Le Blog de Lazare

Vous le savez, l’ineffable BHL adore les guerres. Il aime en provoquer (cf. la Libye), il aime y participer. À sa façon… Il ne va pas monter au front pour salir ses belles chemises blanches ou ébouriffer sa chevelure impeccable. Bernard-Henri dépense partie de sa fortune et de son temps à photographier et filmer sa jeunesse éternelle et son courage sous protection rapprochée.

Dès le début du conflit Otan/Russie, il s’est donc précipité en Ukraine escorté de journalistes de Paris Match… Puis à l’instar des généraux télévisuels, il a fait la tournée des plateaux pour nous livrer ses expertises et analyses bellicistes.
Cela ne suffisant pas à son ego, il est retourné plusieurs fois chez Volodomyr pour nous offrir un film, certes sur le conflit, mais surtout à sa gloire, dont il est la voix off et le héros. Ce réalisateur-auteur-acteur cumulant les échecs et les salles vides, Slava Ukraini devrait connaître le même succès…

Ce que corrobore l’offensive de la presse de propagande qui ne tarit pas d’éloges : « Slava Ukraini, quand BHL sait nous émouvoir de sincérité », Bernard-Henri Lévy ose se frotter au terrain », « Le voyage de BHL au plus vif du brasier », etc. Il n’y a que Télérama qui ait osé écrire “BOF” à côté du nom du film.

Probablement occupé en d’autres ailleurs… il vient d’envoyer Marc Roussel, photographe de guerre et coréalisateur, vendre leur production otano-zelenskyste…

“Slava Ukraini est un film militant, contrairement à ce qu’on peut voir à la télé. C’est un film qui affiche un parti pris, qui revendique une subjectivité. L’idée, c’est de sensibiliser et de mobiliser les opinions publiques à la nécessité de soutenir l’Ukraine. Bernard l’a dit à maintes reprises : c’est un rempart contre Poutine, pour la sauvegarde de l’Europe, de nos intérêts et de notre mode de vie.” C’est un point de vue…

“Il a décidé une bonne fois pour toutes qu’un costume noir et une chemise blanche, c’était élégant et que ça convenait à toutes les situations. À partir de là, il considère qu’il n’a pas à se travestir sous prétexte qu’il va sur un terrain de guerre. (…) Si demain il arrivait en Rambo avec un blouson de cuir et un pantalon plein de poches, ce serait ridicule. Lui estime qu’il n’a pas à modifier sa tenue vestimentaire et que c’est une forme de respect pour les gens qu’il rencontre, que ce soient des Présidents ou la petite babouchka de Lyman. Il ne veut pas faire de différence.” Pourquoi pas ?

“Le grand risque de cette guerre, c’est la grande lassitude qui pourrait naître en Europe, aux États-Unis, chez les Occidentaux en général. L’opinion publique pourrait faire qu’à un moment donné, on lâche les Ukrainiens. Le message de ce film, c’est justement de ne pas lâcher. Parce que ce peuple est un rempart contre Poutine. Il faut soutenir l’Ukraine, lui livrer le matériel, les armes dont elle a un besoin. Je ne suis pas un belliciste, mais il faut se rendre à l’évidence. Si on ne le fait pas, demain l’Europe peut se retrouver face à la Russie.” Parce qu’aujourd’hui l’Europe est aux côtés de la Russie ?

Reconnaissons à ces déclarations le mérite de la sincérité quant à cette « œuvre » de propagande, si ce n’est d’être drôles…

Dans une récente interview au JDD, BHL a demandé à Christine Angot : « Vous croyez que ces gens vont finir par m’aimer un peu ? ». « Ces gens », c’est nous… Donc il sait que l’on ne l’aime pas mais il semble ignorer pourquoi. Il doit penser que les hommes sont jaloux de son physique d’exception et les femmes folles de rage de pas avoir l’honneur de ses bras.

D’aucuns pourraient être un peu envieux que ce philosophe de pacotille n’ait eu pour véritable profession que la gestion de la fortune acquise par son père… mais ils doivent être rares.

Autant lui révéler tout de suite, que sauf des happy few mondialistes de sa caste, il est méprisé et détesté. Les véritables intellectuels ont depuis longtemps repéré le faussaire… La France d’en-bas ne le connaît même pas. Quant aux autres… ils sont allergiques à son arrogance, à sa perpétuelle auto-admiration, à tout ce qui sonne faux dès qu’il joue la compassion et la proximité avec le peuple mais un peuple exotique, le peuple français n’a droit qu’à son indifférence voire son mépris, souvenons-nous de sa haine des Gilets jaunes…

Bernard-Henri Lévy est un faux altruiste, un pas vraiment gentil et c’est écrit dessus. C’est un abominable opportuniste qui se rue sur les  « causes » du moment pour communiquer sur lui et autour de lui.

N’ayant que 74 ans, s’entretenant certainement à merveille, l’on peut donc se réjouir à la perspective de pouvoir le détester encore au moins deux décennies.

À cette fin, il convient de fréquenter la “presse pipole” dans laquelle il batifole de mondanité mondialisée en mondanité globalisée… et les chaînes d’infos ou la télévision publique, qui s’arrachent ses bavardages présomptueux et sa sagacité consternante.

Daphné Rigobert
Surtout, ne pensez pas que la bande son a un problème : ce n’est que la nouvelle diction de BHL. À ne pas rater !

Avant-hier, c’était Laurence Ferrari qui cirait ses Berlutti sur CNews…

https://www.cnews.fr/emission/2023-02-22/linterview-de-bernard-henri-levy-1325402