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25 février 2023 6 25 /02 /février /2023 08:31
Colonel MacGregor : la destruction totale de l’État ukrainien est proche

https://reseauinternational.net/fin-de-partie-en-ukraine-le-plan-de-bataille-de-poutine/

La qualité de l’analyse ci-dessus est telle que je ne vais pas me priver d’y puiser l’essentiel de mon article.

Après des semaines de triomphalisme ukrainien et de tromperie occidentale, faisant passer les reculs tactiques de l’armée russe pour d’éclatantes victoires de l’armée ukrainienne, alors que celle-ci a repris sans combattre des villes abandonnées, l’auteur nous explique la possible stratégie envisagée par les Russes pour en finir une bonne fois pour toutes avec l’État ukrainien. Comme l’a répété Poutine : « Les véritables opérations n’ont pas réellement commencé et nos objectifs seront atteints ».

Ceux qui prétendent que les Russes ciblent lâchement les civils sont les mêmes qui ont fermé les yeux sur les bombardements ukrainiens sur le Donbass, lesquels ont duré huit ans et fait 15 000 morts.

Les civils, privés d’électricité, d’eau et de chauffage, sont bien évidement les victimes collatérales de ces attaques, mais si Poutine faisait peu de cas des populations civiles, comme la presse le prétend, il y a longtemps que les villes ukrainiennes seraient rasées et que la guerre serait terminée. Mais les Russes ne font pas la guerre à l’américaine, en déversant des tapis de bombes à l’aveugle, comme on l’a vu au Vietnam, en Irak ou en Serbie.

Paul Craig Roberts, ancien conseiller de la Maison Blanche sous l’administration Ronald Reagan, a déclaré que la Russie est capable de détruire l’Ukraine en une journée sans utiliser d’armes nucléaires. Mais tel n’est pas le but. Poutine n’a jamais souhaité anéantir le peuple frère ukrainien, mais seulement le régime en place. 

La réalité est que ces missiles et ces drones russes qui s’abattent sur les infrastructures militaires et civiles parfaitement ciblées ont pour but de désarticuler et de paralyser l’armée ukrainienne en détruisant « le réseau électrique, les nœuds ferroviaires, les dépôts de carburant, les ponts et les centres de commandement ukrainiens ». Ce n’est que la phase 1 de l’opération, la deuxième phase étant l’offensive d’hiver visant à détruire l’État ukrainien et les débris de son armée une bonne fois pour toutes.

Le vice-président de la Douma l’a dit : « l’Ukraine sera renvoyée au XVIIIe siècle. »

Cette offensive massive, dès que l’armée russe sera prête, doit couper les lignes de ravitaillement qui arrivent de Pologne et alimentent le front ukrainien en armes occidentales. Sans cette aide militaire décidée par Washington dans l’espoir d’affaiblir durablement la Russie, la guerre serait déjà terminée depuis mars 2022.

Il faut donc s’attendre à une pénétration en profondeur de l’armée russe, afin de couper les axes d’approvisionnements venus de l’Ouest, de détruire les forces otano-ukrainiennes  et de renverser le régime antirusse mis en place à Kiev en 2014 par les Américains.

Il suffit d’aller sur le blog de Boris Karpov sur Telegram, pour voir que Moscou ne lésine pas sur les moyens matériels. Ce sont des convois d’armements impressionnants qui montent vers le front depuis des semaines. Pour une armée à court de munitions qui ne cesse de reculer, c’est plutôt bluffant.

https://t.me/boriskarpovblog

Mais laissons la parole au colonel MacGregor

« Il y a maintenant 540 000 soldats russes stationnés à la périphérie de l’Ukraine qui se préparent à lancer une offensive majeure qui, je pense, mettra probablement fin à la guerre en Ukraine. 540 000 soldats russes, 1000 systèmes d’artillerie à roquettes, 5000 véhicules de combat blindés dont au moins 1500 chars, des centaines et des centaines de missiles balistiques tactiques. L’Ukraine va maintenant connaître une guerre à une échelle que nous n’avons pas vue depuis 1945 » 

« Tout a maintenant changé… la grande probabilité d’offensives commençant dans les prochaines semaines, lorsque le sol sera complètement gelé et que les Russes jugeront que leurs forces sont prêtes. Et ils avanceront et ils achèveront cet État ukrainien, ne nous leurrons pas, le régime de Kiev sera probablement anéanti avec le reste de ses forces armées… La plus grosse erreur que nous, Occidentaux, pourrions faire serait de nous impliquer. Nous avons fait assez de dégâts… et je pense que ce que nous allons voir… est la destruction totale de cet État ukrainien croupion. Maintenant, ce qui se passera après, je ne le sais pas. Je suis convaincu que les Russes ne veulent pas rester en Ukraine occidentale… La Russie traite désormais l’Ukraine comme un véritable ennemi. Auparavant, ils ne l’étaient pas, et cela n’est pas compris à l’Ouest ».

Question : y a-t-il un risque que des troupes de combat américaines soient envoyées pour combattre en Ukraine ?

MacGregor : Nous ne sommes pas en position de faire la guerre à la Russie, et tout ce que nous ferions sur le terrain échouerait lamentablement et nous serions embarrassés. Mais manifestement, personne à Washington n’écoute… On ne comprend pas vraiment à quel point la situation est désespérée en Ukraine occidentale. Nous pouvons donc nous attendre à ce que cette offensive massive (russe) s’accompagne de la migration de millions d’Ukrainiens supplémentaires vers l’Europe parce qu’ils n’ont nulle part où aller… Les Ukrainiens savent ce qui se prépare. Il n’y a pas grand-chose qu’ils puissent faire à ce stade, mais au lieu de leur lancer une bouée de sauvetage, nous leur avons essentiellement dit de couler avec le bateau sur lequel ils sont ».

De son côté, l’ex-lieutenant-colonel de l’armée américaine Daniel L. Davis déclare :

« Dans cette dernière édition, je vais exposer ce qui, selon moi, est le plan d’action le plus dangereux auquel l’Ukraine pourrait être confrontée : une campagne terrestre visant à priver l’Ukraine de son sang provenant de l’Occident… Ce que je représente dans cette analyse… représente le danger le plus grave pour l’Ukraine.

Dans ce scénario, Poutine reconnaît que le nombre de troupes dont il dispose pour cette tâche reste insuffisant pour capturer de grandes villes – et qu’il n’a pas besoin de capturer de grandes villes pour réussir. Il pourrait plutôt chercher à identifier puis à éliminer le centre de gravité ukrainien.

Selon mon évaluation, le centre de gravité stratégique incontesté de l’Ukraine est constitué par ses corridors occidentaux jusqu’à la frontière polonaise, où la grande majorité de son soutien de guerre entre dans le pays. Son centre de gravité opérationnel est constitué par ses lignes de réapprovisionnement, qui partent de Kiev vers l’est, en direction des différentes positions de la ligne de front de l’Ukraine. Sans ces deux corridors, il serait presque impossible pour Kiev de soutenir des opérations de guerre pendant plus de quelques semaines.

Par conséquent, Poutine pourrait calculer que la meilleure utilisation de ces 218 000 soldats supplémentaires consisterait à lancer un axe à trois volets pour couper ces deux voies d’approvisionnement : l’effort prioritaire à l’ouest à partir de la Biélorussie avec pour objectif Lviv, un effort de soutien au nord-est en direction de Soumy, et un axe de soutien à l’est pour renforcer l’offensive actuelle dans le Donbass.

Une attaque russe à partir du sud-est de la Biélorussie avec pour objectif Lviv représenterait la plus grande menace stratégique pour les forces armées ukrainiennes (FAU). La quasi-totalité des armes, des munitions et des pièces de rechange des FAU entrent dans le pays depuis la Pologne par plusieurs routes terrestres vers Kiev. Si la Russie devait couper ces routes en attaquant le long de la frontière entre la Pologne et l’Ukraine jusqu’à Lviv, elle pourrait interrompre la majorité des expéditions de matériel de guerre en provenance de l’Ouest, sans lesquelles Kiev ne serait pas longtemps en mesure de soutenir ses forces sur les lignes de front dans la partie orientale de l’Ukraine.

Si la Russie utilise une avancée sur trois axes avec ses forces de combat nouvellement mobilisées, ajoutées aux quelque 200 000 soldats déjà engagés – et, surtout, évite d’essayer d’investir les villes – elle aura la possibilité de concentrer sa puissance de combat là où l’Ukraine est la plus faible, et de manière à renforcer mutuellement les autres axes. Cette ligne de conduite représente un grand risque pour les troupes de Zelensky, mais elle n’est pas sans risque non plus pour les Russes ».

Il est clair que si l’issue de cette guerre ne fait aucun doute, l’Ukraine n’ayant aucune chance de la gagner, la durée du conflit dépend de la capacité de Kiev à préserver les axes de ravitaillement depuis la Pologne, qui évitent une asphyxie de son armée.

Personne n’est devin et nul ne connaît les plans du général Sourovikine. Mais il faut espérer que cette offensive d’hiver que prépare Moscou mettra un terme à cette guerre qui n’a que trop duré.

Les plus grands perdants de cette tragédie orchestrée par Washington seront le peuple ukrainien et les Européens qui auront détruit leur économie en pure perte.

Les gagnants seront les Russes, qui obtiendront enfin les garanties de sécurité qu’ils réclament depuis des décennies mais que les Occidentaux leur ont toujours refusées. Poutine, que l’on dit affaibli et isolé, ne peut que ressortir auréolé de sa victoire auprès du monde non occidental, qui ne veut plus de cette hégémonie américaine qui ne cesse de semer des guerres à travers la planète pour survivre.

Sans l’acharnement occidental, combien de vies des deux camps auraient pu être sauvées ? Ce sont 40 nations qui aident l’Ukraine, dont 25 qui livrent des armes. 40 nations soumises aux diktats de Washington !

La Russie n’avait pourtant que deux exigences parfaitement légitimes : la protection des populations russes du Donbass en appliquant les accords de Minsk et la neutralité de l’Ukraine, lui interdisant d’intégrer l’Otan.

Les Américains, soucieux de leur domination planétaire, en ont décidé autrement. Ce n’est qu’une fois cette guerre terminée par une victoire russe que nous connaîtrons les véritables exigences de Poutine.

Il est clair que l’Europe, et la France en particulier, auront misé sur le mauvais cheval. Cela démontre l’immaturité de notre président, qui se complaît en supplétif des États-Unis, sans comprendre que cette guerre n’est pas la nôtre et va nous saigner économiquement, au seul profit des États-Unis. Nous avons bien réélu le pire président de tous les temps, incapable de mesurer les enjeux géopolitiques de ce monde en effervescence.

Nous allons en payer le prix fort. En Europe, seul Viktor Orban a su protéger son peuple en refusant les sanctions suicidaires. Moyennant quoi Bruxelles et Macron l’accusent de tous les maux, pour ne pas dire de trahison.

Jacques Guillemain

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