Le Blog de Lazare

« Je pense qu’une solution préalable à une adhésion à l’OTAN pourrait être que l’Ukraine cède des territoires à la Russie ».

C’est la réponse qu’a faite Stian Jenssen, le chef d’état-major du secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg au cours d’un débat public dans la ville norvégienne d’Arendal à une question portant sur une éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’Organisation du traité de l’Atlantique  Nord.

Une réponse qui montre que les Occidentaux ont acté le fait qu’après le fiasco de sa « contre-offensive », la partie est perdue pour Zelinsky et qu’ils ne continueront pas encore très longtemps à soutenir à bout de bras un « allié » devenu particulièrement encombrant.

Stian Jenssen a révélé que des discussions sur le futur statut de l’Ukraine dans l’OTAN après la guerre sont déjà en cours dans les chancelleries occidentales et que des options telles que l’abandon par Kiev de certaines parties de son territoire sont envisagées.

« Je ne dis pas que ça doit être exactement comme ça. Mais ça peut être une solution probable », a précisé le chef d’état-major du secrétaire général de l’OTAN, soulignant pour ménager les susceptibilités de Kiev que c’est à l’Ukraine de « décider quand et dans quelles conditions elle veut négocier ».

L’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance a été l’un des thèmes du sommet de l’OTAN à Vilnius en juillet. Les dirigeants occidentaux. A l’issue de ce sommet, les alliés ont indiqué qu’ils inviteraient l’Ukraine à rejoindre l’OTAN « lorsque les conditions seront réunies ». Une formulation particulièrement ambiguë.

La déclaration de Stian Jenssen est un camouflet pour Zelensky qui persiste à dire qu’il ne discutera jamais d’autre chose que du retour de tous les territoires, Crimée comprise. Un avis dont les Occidentaux se moquent comme de leur premier missile. En réalité, cette proposition s’adresse davantage à Moscou. Il y a quelques mois, Dmitri Medvevev  avait déclaré que l’appartenance à la Russie de la Crimée et des quatre oblast investis par les forces de la Fédération depuis le début de l’opération spéciale n’était pas négociable.

Henri Dubost

In girum imus nocte ecce et consumimur igni