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12 octobre 2023 4 12 /10 /octobre /2023 00:08
Ce que veut l’Otan, c’est une paix négociée aux conditions des vaincus

Kiev et l’Otan ont perdu définitivement cette guerre et plus rien ne renversera la situation. Chaque jour qui passe scelle un peu plus la défaite du camp du Bien. Sur les 263 attaques ukrainiennes lancées depuis le 4 juin, aucune n’a atteint ses objectifs selon le ministre Choïgu.

https://tass.com/world/1634889

Alors que la contre-attaque ukrainienne se solde par un désastre absolu, avec des pertes gigantesques, des redditions multiples, des désertions, des sabotages de chars Léopard pour ne pas monter à l’assaut avec la certitude de se faire massacrer, les Occidentaux cherchent vainement la solution pour s’extirper de ce fiasco de façon “honorable”, afin d’éviter à Biden et à l’Otan une nouvelle humiliation. 

“Nous voulons tous que cette guerre se termine, mais une paix juste ne peut pas signifier geler le conflit et accepter un accord dicté par la Russie”, a déclaré Jens Stoltenberg.

Une paix juste ? Mais c’est bien l’Otan qui a voulu et préparé cette guerre depuis 2014. La paix était possible :

– En évitant d’élargir l’Otan de 16 à 31 membres depuis 1990

– En rapatriant aux États-Unis les armes nucléaires américaines stationnées en Europe

– En respectant les accords de Minsk de 2015

– En donnant suite aux multiples demandes légitimes de Poutine, qui réclamait des garanties de sécurité en Europe 

Les Occidentaux parlent de paix mais forment des pilotes sur F-16 et sur Mirage 2000, livrent des systèmes  antiaériens toujours plus performants, envisagent une aide militaire à Kiev sur plusieurs années, veulent renforcer l’Otan à l’Est “en déployant des forces militaires importantes” et, cerise sur le gâteau, envisagent l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance, de manière officielle ou déguisée. Et ils osent clamer qu’ils ne sont pas en guerre contre la Russie ! La parole de l’Otan c’est celle du serpent.

Saint Zelensky a réussi à faire de son pays, pauvre, mafieux et corrompu, le centre du monde. Plus de 100 milliards de dollars sont partis en fumée, sans parler du naufrage économique qui guette l’Europe.

Plus les forces ukro-otaniennes se font écraser et plus les Occidentaux élaborent des plans qui ont tout du conte de fées. Franchement, qui est en position de force ? L’Otan, avec ses entrepôts de matériels vides et son retard technologique de dix ou quinze ans, ou bien Poutine, dont les usines d’armement fournissent 100 % des besoins sur le front et dont les armes de dernière génération n’ont aucun équivalent en Occident ?

La Russie de Poutine n’est plus l’URSS de 1990 et le monde entier le sait.

À la veille de la campagne présidentielle américaine, le camp Biden commence à paniquer comme une mouche enfermée dans un bocal. Biden n’a que deux solutions : reconnaître la défaite de Kiev et donc de l’Otan, ou bien continuer l’escalade avec un risque non négligeable d’engager tôt ou tard le feu nucléaire. Mais qu’il ne prenne pas les Russes pour des demeurés, alors qu’ils ont 6 200 têtes nucléaires et possèdent des vecteurs hypersoniques imparables. 

Prétendre que Moscou doit revenir aux frontières de 1991 est aussi farfelu que de penser que Pékin va renoncer à arrimer Taïwan à la Chine continentale. Aussi bien Poutine que Xi Jinping ne lâcheront jamais leurs objectifs.

Difficile de parler de paix en traitant Poutine d’agresseur et en livrant toujours davantage d’armements à l’Ukraine, qui finissent carbonisés sous le feu de l’artillerie et de l’aviation russes. C’est Biden le boucher qui veut saigner l’Ukraine, pas Poutine qui refuse de raser les villes, comme l’ont toujours fait ls Américains.

Au G7 d’Hiroshima, le communiqué des enragés otaniens n’engageait guère aux négociations :

“Nous demandons à la Chine de faire pression sur la Russie pour qu’elle mette fin à son agression militaire, et qu’elle retire ses troupes.” Pas de quoi enthousiasmer Poutine. 

Tout recul est impensable. Même si les pertes russes sont bien moindres que celles de Kiev, je ne vois pas Poutine revenir à la case départ, alors qu’il occupe 20 % du territoire ukrainien et que les États-Unis n’ont pas les moyens de prolonger éternellement cette guerre, tout en se préparant à affronter la Chine. C’est Poutine qui a les atouts en mains. Aucun pays occidental n’est prêt à une guerre contre la Russie alors que le peuple russe en accepte la possibilité et le sacrifice. L’Occident avachi et désarmé n’a aucune chance face à l’Ours russe.

Certains à Washington, souhaitent un gel de la ligne de front, en clamant qu’il n’y a ni vainqueur ni vaincu. Une situation à la coréenne bien commode, qui permettrait à Biden de sauver la face avant les élections.

Mais une vision un peu simpliste de la situation, car ce serait oublier que les États-Unis sont les seuls responsables de la guerre, depuis l’élargissement sans fin de l’Otan, jusqu’au coup d’État de 2014 fomenté par la CIA, en passant par le sabotage des accords de Minsk. Je ne vois pas Poutine adhérer à cette farce, alors que son armée écrase les forces ukro-otaniennes. Il sait très bien ce que vaut la parole des Occidentaux.

La Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Iran, l’Arabie, l’Indonésie et bien d’autres pays sont du côté de la Russie et n’aspirent qu’à la fin de l’hégémonie américaine. On les comprend. 

Biden tente de sauver les meubles en voulant figer le conflit, mais une paix durable garantissant la sécurité de la Russie ne peut se concevoir qu’après la capitulation de Kiev et en exigeant la neutralité définitive de l’Ukraine. Tout le contraire du discours de Stoltenberg.

Quand les Occidentaux auront compris que le monde d’après ne sera jamais plus américain ni européen, le sang pourra enfin s’arrêter de couler.

Selon Marc Legrand, nous en sommes à 12 650 tués dans le camp ukrainien depuis le 4 juin. D’autres sources annoncent plus de 14 000 tués. Hier, Kiev a perdu 720 soldats tués et 840 blessés. Un rythme intenable.

Mais l’Amérique, responsable de la plupart des guerres depuis 1945, n’a jamais combattu sur son propre sol. Par conséquent, que lui importent les torrents de sang ukrainien qui se déversent chaque jour, si cette guerre peut enrichir le lobby de l’armement et les entreprises américaines, qui lorgnent déjà sur les 750 milliards de la reconstruction de l’Ukraine ? Le cynisme de Biden est sans limite et les dindons européens, pauvres supplétifs de Washington, devront se contenter des miettes.

Jacques Guillemain

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