Condamner le trafic d’êtres humains, secourir les naufragés en Méditerranée, prêcher la générosité, la compassion, rappeler notre devoir d’humanité et de civilisation, soit. En parlant ainsi, le pape est dans son rôle. Mais faire le procès des Européens, ce bloc riche et égoïste, où prospèrent “l’opulence, le consumérisme et le gaspillage”, face aux pays du Sud où règne la précarité, non !
Ce pape mêle morale chrétienne et politique. Il se fait prêcheur et juge à la fois, ce qui est dangereux.
“Ceux qui risquent leur vie en mer n’envahissent pas, ils cherchent l’hospitalité”.
Certes, mais l’Europe a-t-elle vocation à partager le fruit de ses efforts et de son travail avec toute la misère du monde ? Cette richesse occidentale n’est pas tombée du Ciel. Elle s’est construite au fil des siècles dans le sang et les larmes de nos ancêtres. Où s’arrête la générosité ? Où s’arrête la charité chrétienne ? Doit-on mettre en danger la civilisation occidentale pour être en conformité avec la pensée papale ?
Le continent européen est le plus pauvre en ressources minières, alors que l’Afrique est un trésor géologique. Pourtant, l’Afrique, vingt fois plus peuplée que la France, produit moins de richesses que les 67 millions de Français. À qui la faute ? L’Europe n’a pas à payer les conséquences de la corruption, des guerres, de l’incompétence, des rivalités ethniques qui ravagent l’Afrique et interdisent tout développement.
Ce pape nous fait la leçon, mais au cours de son voyage sur l’île de Lesbos en 2016, il avait ramené dans son avion trois familles musulmanes et pas un seul réfugié chrétien. Questionné sur ce curieux choix sectaire, le Vatican avait répondu que les familles chrétiennes n’avaient pas de papiers en règle ! Depuis quand l’Église exige-t-elle des papiers en règle pour sauver des familles chrétiennes dans la détresse ? Le pape va-t-il demander à un migrant en train de se noyer s’il a des papiers ?
La morale chrétienne nous oblige-t-elle à accueillir des populations qui refusent de s’intégrer ? Le pape ignore-t-il que les 3/4 de nos jeunes musulmans placent leur religion au dessus de la loi républicaine ? Il sait pourtant que le Coran prêche la guerre sainte. Mais dans son discours, il n’a jamais fait référence à l’islam intégriste qui disloque les nations européennes.
La charité et l’émotion face aux tragédies en Méditerranée ne doivent pas conduire à la désintégration de la société occidentale. Or, c’est ce qui se passe en Europe, où la cohésion nationale est menacée par le choc des cultures. En tenant un discours à sens unique, prêchant l’accueil inconditionnel des migrants sans voir l’échec de l’intégration, le pape se comporte en irresponsable et met en danger notre propre civilisation.
Nos valeurs chrétiennes ne doivent pas devenir une arme de destruction de la civilisation occidentale.
Ce pape immigrationniste ferait mieux de défendre les chrétiens persécutés à travers le monde au lieu de faire le procès des Européens pour leur frilosité à accueillir les migrants toujours plus nombreux.
L’Europe accueille largement plus d’un million de migrants par an, la plupart étant de “faux réfugiés mais de vrais migrants économiques”. C’est beaucoup pour un continent dont la prospérité est de plus en plus concurrencée par un monde émergent en pleine croissance. Et c’est beaucoup trop quand on constate les énormes difficultés d’intégration, la montée des communautarismes et l’explosion de la criminalité.
En France, les 7% d’étrangers occupent 25% des places de prison et selon Jack Lang, les deux tiers des détenus sont de confession musulmane. Si ce n’est pas la préoccupation du pape, c’est celle des citoyens.
Le discours immigrationniste de François est à 180° de celui de Jean-Paul II
Je considère que les propos accusateurs du pape François sont un danger majeur pour l’Europe. Et je préfère de loin le discours lucide de Jean-Paul II, que nous rappelle l’avocat Philippe Fontana dans une tribune du Figaro.
“Jean-Paul II considérait l’identité comme un trésor et estimait que, sans différences, la mondialisation détruirait la culture de chaque nation.”
Sages propos que tout chrétien devrait méditer, à commencer par François, qui veut accorder aux migrants économiques les mêmes droits qu’aux malheureux persécutés qui sont dans une détresse absolue.
Si un migrant doit être respecté et accueilli dignement, “il a le devoir de s’intégrer dans le pays d’accueil, en respectant ses lois et l’identité nationale”, disait Jean-Paul II.
“Les États ont le droit de réglementer les flux migratoires et de défendre leurs frontières”, ajoutait-il.
Enfin, rappelons que le pape François ne fait le procès que des seuls catholiques.
Or, aucun continent ne respecte autant les droits de l’homme que l’Europe. C’est donc un pape bien peu reconnaissant et bien ingrat qui est venu nous culpabiliser à Marseille. Ce n’est pas la première fois.
Dans 30 ans, l’Afrique aura dépassé les 2,5 milliards d’habitants, qui seront sans doute toujours aussi pauvres. Faudra-t-il en accueillir quelques centaines de millions au nom de la charité chrétienne ?
Ajoutons que si 28 000 migrants ont disparu en Méditerranée au cours des dix dernières années, ce sont près de 60 000 chrétiens qui sont morts sous les persécutions sur la même période. 360 millions de chrétiens sont persécutés dans le monde dans l’indifférence générale.
C’est d’abord ce combat que le pape devrait livrer sans relâche. Car il fait à tort le procès d’un continent qui ne persécute personne, mais accueille, loge, soigne, éduque une immigration de déshérités sans qualification, souvent illettrés et totalement inutiles à des économies modernes et performantes.
Jacques Guillemain
Ce pape irresponsable prône l'accueil de gens qui refusent de s'intégrer
Condamner le trafic d'êtres humains, secourir les naufragés en Méditerranée, prêcher la générosité, la compassion, rappeler notre devoir d'humanité et de civilisation, soit. En parlant ain...