La déclaration de guerre du samedi 7 octobre 2023, émise par le Premier ministre Benyamin Netanyahu, aurait dû être fictive il y a une vingtaine d’années, lorsque les premières roquettes du Hamas se sont écrasées sur le sol israélien. Aucun État souverain ne peut ni ne doit accepter une situation pareille, un défi à sa résilience, à sa dignité.
« La première roquette qui explosa sur le territoire d’Israël fut lancée le 10 février 2002. La première ville de l’État hébreu touchée par ces tirs fut Sdérot, le 5 mars 2002 ».
L’érosion de la dissuasion avait commencé en cette date navrante, suivie par une escalade inadmissible, une répétition d’erreurs diplomatiques et stratégiques, sous une veûlerie révoltante.
Le Hamas est le grand vainqueur !
Il m’est très difficile de l’admettre, mais c’est une vérité incontournable à laquelle toute la population du petit État juif désorienté, égaré et sans espoir, fait face…
Le Hamas et consorts ont simplement bien su comment amener les dirigeants israéliens successifs à les alimenter, les financer et les protéger.
Ces derniers, au lieu d’une perspective scrupuleuse, responsable, réfléchie, nationaliste et humaine, ont préféré, au prix de la souffrance des civiles israéliens, jouer à l’autruche, refusant avec obstination de se confronter à la réalité et de faire amende honorable.
Mais oui, ce n’est vraiment pas le moment de rendre les comptes… Il faut remettre cela à plus tard, et de toute façon, cela ne servira à rien, puisque l’homme ne réussira jamais à dépasser sa propre nature.
Il faut d’abord arrêter le flots de sang de nos enfants, de nos vieux, de nos bébés, assassinés par les barbares islamiques qui osent se dire palestiniens. «Monstres immondes» est l’unique qualificatif qui leur sied.
Il faut aussi avouer que cette hydre géante a été magnifiquement maintenue, nourrie, saluée, honorée, que dis-je glorifiée par l’Union Européenne, les médias internationaux, les USA, les alliés indéfectibles d’Israël…
Arafat n’a-t-il pas reçu le prix Nobel de la paix, lui, un criminel impénitent ! Mais oui, le ridicule ne tue pas.
Yom Kippour 1973, les dirigeants israéliens, s’étaient bandés les yeux et bouchés les oreilles. Le roi Hussein de Jordanie, était venu chez Mme Golda Meir pour la prévenir de l’attaque qui se tramait entre la Syrie et l’Égypte, et cela en dépit des reporters israéliens qui avaient pris des photos des préparatifs des deux pays ennemis, tant au Sinaï qu’au Golan. Mais Golda et ses comparses leur ont préféré leur arrogance et confiance en soi débordante.
Au total, il y eut plus de 2600 soldats assassinés en un jour… Tous étaient des jeunes recrues… Nos successeurs… notre nouvelle génération. Et l’horreur ouvrit ses portes à l’enfer. La guerre s’étendit sur plusieurs mois… et les morts s’accumulaient sans cesse.
Une attitude analogue a été dupliquée en ce Kippour de 2023, cinquante ans plus tard. La mort est revenue sur ses pas, triomphante, tenant les guides des quatre cavaliers de l’apocalypse. La première moisson remonte à plus de 700 vies et 2500 blessés…
Des otages, des corps qui jonchent le sol… des prisonniers dans leurs propres abris, sans eau, nourriture et remèdes.
LA GUERRE… tourbillon infernal de la mort… elle plane sur nous tous. Elle est l’ultime vainqueur.
Rien n’est le fruit du hasard… tout est orchestré par l’homme, sa convoitise, son pouvoir, sa lâcheté… avant de comparaître devant la justice du Tout-Puissant.
Chers français… chers européens, que notre malheur vous serve de leçon. Ne fuyez jamais le danger, ne lui tournez pas le dos… faites-lui face… mieux vaut mourir l’arme au poing que le couteau planté dans le dos.
Mieux vaut mourir que se soumettre !
Thérèse Zrihen-Dvir