits en Europe sans droits de douane.
Des volailles de qualité douteuse inondent la France, passent dans des ateliers de conditionnement et en ressortent avec le label “France” dans les supermarchés. Cette déferlante dévastatrice tue nos éleveurs.
https://linsoumission.fr/2024/01/26/souffrances-agriculteurs-libre-echange/
La France peut assurer sa souveraineté alimentaire et même exporter. Par conséquent ces importations sauvages de produits non soumis aux règles européennes sont criminelles pour le monde paysan. Mais pour sauver notre agriculture et relocaliser toute la production, il n’y a qu’une seule porte de sortie : quitter l’Europe qui nous détruit à petit feu.
Les importations de viande ovine et bovine ont décimé le troupeau français. En 10 ans, la France a perdu 650 000 têtes de son élevage bovin.
« Une étude de l’Institut de l’élevage et de l’Interprofession bétail et viande (INTERBEV) montre qu’une augmentation de 200 000 tonnes/an des importations détaxées de viande bovine nord-américaine en Europe, engendrerait une réduction de 40 % à 50 % du revenu des éleveurs bovins français »
Il n’y a rien à attendre de l’Europe. Un élargissement sans fin à des pays concurrents et de nouveaux accords de libre-échange vont tuer tous nos petits exploitants.
Seul le Frexit sauvera nos agriculteurs. Et au-delà, seule la sortie de l’UE sauvera la France du naufrage identitaire. Sans un retour à une souveraineté totale, ce sera la mort de notre pays.
Le Frexit ou disparaître, il faut choisir.
Jacques Guillemain