Aujourd’hui un sujet très particulier : celui des exécutions extrajudiciaires réalisées par les services spéciaux de certains pays sur des cibles jugées hostiles par les autorités politiques ukrainiennes et/ou atlantistes.
Chacun sait bien que la pratique des exécutions extra-judiciaires par les services spéciaux ne date pas vraiment d’aujourd’hui. Mais elles sont restées longtemps un moyen d’action plutôt marginal et rare. Ils s’agissaient, le plus souvent, de sanctionner la trahison ou d’agir en représailles.
C’est après la Deuxième Guerre mondiale que certains États ont développé très largement cette pratique. Israël a montré l’exemple avec le Mossad, participant activement à l’élimination des criminels de guerre nazis, puis des terroristes palestiniens, pour terminer par étendre cette pratique à tous ceux qui, par leurs actions ou leurs discours, portaient atteinte aux intérêts supérieurs du pays.
Le caractère fusionnel des relations Mossad-CIA a conduit la CIA à imiter le maître incontesté israélien dans l’art de l’exécution extrajudiciaire, notamment par l’utilisation de drones. Ils ont fait de ce système un outil de guerre presque banal visant à terroriser leurs adversaires, qu’ils soient civils ou militaires. On se souvient de l’exécution emblématique du général iranien Qassem Soleimani, assassiné le 3 janvier 2020 à Bagdad par une frappe de drone israélo-US. Mais il y en a eu beaucoup d’autres…
Avec l’arrivée de la crise ukrainienne, l’exécution extra-judiciaire de cibles jugées hostiles à l’Ukraine, donc à l’OTAN, tant par la CIA que par le MI6, le Mossad ou les services ukrainiens est devenue « une véritable industrie », au point de manquer de la plus élémentaire discrétion. Des dizaines de milliers d’individus de tous les pays du monde ont été listés comme cibles à abattre, pour certains juste parce que leurs propos ne soutenaient pas le narratif atlantiste. Une dizaine de mes amis proches, états-uniens ou français, figurent sur cette liste et les éliminations « physiques » se succèdent à un rythme jamais atteint. L’assassinat de Daria Douguine en est un exemple emblématique. Mais il y en a beaucoup d’autres… Il s’agit évidemment de terroriser les adversaires du régime de Kiev ou ceux qui s’opposent au narratif et au projet hégémonique otanien.
L’un de mes amis, de nationalité britannique, parfaitement francophone, vient d’écrire un article d’investigation intéressant et extrêmement bien documenté sur le sujet. Il l’a fait sous nom de plume Bellincioni Berti pour éviter de se retrouver sur « La liste ». Son titre : Myrotvorets – Lorsque les services américains ciblent leurs propres ressortissants voir la PJ1. Tout est dit et bien dit…
Pour les anglophones, ils trouveront ci-après un article qui confirme les propos de « Bellincioni Berti ». Il a été rédigé par Scott Ritter, ancien officier de renseignement du Marine Corps, qui figure lui-même sur la liste nominative des 289 000 cibles à abattre de Myrotvorets.
https://consortiumnews.com/2022/08/31/scott-ritter-the-death-list/
Dans cette affaire, les services ukrainiens ont bon dos. Mais ce sont bien la CIA, le Mossad et le MI6 qui tirent les ficelles en coulisse et qui participent à l’action. Le silence des grands médias européens sur ces exécutions extrajudiciaires en dit long sur leur connivence inconditionnelle avec un atlantisme mafieux et sur la considération qu’ils peuvent avoir pour la liberté d’expression…
Général Dominique Delawarde
Ukraine : exécutions extra-judiciaires, liste des cibles à éliminer
Aujourd'hui un sujet très particulier : celui des exécutions extrajudiciaires réalisées par les services spéciaux de certains pays sur des cibles jugées hostiles par les autorités politiques...
https://ripostelaique.com/ukraine-executions-extra-judiciaires-liste-des-cibles-a-eliminer.html