Les recherches de Pasteur participent à la révélation d’un monde méconnu, le monde des ferments ou des microbes. Pasteur utilise les travaux de ses prédécesseurs ou de ses contemporains et s’octroie ensuite tous les mérites, ainsi les fermentations, les maladies infectieuses, l’antisepsie, l’asepsie, les vaccins. L’histoire ne retient qu’un seul nom : Pasteur.
Pasteur sera historiquement l’inventeur de la vulgarisation scientifique et du marketing médical, le premier à utiliser les médias et la propagande. Depuis 1888, les industriels exploitent l’image charismatique du fondateur. La récente campagne contre l’hépatite B, vaccination supplémentaire, est un exemple. Pasteur est aujourd’hui un logo surpuissant qui agit de manière inconsciente, sur le plan émotionnel, dans les esprits subjugués par la peur entretenue de la maladie et de la mort.
Au XIXe Siècle, la misère considérable s’aggrave du fait de l’urbanisation, de l’industrialisation, de l’exode rural. Le prolétariat ne bénéficie d’aucun secours matériel, aucune hygiène, pas d’adduction d’eau, pas d’égouts. Et les maladies infectieuses font des ravages, le choléra, la peste, la variole, la tuberculose, la syphillis, la malaria. Par le biais de l’éducation et de la foi dans le progrès scientifique et technique, se met en place l’obligation vaccinale. Une médecine technicienne émerge, incapable d’établir un lien avec le vécu subjectif du malade. Les idées de Pasteur vont servir la cause d’un rationalisme résolument athée, devenu aujourd’hui un obscurantisme scientifique. La France a besoin de hérauts pour remplacer le religieux et le guerrier, elle se donne à des « saints laïcs » dont Pasteur.
Au XIXe Siècle, le sujet de la génération spontanée oppose les transformistes ou évolutionnistes aux fixistes ou créationnistes : Lamarck, Darwin à Cuvier. La vie peut-elle naître de la matière inerte ? La vie procède-t-elle toujours d’une forme de vie antérieure ? Pasteur affirme la seconde hypothèse et sort vainqueur du débat. Il ne peut mettre en évidence la génération spontanée, mais ne réfute pas qu’elle puisse exister. Bien sûr, aucune vie ne peut naître spontanément d’une matière minérale sans une « contagion » extérieure. Toutefois, l’apparition de la vie sur une terre minérale, il y a 3,8 milliards d’années, reste un complet mystère. Cette vie n’a-t-elle pas jailli spontanément d’une matière inerte devenue organique puis organisée ?
Des particules indestructibles structurent en permanence le corps physique de tous les êtres organisés, du virus à l’homme, première manifestation de l’énergie dans la matière. Ces particules sont polymorphiques, se présentent sous des formes différentes, se transforment de façon continue en se complexifiant, en fonction des paramètres physico-chimiques du milieu intérieur.
Les découvertes récentes de la microbiologie démontrent la possibilité d’une endogenèse microbienne, c’est à dire la formation de cellules à l’intérieur d’autres cellules, l’apparition spontanée de micro-organismes pathogènes ou vivant en association, dans le milieu intérieur, par transformations successives de structures cellulaires, telles que les microzymas que Béchamp nommait aussi « virus-gènes ».
Ces transformations sont liées aux modifications de paramètres tels que le PH, le potentiel d’oxydoréduction, la concentration en ions du milieu intérieur, paramètres eux-mêmes corrélés aux cycles comme la rotation de la Terre, les cycles lunaire et solaire. Les épidémies suivent étroitement ces rythmes « extraterrestres ». Nos états d’âme, pensées et émotions, peuvent modifier ces paramètres, et participer à l’activation ou à la mise en sommeil des microbes que nous disons pathogènes.
La négation par Pasteur d’une génération spontanée à partir de la matière inerte était justifiée de son temps. Conséquences. Pasteur nie en bloc toute possibilité de transformation de la matière organique. Pasteur conceptualise la théorie erronée du mono morphisme bactérien, les bactéries existent sous une seule et unique forme. Pour Pasteur et ses successeurs, les espèces, en particulier les espèces microbiennes, sont des entités immuables, susceptibles de muter, mais en aucun cas de se transformer en autre chose. Or, Béchamp et Jules Tissot proposent la thèse inverse : les possibles transformations réversibles de virus en bactéries et de bactéries en mycobactéries (champignons), en fonction du contexte psycho biologique. La science redécouvre actuellement le bien-fondé de cette approche, en constatant la fragilité, voire l’inexistence des barrières d’espèces. D’incessants flux de gènes parcourent toute la biosphère, particulièrement dans le monde microbien. Des multitudes de virus dormants sont inclus dans nos chromosomes sous forme d’ADN, et peuvent être réactivés par un stress émotionnel ou physique. Ne s’agit-il pas d’une génération spontanée à partir de cellules en souffrance ?
Les variations ou altérations du milieu intérieur cher à Claude Bernard, c’est à dire le « terrain », créent les conditions d’apparition et de fluctuation des flores symbiotes et des maladies microbiennes. Pour cela, tout le monde ne meurt pas lors d’une épidémie de peste ou de choléra, seulement 1% de la population développe des formes cliniques d’hépatite B, le plus souvent
bénignes et réversibles spontanément. Les formes graves concernent des individus dont le « terrain » est profondément altéré antérieurement à l’apparition du virus. L’inoculation généralisée de maladies chroniques à l’aide de vaccins n’est pas le meilleur moyen de se prémunir de maladies que nous devons considérer aujourd’hui comme des mécanismes régulateurs à l’échelle individuelle ou collective.
Deux conceptions radicalement opposées de l’écologie microbienne découlent de ces débats.
Pour Pasteur, le microbe génère la maladie. Pasteur interprète la biologie microbienne à partir d’observations très superficielles de ses manifestations les plus visibles. Il attribue aux micro organismes présents dans les tissus des malades l’entière responsabilité de la maladie.
Dès 1946, le professeur Jules Tissot critique les quatre dogmes introduits dans la science de Pasteur : la panspermie atmosphérique, c’est à dire la vie est présente partout sur la terre sous la forme de germes qui se développent lorsque les conditions deviennent favorables,
l’aseptie des organismes vivants, c’est à dire l’absence de micro organismes sur une personne,
la contagion, c’est à dire la transmission d’une maladie d’une personne à une autre,
le mono morphisme, c’est à dire l’uniformité de morphologie et de comportement des cellules.
Pour Pasteur, tous les germes existent uniquement dans l’environnement. Ils viennent tous de l’air et sont responsables des maladies. Ils ne peuvent pas naître et se développer à partir du milieu intérieur des êtres complexes. Les ferments se forment spontanément. Tout être vivant est protégé des micro organismes par sa peau. Les ferments seraient donc transmis par l’air ambiant. Ils pénètrent et se développent à l’intérieur d’un être vivant considéré à priori comme « sain ». Ils génèrent obligatoirement un état pathologique. D’où les dogmes de la panspermie atmosphérique, de l’asepsie des organismes vivants, d’où découle le dogme de la contagion.
Or, ces axiomes sont faux. Ils affirment contenir la totalité de la réalité et non seulement certains de ses aspects. Ils considèrent le germe pathogène comme une entité monomorphe, seule responsable de la maladie. Ils cherchent à démontrer que toutes les maladies sont dues à un micro organisme. Les microbes de l’ulcère de l’estomac, du diabète, du cancer, sont des chimères obsessionnelles.
Les germes existent bien dans le milieu environnant, et aussi dans un organisme sain, sous forme de flores symbiotes, et dans chaque cellule sous forme de virus-gènes inclus dans les chromosomes. Les conflits à l’origine de la maladie sont antérieurs à toute infection. Le système immunitaire module le travail des microbes en phase de guérison afin de restaurer le « terrain ».
La contagion ne concerne que les êtres ayant une vulnérabilité commune, les mêmes carences,
les mêmes conflits, les mêmes peurs, sinon personne n’aurait jamais survécu à une épidémie.
Pour Pasteur, un staphylocoque ne peut procéder de, ou se transformer en autre chose, virus, bactérie, champignon. C’est le dogme du mono morphisme bactérien. Le microbe, agent de chaque maladie, possède une souche fixe, non évolutive. Or, ces organismes unicellulaires, dont la cellule est dépourvue de noyau, ont une extraordinaire plasticité. Les régulations biosphériques, les relations entre les micro-organismes et les êtres complexes sont très fines et complexes. Des échanges de gènes entre bactéries, ou entre bactéries et êtres supérieurs, se produisent en permanence. D’incessantes mutations en font des êtres protéiformes. Chacun d’entre nous a ses microbes.
Une vision rétrécie et erronée du microcosme est enseignée. D’où des préjugés et des peurs incrustés dans l’inconscient collectif humain : le microbe est forcément un ennemi. « A chaque germe une maladie ». Application « A chaque maladie un vaccin ». Nous en payons un lourd tribut sanitaire et financier.
Pour Béchamp, la maladie active le microbe. Pour lui, l’unité de base de toute vie est la granulation microscopique dénommée « mycrozyma », visible à l’époque par un microscope au grossissement de 750 fois. Cette granulation est aujourd’hui dénommée nanobe ou nano-bactérie. Le microzyma possède son métabolisme propre, capacité à se reproduire, à fermenter, à construire des tissus, des germes, à élaborer des cellules pour favoriser des échanges au sein des organismes vivants.
Les microzymas évoluent en fonction de la nature du milieu, au contact de divers éléments : oxygène pour la nutrition, qualité de l’eau pour la résistivité.
Les maladies correspondent à des processus dits de compensation, ou de réparation de la vie.
Elles sont graves quand le milieu est en état de déficience hydrique, vitaminique, minérale.
Un microbe, une cellule, un tissu peuvent revenir à un état antérieur, ou état dit de microzyma, afin de pouvoir bâtir d’autres germes, cellules, tissus. D’où une notion de polymorphisme bactérien passant par le microzyma.
Avant l’activité cellulaire, les microzymas génèrent la vie, selon un plan précis, ce qui s’oppose à toute conception d’évolutionnisme, ce qui réduit à néant la théorie de la génération spontanée.
Béchamp démontre que les microzymas existent dans le sang, les urines, le lait, le foie, dans tous les organes. Il comprend leur rôle dans la putréfaction des cadavres.
Béchamp assimile la fermentation à une digestion soumise aux microzymas producteurs de zymases ou enzymes, qui décomposent les matières organiques en éléments simples assimilables par les microzymas : c’est le moyen d’assurer leur source de nourriture et de reproduction en perpétuant la vie cellulaire.
Béchamp classe les microzymas en cinq catégories : les microcoques, les diplocoques, les streptocoques, les staphylocoques, les bactéries. C’est le polymorphisme microbien.
Ainsi, l’endogenèse microbienne, formation de cellules à l’intérieur d’autres cellules, décrit l’apparition spontanée des micro organismes, à partir des structures internes des cellules saines ou en souffrance. Les souches microbiennes internes, soumises aux facteurs carentiels d’un corps affaibli, peuvent évoluer. Les organismes animaux et végétaux morts, en état de décomposition, peuvent subir la mutation microbienne. Pasteur refuse de considérer cela, car c’est contraire à sa théorie.
L’économie pénètre, influence la sphère médicale, et propose des applications pratiques. La vaccination fait partie de ces techniques appliquées sans fondement théorique solide.
Avec l’aide du docteur Eric Ancelet et de Christian Rouas
Jean Saunier
Pasteur et Béchamp : deux conceptions radicalement différentes
Les recherches de Pasteur participent à la révélation d'un monde méconnu, le monde des ferments ou des microbes. Pasteur utilise les travaux de ses prédécesseurs ou de ses contemporains et s'...
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