“Cet appui est consacré aux besoins de l’Ukraine dans un contexte de guerre contre la Russie” affirme le document final de la Commission. Il s’agit donc clairement pour l’UE de prolonger une guerre qu’elle sait d’ores et déjà perdue par l’Ukraine. Une guerre qui conduit à des sacrifices humains insupportables pour la nation ukrainienne qui joue sa survie démographique.
Ces 50 M€ (17 milliards d’euros sous la forme de subventions et 33 milliards d’euros sous la forme de prêts) font partie d’une enveloppe de 64,6 M€ qui comprend en plus :
- 2 milliards d’euros pour la politique migratoire et la gestion des frontières ;
- 7,6 milliards d’euros pour le voisinage et le monde ;
- 1,5 milliard d’euros pour le Fonds européen de la défense ;
- 2 milliards d’euros pour l’instrument de flexibilité ;
- 1,5 milliard d’euros pour la réserve de solidarité et d’aide d’urgence.
On remarquera qu’aucune aide n’est prévue aux agriculteurs européens qui manifestent actuellement pour leur survie dans l’ensemble du vieux continent.
Biden a immédiatement appelé Von der Leyen pour la remercier. L’UE se substitue ainsi aux Etats-Unis : le congrès américain, à majorité républicaine, bloque en effet depuis plusieurs mois l’attribution de 50 M$ d’aide à l’Ukraine.
Menacé de rétorsions économiques (et également d’être privé de son droit de vote), le Premier ministre hongrois a finalement cédé.
Alors que le blé et les poulets ukrainiens se déversent massivement sur le reste de l’UE, le message qu’a voulu faire passer la Commission européenne aux agriculteurs européens est clairement le suivant : “Votre sort ne nous intéresse pas“.
Ce 2 février, le patron de la FNSEA a été pris à partie par des agriculteurs français en colère : “Ça fait 30 ans qu’on est en train de se faire b*** !” lance un manifestant à Arnaud Rousseau, venu répandre a bonne parole gouvernementale. Alors que le PDG de la multinationale agroalimentaire Avril se gargarise des 150 millions d’euros obtenus du gouvernement, il se fait reprendre de volée par un agriculteur : “On ne veut pas des aides ! On veut du revenu !”
Henri Dubost