« Le comique étant l’intuition de l’absurde, il me semble plus désespérant que le tragique ».
Cette affirmation d’Eugène Ionesco, le père du théâtre de l’absurde, me paraît convenir comme un gant à la personnalité d’Emmanuel Macron.
Avec ses conférences de presse aussi grandiloquentes que vides de tout contenu, avec ses déclarations aussi contradictoires que successives, avec ses prises de position aussi spectaculaires que déconcertantes, le Président de la République donne l’image d’un homme dont les décisions ont souvent des conséquences tragiques qui sont régulièrement les séquelles directes de l’absurdité de leur motivation.
L’issue grotesque de tous ses « en même temps » est la démonstration absolue que son action est désespérante parce que vaine et vaine parce qu’irrationnelle.
Il serait aisé d’établir une liste non exhaustive de ses allégations prononcées avec une légèreté inconvenante voire dangereuse.
Je n’en citerai qu’une car elle me paraît symbolise, à elle seule, tout l’indifférence que ce personnage, irresponsable juridiquement (mais pas que), porte sur le déroulement de ses mandatures : « Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. Parce que c’est un lieu où on passe. Parce que c’est un lieu qu’on partage ». Quel mépris en plus de l’aveuglement !
Je suppose que lui se considère comme faisant partie de ceux qui réussissent.
Alors, parlons-en un peu de sa réussite !
Là encore, il serait facile de prendre tous les indicateurs possibles, qu’ils soient sociaux, économiques ou culturels, pour percevoir la décadence de notre pays sous le poids de son action.
Je préfère prendre en compte l’indice de développement humain (IDH) lequel est calculé chaque année afin d’évaluer le niveau de développement des pays en se fondant non pas sur des données statistiques strictement économiques, mais sur la qualité de vie de leurs ressortissants.
L’IDH intègre trois facteurs :
- l’espérance de vie à la naissance, car elle est significative des conditions de vie à venir des individus (alimentation, logement, eau potable…) et de leur accès à la médecine ;
- le niveau d’éducation, qui détermine l’autonomie tant professionnelle que sociale de l’individu ;
- le revenu national brut par habitant, révélateur du niveau de vie des individus et ainsi de leur accès à la culture, aux biens et services, aux transports…
L’analyse du classement des pays selon cet indice laisse apparaître que la France qui était 3ème juste avant le début de l’ère Macron est aujourd’hui en 28ème position.
Plus intéressant encore, cette étude, établie par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), montre que les 3 pays occupant les 3 premières places en 2023 sont dans l’ordre : la Suisse, la Norvège et l’Islande soit les 3 pays qui ont refusé leur adhésion à l’Union Européenne. Tiens, comme c’est étrange !…
C’est, bien entendu, la démonstration que l’appartenance à cette UE est le facteur nocif numéro un de notre décadence puisque, depuis l’avènement de Macron, l’intégration, toujours plus éprouvée et coercitive à cette supranationalité, a été l’alpha et l’oméga de la politique suivie par la France.
En fait, j’avais tort, en ce début d’article, de parler d’irrationalité dans l’action d’Emmanuel Macron, car, au fond, cet homme a une pensée mondialiste, ultralibérale et ultra-capitaliste. Les gens de cette sorte n’ont qu’un seul but, la globalisation et à terme, une gouvernance planétaire unique dans un monde où les Nations ont été bannies, les peuples effacés, les genres disparus et où ne subsiste que la masse informe des êtres humains, devenus dociles et terriblement consuméristes.
C’est bien la réalité de la politique Macronienne, sinon son objectif avoué…N’est-il pas ?
Klaus Schwab, Président du Forum Économique Mondial, l’inventeur de la grande réinitialisation, le « grand reset » et grand adepte des mêmes convictions que notre vénérable Président maximo Macron, va même encore un peu plus loin en prédisant la disparition de la propriété privée et en assurant, sérieux, qu’il ne faut pas avoir peur de cet avenir, pas si lointain que cela.
En définitive, rien n’est moins incohérent que ce qui fait la politique d’Emmanuel Macron. Il poursuit l’action sans sourciller, n’en déplaise à Pascal Praud qui croit encore à la droite et à la gauche, n’en déplaise à nos agriculteurs, tellement méprisés et malmenés mais qui croient encore qu’une action mesurée et pacifique pourrait modifier le cours de la démarche mondialiste, démarche qui a déjà déterminé que la Chine sera notre industrie, les Amériques notre agriculture nourricière pendant que l’Europe, stérilisée de ses vitupérences patriotes et nationalistes, ne sera plus qu’une vaste zone indéfinie mais parfaitement consumériste pour le plus grand bonheur d’un petit clan d’élites qui domineront le monde.
Jean-Jacques Fifre