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9 février 2023 4 09 /02 /février /2023 11:40
Système de santé détruit : ces salauds ne méritent que la corde

Dans la nuit du 25 au 26 décembre 2022, une femme d’une soixantaine d’années est morte à Fondettes, près de Tours (Indre-et-Loire). Morte à cause d’un refus de prise en charge !
En effet, souffrant de sérieux problèmes respiratoires, cette femme s’est présentée aux urgences de la clinique située à côté de chez elle. La clinique refuse de la prendre en charge et lui dit d’aller aux « urgences » malgré son état et sa détresse respiratoire.

Cette femme rentre donc chez elle et appelle les pompiers. Lorsqu’ils arrivent, elle est morte par crise cardiaque.
Cette femme aurait pu être sauvée si des soins lui avaient été prodigués dans cette clinique en attendant le SAMU que ladite clinique aurait pu joindre afin de la transporter au CHU de Tours.
Mais la clinique s’est contentée d’appliquer les « procédures »… et cette femme en est morte.
Comment cela est-il possible en France en 2022 ?

En cas de grave problème de santé, si l’on suit la procédure « normale », il faut appeler le 15, car on n’a plus le droit d’aller directement aux urgences. Mais le 15 reçoit de ce fait un nombre d’appels qui ne cesse d’augmenter (+ 30 à 40 %) auquel il doit faire face sans aucun moyen supplémentaire. Donc, l’attente peut être très longue, alors que chaque minute compte lorsqu’il s’agit de sauver une vie.
À l’arrivée aux urgences, si vous êtes toujours vivant, il n’y a jamais assez de lits et le personnel est insuffisant.
Donc les malades doivent attendre sur des brancards, dans les couloirs. Comme le personnel est débordé, certains cas graves passent inaperçus et se soldent par des morts. Heureusement ce n’est pas le cas tous les jours, il n’empêche que c’est une réalité incontestable.
Enfin, si vous avez survécu à toutes ces épreuves, le plus souvent on vous oriente vers un service en relation avec votre pathologie.
Toute personne ayant été aux urgences sait qu’il va falloir de longs coups de téléphones au médecin pour trouver un lit disponible. Et attendre dans un couloir pendant des heures avant de pouvoir accéder à un lit dans une chambre, est chose courante.

Telle est la sinistre réalité de notre France en 2022.
C’est un monstrueux scandale.

De nombreuses prises de positions indignées ont été émises suite à la mort de cette femme.
Notamment en provenance de la classe politique.
Comment ces « politiques » peuvent-ils s’indigner de cela alors que TOUS SANS EXCEPTION sont responsables de cette situation catastrophique de l’hôpital public qui se paye par la mort de citoyens !
Cela fait des années qu’ils œuvrent ensemble à la destruction méthodique de l’hôpital et de notre système de santé.

Rappelons qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le Conseil national de la Résistance (CNR) avait jeté les bases de notre société.
C’est à cette époque qu’a été créée la Sécurité Sociale, dont le principe de base était la solidarité avec des cotisations payées par tous ceux qui travaillaient, afin de la financer.
Pour la branche maladie, les bien-portants payaient pour les malades. Pour la branche travail, les actifs payaient pour les chômeurs. Pour les allocations familiales, les prestations servies étaient universelles, c’est-à-dire sans tenir compte des revenus. Pour la branche retraite, les actifs payaient les retraites de ceux qui ont cessé de travailler.

À tous les niveaux, c’était la solidarité entre les générations.

En parallèle, le système de santé était particulièrement bien organisé. La France consacrait les moyens financiers nécessaires. Il y avait de nombreux hôpitaux, des médecins et du matériel (lits, appareillage médical…).
Bref, nous avions le « meilleur système de santé du monde ».

Aujourd’hui, tout cela n’est plus qu’un champ de ruines.
Il n’y a plus assez d’hôpitaux, de médecins, de lits, ni de matériels.
Comment en est-on arrivé là ?

Le désastre a commencé lorsque les hommes politiques ont cru intelligent de « rentabiliser » le domaine de la santé.
Tout fut mis en équation. La gestion de l’hôpital et de la santé échappa aux médecins.
C’était l’époque de Thatcher et Reagan. L’époque du libéralisme triomphant.
Et Bercy s’en est donné à cœur joie, afin de mettre en œuvre les directives des politiques.
Aucune vision à long ou moyen terme dans leur approche. Seul devait être pris en compte le chiffre à atteindre à la fin de l’année.

Résultat : l’organisation et les moyens alloués à la santé ne sont plus décidés en fonction des besoins de la population, mais uniquement en fonction de la rentabilité.
Ainsi, pour ne prendre qu’un exemple, la maternité de Guingamp est menacée de fermeture. Parce qu’elle n’a pas assez de patientes, donc n’est pas assez rentable.
En conséquence, en cas de fermeture de cette structure, si une femme doit accoucher elle devra aller jusqu’à St-Brieuc, ce qui prend environ 30 minutes. En cas de problème sérieux, le temps d’arriver jusqu’à St-Brieuc, cette femme risque de perdre son enfant, sa vie ou les deux.

Donc, on constate qu’il y a deux approches possibles :

  • Prendre en compte les besoins de la population et mettre les moyens nécessaires
  • Rechercher la rentabilité à tout prix quitte à ce que cela tue des citoyens

Force est de constater que depuis belle lurette, c’est la seconde approche qui est pratiquée.

Prenons l’exemple des fermetures de lits.

  • Sarkozy : 37 000 suppressions de lits
  • Hollande : 10 000
  • Macron : 21 000 (et ce n’est pas fini …)

Ce ne sont pas des « économies » qu’ils ont faites… c’est un carnage !

Et dès le plus petit problème, l’hôpital est débordé. Comment pourrait-il en être autrement ?
C’est ce que les Français ont vécu avec la crise du Covid.
Pour éviter un trop grand afflux vers les hôpitaux, incapables d’y faire face, les Français ont été victimes d’une politique autoritaire (confinements, masques…) et de la quasi-obligation de se vacciner, avec à la clé un flicage complet de la population.
Quant au manque de personnel, l’argument est totalement fallacieux. Il suffirait tout simplement de réintégrer le personnel non vacciné, soit 15 000 soignants. La France est le seul pays à ne pas l’avoir fait.
Macron et son gouvernement ne veulent pas en entendre parler.Macron veut mettre au pas la population et refuse donc le plus élémentaire bon sens.

Au moment de conclure cet article je ne peux que constater que cette femme, à Tours, est morte à cause de tout ce que je viens de décrire.

J’ajoute que la santé n’est pas un domaine qu’on peut mettre en équation. Ce qui doit être prioritairement pris en compte, ce sont les besoins de la population et d’accorder les moyens pour y répondre.
C’est un choix de société, qui implique que l’État ne saurait être géré comme une entreprise ou une start-up.
Et dans cette optique, il n’est nullement obligatoire que toute activité de l’État soit « bénéficiaire ».
C’est même le principe fondamental de tout « service public ».
Par exemple en matière de chemin de fer. Ce sont les lignes rentables (TGV), donc largement bénéficiaires, qui doivent compenser les pertes constatées sur les petites lignes de campagne. C’est ce qu’on appelle la « péréquation des coûts ».
Au final, les compte sont équilibrés.
Grâce à cette notion de « service public », chaque Français peut se déplacer, à égalité de moyens avec les autres citoyens.

Sauf que nos brillants dirigeants refusent cette conception et filialisent toutes les activités, par exemple à la SNCF. Chaque filiale devant être bénéficiaire.
Donc la « péréquation des coûts », base du service public « à la française » ne peut plus s’appliquer.
Il y a donc d’un côté les filiales rentables (TGV), et de l’autre les filiales non rentables condamnées à la disparition, comme le réseau des petits trains de campagne ou régionaux.

Au fronton des mairies, il est inscrit « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Qu’est-ce que la liberté de se déplacer, si l’on a pas les moyens de le faire parce que les décideurs ont décrété qu’à tel ou tel endroit il n’était pas assez rentable de maintenir une petite ligne de chemin de fer ?
Qu’est-ce que l’égalité entre citoyens, si certains disposent de moyens de transports refusés aux autres parce qu’ils n’ont pas la chance d’habiter au bon endroit ?
Qu’est-ce que la fraternité entre citoyens, si leur société est plongée dans « les eaux glacées du calcul égoïste » ?
Pour la santé, c’est exactement la même chose.

Nos hommes politiques (gauche et droite) ont, depuis des décennies, abandonné cette conception de « service public de la santé ». Chaque structure de santé est tenue d’être bénéficiaire. Ils suppriment donc à tour de bras des hôpitaux, des lits, des postes dès qu’ils sont jugés « non rentables ».
Et des citoyens meurent de cette politique.

Si nous étions dans un pays « normal », où les hommes politiques doivent rendre des comptes pour les conséquences de leurs décisions politiques, ils devraient tous passer en justice.
Et les responsables répondre de la mort des citoyens victimes de leur politique.
Mais dans notre beau pays de France, ils sont « tous coupables, mais pas responsables ».
Jusqu’à quand ?

Bernard GERMAIN

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commentaires

C
Oui , il ne fallait pas mettre au gouvernement des Antéchrist aux pouvoirs
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F
Sarkozy, Hollande, Macron et les précédents élus par les français et qui en subissent les conséquences ... quand on aide et soutient la corruption, on à ça !!!
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