Lettre ouverte à Jacques Guillemain
Cher Jacques,
L’article que vous avez écrit le 25/5 et que je lis le 26/5 au matin, j’aurais pu l’écrire pour ce qui est de la situation actuelle de la Suède.
Vous écrivez « prise de conscience nationale, comme au Danemark ou en Suède, deux pays qui ont enfin décidé de défendre leur identité et leur patrimoine culturel… ». Rien n’est plus vrai pour le Danemark. Rien n’est plus faux pour la Suède.
C’est l’exemple désastreux du voisin du nord qui a fait réagir les Danois, tous partis confondus. Ils se sont mis d’accord pour restreindre drastiquement l’immigration, ce qui a résulté dans l’inversion des flux depuis 2 ans. Il y a même une ministre danoise pour prévenir : « nous serons amenés à couper la frontière entre nos deux pays si la situation devient ingérable ».
Il y a plus d’un an, j’ai écrit dans RL que la Suède est foutue. Puis période d’espoir que celle des élections générales de septembre 2022 à l’issue desquelles le parti de droite « Les Démocrates de Suède » (SD) ont obtenu un nombre record de voix, près de 21 %, et 72 députés au Riksdagen (Parlement), cela en le faisant le 2e parti après les Socialistes.
Précédent les élections, quatre partis (KD, L, M et SD) ont négocié un accord de gouvernement (Tidöavtalet) dont la partie concernant l’immigration s’inspirait largement du modèle mis en œuvre au Danemark.
Huit mois plus tard, soit fin mai 2023, que constatons-nous ? Que rien n’a changé et que la situation s’aggrave : augmentation de l’immigration, plus de meurtres entre clans étrangers, plus d’explosion, criminalité accrue et trafics en tout genre, ghettoïsations par groupe ethniques. De plus en plus de nouveaux Suédois, possesseurs de passeport, qui se répandent dans le monde pour jouir des fruits de trafics illicites et allocations accordées généreusement par l’État providence suédois. Islamisation accélérée avec la dernière mosquée construite à Växjö (Småland).
Le parti SD, à sa tête Jimmy Åkesson, s’est fait rouler dans la farine comme un perdreau de l’année. Explication : le parti SD n’a pas participé, volontairement, à la formation du « gouvernement de droite » issu des élections générales de septembre 2022, se réservant des places dans les commissions parlementaire au Riksdag. Lorsque les SD ont voulu faire des changements de postes dans les grandes administrations (aux mains des Socialistes et leurs alliés) tout a commencé à dérailler. C’était une attaque à l’État profond qui ne souhaite aucun changement. (Souvenez-vous de Trump aux USA). Les Libéraux (L) et les Chrétiens Démocrates (KD) et certains membres des Modérés (M) ont montré leur vrai visage et se sont opposés aux changements ouvertement ou en coulisse.
Le chef des Libéraux, Johan Pehrson, s’est même fendu d’une déclaration sans ambiguïté sur l’accord de gouvernement (Tidöavtalet) : « un brouillon de travail sans intérêt ».
En Suède, la situation est d’autant plus bloquée que le conflit Russie/OTAN pollue et détourne l’attention d’un problème interne MAJEUR sur un problème extérieur qui ne concerne pas la Suède. Elle n’est pas membre de l’OTAN. Sauf que, par son attitude antirusse et ouvertement pro-ukrainienne, elle offre à la Russie le bâton pour se faire battre. Si cela continue à ce train, cela ne va pas manquer d’arriver.
Jean-Claude Jourdan
La Suède dans une impasse sur l'immigration et le soutien à l'Ukraine
Cher Jacques, L'article que vous avez écrit le 25/5 et que je lis le 26/5 au matin, j'aurais pu l'écrire pour ce qui est de la situation actuelle de la Suède. Vous écrivez " prise de conscience...
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