Bientôt vaincus en Ukraine, les États-Unis veulent ouvrir un deuxième front en Géorgie.
Plus personne n’est dupe. C’est bien évidemment un nouveau fiasco qui se profile pour l’Otan, qui va faire de Biden le plus grand loser des États-Unis après le monumental coup de pied aux fesses reçu à Kaboul.
Voilà qui n’arrange guère les affaires des démocrates à l’approche des élections de 2024.
Il faut donc s’attendre à de la résistance du côté de la Maison-Blanche, peu disposée à négocier une paix honorable aux conditions de Poutine. D’où le discours de plus en plus grotesque entendu dans nos médias, d’une Russie épuisée, avec son armée qui laisserait 800 morts sur le terrain chaque jour.
Mais les mensonges ne font pas les victoires et c’est bien l’armée ukrainienne qui a perdu 600 000 combattants et non l’inverse (tués, blessés, disparus et prisonniers). Zelensky en est à son 10e plan de mobilisation, tandis que Poutine n’a engagé que 15 à 20 % de son armée.
Les Occidentaux ont commis trois erreurs fatales :
1. Ils ont cru que l’économie russe était aussi fragile que les économies occidentales, toujours prêtes à faire le yo-yo au moindre grain de sable dans la belle mécanique libérale. Or, les sanctions qui devaient anéantir la Russie en quelques semaines ont ruiné l’Europe en quelques mois. Le rouble se porte comme un charme et Moscou engrange les capitaux avec ses exportations de matières premières dont l’Europe est totalement démunie.
2. Ils ont cru que le peuple russe se soulèverait et renverserait Poutine. C’est mal connaître l’âme russe qui n’a que peu d’estime pour un Occident décadent qui détruit la famille et ne jure que par les délires LGBT et la théorie du genre. Un épouvantail pour une opinion russe très conservatrice, attachée à son héritage culturel. 80 % des Russes soutiennent le tsar et les 20 % restants, comme déjà dit, aimeraient que les opérations accélèrent.
3. Ils ont sous-estimé la puissance de l’armée russe, en oubliant que Poutine réarme depuis l’an 2000 alors que les Européens désarment depuis 1991. Résultat : c’est l’Otan qui manque de munitions alors que la Russie a des stocks pour deux ans de guerre sans faire appel à ses partenaires.
Par conséquent, face à la défaite programmée, Biden a deux solutions :
Soit l’escalade, avec un risque de troisième guerre mondiale qui ne serait pas à l’avantage de l’Otan, tant le retard technologique des Occidentaux est flagrant ;
Soit essayer de déstabiliser les pays proches de la Russie, en y fomentant des révolutions pour y mettre des régimes résolument pro-occidentaux. Une spécialité de la CIA.
On notera que l’Amérique est incapable d’envisager de vivre en paix avec la Russie ou la Chine, par peur de perde son hégémonie mondiale. Ce combat désespéré face à la montée en puissance des BRICS et de l’OCS est pathétique.
C’est donc à Tbilissi, capitale de la Géorgie, que les fauteurs de troubles aux ordres de Washington s’agitent depuis plusieurs jours. Le rêve de Biden serait un remake du scénario ukrainien de 2014, où le régime pro-russe a été balayé et remplacé par une équipe mafieuse à la botte de l’Oncle Sam.
Un projet de loi visant à assurer la transparence sur les financements étrangers soutenant différentes organisations et ONG œuvrant en Géorgie, dans le but de combattre les ingérences extérieures nuisibles au pays, a été aussitôt dénoncé par les partisans de l’Union européenne.
Des troubles ont éclaté pendant plusieurs jours, soigneusement attisés par les services américains, et finalement, sur ordre de Washington et sous la menace de sanctions, le projet de loi a été retiré.
“La Géorgie n’a pas échappé au sort de tous les pays post-soviétiques. Le pays a été transféré dans la zone d’influence américaine en finançant des « mangeurs de subventions », qui accèdent ensuite au pouvoir à la suite d’émeutes de rue.”
Les nationalistes ont donc perdu.
“Tous les projets menés par Washington dans l’espace post-soviétique visent à dresser les anciens États soviétiques contre la Russie.”
Ayant échoué dans sa guerre contre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien, Washington va attiser les braises en Abkhazie et en Ossétie du Sud pour déstabiliser la région dans l’espoir d’affaiblir Moscou.
“Washington n’est pas satisfait de la neutralité de la Géorgie. La Géorgie n’a pas adhéré aux sanctions et refuse d’aider l’Ukraine en lui fournissant des armes. Washington a donc l’intention de renverser le gouvernement actuel et de porter au pouvoir des forces pro-occidentales.”
À mon humble avis, le pouvoir géorgien a fait une mauvaise pioche en enterrant son projet de loi. C’est un acte de soumission totale à Washington, alors que le grand vainqueur de la guerre en Ukraine sera Poutine. La Géorgie se place donc dans le camp des perdants, sans comprendre que c’est le crépuscule de l’Amérique.
L’avenir, c’est l’Eurasie, avec une Russie qui sortira grandie de cette guerre aux yeux de l’hémisphère sud, qui souhaite largement rejoindre les BRICS et l’OCS.
Une fois de plus les semeurs de troubles (soyons polis) sont les Américains, de plus en plus arrogants et agressifs. Ils feront tout pour attiser les braises en Arménie, en Biélorussie, au Kazakhstan, en Moldavie, dans l’espoir d’affaiblir Moscou.
Il ne faudra donc pas s’étonner si la riposte de Poutine est d’élargir la Fédération de Russie en réponse aux tentatives de déstabilisation de Washington. L’Ossétie du Sud et l’Abkhazie pourraient être sur les rangs.
Avec l’Amérique, il est impossible de vivre en paix. Toutes les guerres et les révolutions actuelles sont le fruit de l’arrogance d’un peuple qui se croit encore en 1945, quand 140 millions d’Américains se partageaient 70 % des richesses mondiales et que la planète crevait de faim.
Ce sont dorénavant des milliards d’êtres humains qui détestent cette Amérique dominatrice et belliqueuse.
Les Américains sacrifient des centaines de milliers d’Ukrainiens en pure perte et tout l’Occident n’y trouve rien à redire. Et en plus, il parait que c’est Poutine le boucher !
Jacques Guillemain
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Vaincus en Ukraine, les États-Unis veulent ouvrir un 2e front en Géorgie
Plus personne n'est dupe. C'est bien évidemment un nouveau fiasco qui se profile pour l'Otan, qui va faire de Biden le plus grand loser des États-Unis après le monumental coup de pied aux fesses...