Il apparaît clair que le camp otanien se trouve actuellement sur le reculoir :
• la supposée contre-offensive ukrainienne ne semble pas être en mesure de déboucher et pourrait constituer un échec ;
• le 17 juin, Joe Biden a annoncé que l’Ukraine ne bénéficierait pas d’un traitement de faveur pour son processus d’adhésion à l’Otan. Elle devra remplir tous les critères et il faudra s’assurer que la paix qu’elle aura établie avec la Russie soit solide. Ce n’est pas demain la veille. En vérité cela ressemble au renoncement au moins temporaire à un objectif fondamental de l’alliance atlantiste :
• le 19 juin, Blinken, secrétaire d’État américain, en visite en Chine, la queue un peu basse, a déclaré, au terme d’une rencontre avec Xi Jinping, que les États-Unis ne soutenaient pas l’indépendance de Taïwan.
Il est évidemment trop tôt pour parler de défaites. Édouard Husson, en revanche, dans Le Courrier des Stratèges, parle du grand désarroi de la politique étrangère américaine.
La France dans le mauvais camp
Du fait de Sarkozy qui a commis la forfaiture de nous remettre dans l’Otan et à Macron, la France se trouve dans le mauvais camp.
• Nous verrons les indications que donneront la grande messe de l’Otan à Vilnius au mois de juillet et les opérations militaires, qu’elles soient menées par Kiev ou Moscou. Mais il apparaît probable que, même si nous ne sommes pas clairement des cobelligérants comme la Pologne ou la Grande-Bretagne, nous fassions partie des vaincus ;
• au plan moral, prisonniers de l’atlantisme, nous sommes associés aux yeux du monde de demain à la diplomatie coercitive, au bellicisme, aux crimes et à la volonté illégitime de domination du monde de Washington.
Une initiative de Macron vouée à l’échec
La fidélité au destin de la France et le souci de ses intérêts voudraient que nous quittions l’empire de l’unilatéralisme gouverné par un criminel corrompu et sénile pour nous rapprocher de celui du respect de la souveraineté des nations et du multilatéralisme.
Est-ce pour une raison de cette nature que Macron a formulé la demande de participer au sommet des BRICS en août prochain en Afrique du Sud ? Cette initiative de communication ne peut que surprendre et amener à s’interroger sur ses motivations.
Certains pensent que Macron n’est dans cette affaire que le petit télégraphiste de la famille Rothschild qui « tente désespérément de trouver un endroit où garer ses énormes fortunes avant qu’elles ne s’évaporent en raison de l’effondrement de la civilisation de l’Occident moderne ». Macron serait-il en mission pour une tête de gondole de la finance mondiale ? On peut tout attendre de son aptitude à la félonie.
Pour d’autres il n’est que le mandataire de la ploutocratie occidentale qui cherche à tout prix à diviser, entraver et à bloquer par tous les moyens l’émancipation de la moitié la plus dynamique de l’humanité qui, pour sa part, appelle à la multipolarité. Il deviendrait une sorte de cheval de Troie. Mais n’est-ce pas accorder une confiance abusive à un homme dont Trump a dit que tout ce qu’il entreprenait se transformait en immondice ? Sa tentative récente de créer une sorte de mini BRICS bis vient de subir un échec qui le couvre une fois encore de ridicule .
Selon la presse russe, Macron voudrait venir le nez au vent des perspectives économiques des BRICS, des avantages d’une monnaie commune et avec l’espoir de pouvoir jouer un rôle d’intermédiaire.
Quoi qu’il en soit, le 22 juin dernier, la Russie a informé ses partenaires en Afrique qu’elle jugeait inopportune la participation de Macron au sommet des BRICS qui rejettent par principe les sanctions unilatérales auxquelles Macron s’est associé depuis leur début. C’est une claque diplomatique, une de plus à laquelle la France se trouve inévitablement associée !
Les raisons de ce refus apparaissent évidentes
A ce refus de l’accueil du président français il existe des raisons liées à la situation de notre malheureux pays et à Macron lui-même.
Notre pays, la France, gouverné par des traîtres ou au mieux par des jobards incompétents, n’est plus qu’une nation esclave comme les Américains nous appellent ou une colonie, comme on voudra, qui apparait en conflit plus ou moins larvé avec la Russie. Il est occupé au plus profond de notre administration par des tentacules étrangères : les sociétés d’audit, les firmes de conseil comme McKinsey, etc. Le droit américain nous impose d’abandonner des marchés comme en Iran et de payer des rançons indues comme dans le cas de la BNP. Des chefs militaires de haut rang se sentent plus otaniens que français. Notre économie est bradée, pillée, détruite par le parrain, au sens mafioso du terme, de cette fausse alliance.
Si nous bronchions le châtiment serait immédiat : Swift serait coupé, comme ils l’ont infligé au Vatican en 2013 pour faire partir Benoît XVI.
Quant à Macron comment pourrait-il être accepté en Afrique du Sud alors qu’il n’est rien qu’il néglige pour renforcer la vassalité de notre pays envers Washington et l’Otan, fournit de l’armement aux Ukrainiens, forme ceux-ci au combat, applique avec zèle des sanctions inefficaces et néfastes à notre économie et diffuse sans relâche une propagande russophobe. Il semble universellement méprisé pour son manque de fiabilité et son incompétence. Il fait l’objet de remontrances internationales pour la brutalité de la répression de ses opposants. Le monde entier se souvient qu’il n’avait même pas lu les accords de Minsk et qu’il était capable de révéler aux médias le contenu d’entretiens diplomatiques confidentiels. Dans ces conditions la demande de Macron ne peut apparaître aux yeux de tous que comme un retournement particulièrement suspect.
Et pourtant il pourrait exister une fenêtre d’opportunité pour la France, fenêtre dans laquelle les présidents de Gaulle et Pompidou auraient su et surtout voulu s’encadrer. Notre pays garde, malgré toutes les avanies que lui font subir le mondialisme, l’européisme, le gauchisme et ses miliciens tchékistes et l’abaissement qui en résulte, un prestige et une aura hérités de son passé.
La France pourrait jouer un rôle d’intermédiation entre les belligérants sous condition qu’il soit sincère. Elle pourrait s’élever contre des politiques de sanctions absurdes et ruineuses sauf pour la Russie.
Le monde entier sait que la France, comme le reste de l’Europe, est occupée, tenue en laisse et opprimée par Washington. Sa libération de l’Otan, son émancipation de l’UE-goulag, son refus des diktats de l’Allemagne sous couvert de Bruxelles marqueraient une résurrection du fond de l’abîme dans lequel sommes précipités qui serait accueillie favorablement et peut-être avec soulagement et ferveur, même en Afrique qui attend de nous plus que l’envoi d’un galopin qui circule à demi-saoul dans les quartiers nocturnes de Kinshasa.
N’est-ce pas un peu tout cela à quoi Poutine a fait allusion en citant avec humour en pleine conférence de presse, la réponse de Chirac à qui il avait demandé autrefois pourquoi les dirigeants américains se comportaient avec cette agressivité et cette brutalité qui leur sont propres : nié kulturni ; ce sont des rustres incultes, avait-il rétorqué ! Il est loisible de rêver mais n’y- a-t-il pas un clin d’œil nostalgique ?
Une grande occasion perdue de retrouver une France digne de son rang
Une grande occasion perdue parce que tant que Macron qui attend de grandes récompenses de ses mandants, accaparera le pouvoir, rien de tout cela ne pourra se passer. Nous sommes bloqués et tenus prisonniers de l’atlantisme par le pouvoir capté en 2017 par cet imposteur et par sa bande de complices au terme d’un coup d’État médiatico- judiciaire.
Seule leur éviction permettrait que nous retrouvions notre liberté, notre souveraineté et au bout du compte notre dignité de personnes libres et de Français. Dans le contexte actuel de la politique intérieure française on ne peut distinguer une alternative politique fiable qui le permettrait. Et comme l’a souligné quelqu’un à l’Iliade l’année dernière, on ne peut pas attendre de procédures démocratiques manipulées ou carrément fraudées qu’elles consentent une alternance politique.
Le seul espoir réside dans une défaite écrasante des forces otaniennes qui lui serait infligée par les Russes au sein du champ de bataille qu’est l’Ukraine. Elle seule pourrait remettre en cause l’ambition pathétique de domination et d’oppression mondiales de Washington sur notre monde et partant sur la France.
André Posokhow
25 juin 2023
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Une approche des BRICS par la France se heurte à l'obstacle du macronisme
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