Le Blog de Lazare

Pour un pays en guerre qui fait face à une coalition de 40 nations, dont 25 arment l’Ukraine, et qui subit les effets de 11 trains de sanctions économiques, je trouve que la Russie se porte plutôt bien.

On nous dit que des centaines de multinationales, représentant une bonne part du PIB russe, ont quitté la Russie avec une partie des élites du pays. On nous rabâche que les sanctions finiront par mettre Moscou à genoux en 2030, Le Maire ayant raté son coup pour 2022. Mais tout cela est du même niveau que la fable de l’armée russe à court de munitions dès mars 2022 : grotesque !

En 2022, le PIB russe a chuté de 2,2 % au lieu des 8 % annoncés par nos diseuses de bonne aventure.

En 2023, le FMI annonçait une croissance de 0,3 %, puis de 0,7 % pour finalement annoncer 1,5 % de croissance du PIB russe.

Le Maire serait bien en peine d’en faire autant ! Notre Mozart de l’emprunt perpétuel est imperméable à l’économie.

https://fr.style.yahoo.com/russie-l%C3%A9conomie-rebondit-pr%C3%A9vu-selon-123521303.html

Le prix du baril est au beau fixe, les exportations des produits énergétiques se portent bien, les multinationales qui ont fui stupidement le pays ont été remplacées par des entreprises russes, Moscou a trouvé des débouchés alternatifs à l’UE. Bref, contrairement à Le Maire, les Russes ne sont pas restés les bras ballants après les sanctions.

Quant à la récolte des céréales, elle bat des records. Giorgia Meloni a beau bêler avec les Occidentaux que Poutine affame le monde, c’est faux. Nul besoin du blé ukrainien pour nourrir la planète.

“La Russie représente 20 % de l’approvisionnement mondial en céréales, l’Ukraine seulement 5 %. Dans ces conditions, la Russie peut facilement répondre aux besoins mondiaux même si l’Ukraine n’exporte pas un seul boisseau de blé.”

Un beau bilan, d’autant plus que l’Occident a volé 300 milliards de dollars à la Banque de Russie. Un hold-up pour lequel il faudra bien rendre des comptes.

Mais au delà des critères économiques, je laisse la parole à Gilbert Doctorow, spécialiste de la Russie, qui vient d’y passer trois semaines  pour y prendre la température du pays, après 17 mois de guerre.

https://reseauinternational.net/le-sentiment-que-le-pays-est-en-guerre-est-il-present-sur-le-front-interieur-russe/

Magasin et supermarchés bien achalandés. Inflation très faible. La société de consommation se porte bien.

Le secteur automobile a remplacé l’offre européenne par le haut de gamme chinois. Dommage pour les Mercedes, BMW et Audi qui avaient un marché bien juteux en Russie. Idem pour Renault, très bien implanté en modèles moyenne gamme. Apparemment les concessions chinoises poussent comme des champignons et leurs voitures semblent donner satisfaction.

Mais le pays est en guerre et cela se voit aux annonces de recrutement désormais omniprésentes, qui incitent les hommes à s’engager comme soldats «contractuels» pour la guerre. “Je dis «hommes», car les panneaux publicitaires, les affiches et les spots télévisés s’adressent tous à des hommes. Ils disent au lecteur que «le combat est un métier d’homme».

Pour ma part, j’estime que c’est une bonne chose que d’envoyer uniquement des hommes en première ligne. Même si nos femmes sont aptes à tous les métiers et ne manquent pas de courage, elles n’ont nul besoin d’aller se faire arracher une jambe ou la mâchoire par un éclat d’obus. Je les préfère pilote de chasse que conductrice de char sous la mitraille. Le mieux étant médecin ou infirmière à l’arrière.

“L’appel est ouvertement et catégoriquement sexiste. Mais il ne fait qu’accentuer les aspects positifs : «rejoignez vos camarades», etc. À en juger par les mannequins de ces publicités, les hommes qui s’inscrivent semblent avoir entre 20 et 30 ans, et une deuxième tranche entre 40 et 50 ans… Il n’y a aucune allusion au fait que ceux qui ne s’inscrivent pas sont des tire-au-flanc, des lâches ou des mauviettes.”

“Malgré l’appel aux mâles alpha, les journaux télévisés nous apprennent également que des femmes servent dans les forces armées. Nous voyons parfois des interviews de femmes pilotes de l’armée de l’air. Mais le thème dominant en ce qui concerne les femmes est qu’elles servent en tant que médecins ou infirmières qui peuvent soigner des soldats blessés sur le terrain sur le chemin du retour vers les hôpitaux du centre de la Russie. Elles sauvent des vies, elles n’en prennent pas.”

Et elles sont là pour faire des enfants, pas pour mourir jeunes.

Sur le récit de la guerre donné aux informations, l’accent est mis sur les frappes russes en Ukraine et les destructions infligées à l’ennemi. La seconde phase de l’offensive ukrainienne ne se déroule pas mieux que la première, aucune attaque n’ayant percé les défenses russes.

Apparemment, le discours des experts militaires russes devient plus confiant sur les ondes. Il était réservé au début de la contre-offensive pour ne pas que les Russes pèchent par excès de confiance. Mais la débâcle ukrainienne rassure tout le monde. Les Ukrainiens manquent de matériel, notamment d’appui feu aérien et d’artillerie. Rien de bien nouveau.

Quand on lit les C/R du ministère russe de la Défense, on constate que les Russe ont repris l’initiative sur plusieurs secteurs. L’objectif principal semble être Kharkov pour assurer la protection des civils de Belgorod, cible permanente d’incursions ukrainiennes de l’autre côté de la frontière.

Évidemment, face à cette réalité sur le terrain, la presse occidentale en est encore à ses contes de fée, annonçant une guerre longue avant l’inéluctable défaite russe. D’autres illuminés envisagent des négociations de paix aux conditions les plus farfelues, favorables à Zelensky.

Gilbert Doctorow conclut :

“Je soutiens humblement que cette guerre se terminera soit selon les termes de la Russie, soit par une escalade due aux erreurs de calcul et à l’obstination des Américains, au point d’aboutir à un échange nucléaire qui mettrait en péril la survie de l’humanité.”

Retenons la première option : une victoire russe et une paix négociée aux conditions de Poutine.

Jacques Guillemain