Livraison F-16, les États-Unis bottent en touche
Après le feu vert donné aux Européens par Biden à Hiroshima, pour livrer des F-16 à Kiev et former des pilotes ukrainiens, il semblerait que côté américain le soufflé retombe.
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Le général Mark Milley invoque l’argument financier pour déclarer forfait. Les États-Unis ne livreront pas de F-16 à Kiev, alors que Zelensky en réclame une cinquantaine, en espérant redynamiser le soutien otanien de moins en moins enthousiaste. Il faut dire que le désastre de Bakhmut n’augure rien de bon pour l’hypothétique contre-offensive ukrainienne. Mark Milley a déclaré :
“Il n’y a pas d’arme miracle dans la guerre, le F-16 est comme tout le reste . Si vous regardez les F-16, 10 F-16 coûtent un milliard de dollars, l’entretien coûte un autre milliard de dollars, donc vous parlez d’environ 2 milliards de dollars pour 10 avions. Les Russes ont un millier d’avions de chasse de quatrième génération. Si vous voulez contrer la Russie dans les airs, vous aurez besoin d’un nombre important de chasseurs de quatrième et cinquième génération, donc, après analyse des coûts, la chose la plus raisonnable est exactement ce que nous avons déjà fait – la livraison d’une quantité importante de des capacités de défense aérienne intégrées pour couvrir l’espace de combat et empêcher la domination russe dans le ciel.”
De son côté, le général français Jean-Paul Paloméros, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air, se montre très sceptique quant à l’utilisation de chasseurs F-16 par les Ukrainiens.
“C’est quand même un point qui est peu loin sur l’horizon. Ça me paraît très, très ambitieux et assez invraisemblable”. Il a également noté que les pays qui soutiennent l’Ukraine s’opposent catégoriquement aux frappes sur le territoire de la Russie.
Ce n’est sans doute pas l’argument financier qui prévaut dans ce refus des Américains de donner suite au projet.
Mais outre la complexité de l’entreprise et les délais nécessaires pour former les pilotes et livrer quelques dizaines d’appareils qui ne renverseront pas le cours de la guerre, il y a surtout un risque d’engrenage non négligeable, notamment avec des têtes brûlées comme Zelensky et ses fous furieux, qui rêvent de frapper le cœur de la Russie, comme ils l’ont toujours dit.
Par ailleurs, l’Ukraine est incapable d’assurer la maintenance des appareils complexes que sont les F-16, sans le soutien de personnels Otan. Ce qui ferait de l’Alliance un cobelligérant à part entière et pourrait entraîner des représailles légitimes de la part de Moscou contre les pays ayant livré les appareils.
C’est donc un bien grand risque pour seulement prolonger une guerre que Kiev ne gagnera jamais.
Rappelons que l’Ukraine a perdu la quasi-totalité de son aviation, tandis que les Russes ont perdu environ 80 appareils sur le millier qu’ils possèdent. Que pourraient faire quelques dizaines de F-16 contre la flotte de combat la plus moderne que possède Poutine ?
Ces F-16 auraient tout de cercueils volants, ce qui ternirait durablement l’image des avions de combat américains, après celle des Himars et des Patriot, jugés inefficaces et vulnérables.
Il n’y a plus qu’à espérer que Macron ne va pas persister dans son projet de former des pilotes ukrainiens et de livrer des Mirage 2000. Avec un tel va-t-en-guerre totalement discrédité auprès de Poutine, il faut s’attendre au pire.
Jacques Guillemain
Livraison de F-16, les États-Unis bottent en touche
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