Emmanuel Macron a su se mettre dans la poche de nombreux sénateurs, à l’image du sénateur UMP de Meurthe-et-Moselle Jean-François Husson
Comme tous les despotes, Emmanuel Macron a la ferme intention de rester au pouvoir. Il brigue un troisième mandat. Selon un conseiller de l’Elysée, joint par téléphone ce lundi 12 septembre 2022, mais qui souhaite conserver l’anonymat (pour conserver son poste) une équipe travaille actuellement pour modifier la constitution et supprimer les dispositions limitant la fonction à deux mandats. Une évidence s’impose : cette modification constitutionnelle n’est pas envisagée pour les seuls successeurs d’Emmanuel Macron. Mais bien pour l’actuel locataire de l’Elysée, chauffé, blanchi, nourri gratuitement. Et charité bien ordonnée commence par soi-même.
Les travaux portant sur le nouveau texte constitutionnel seraient bien avancés selon notre interlocuteur. Mais certains points posent problème aux « Macron boys ». Comment faire avaliser ce texte. L’Elysée a bien pensé à un référendum populaire à la De Gaulle, selon le processus initié pour transformer les élections présidentielles de 1965. De fidèles collaborateurs d’Emmanuel Macron craignent un rejet populaire, tant le mécontentement est grand. D’autant plus que le texte en gestation propose de revenir à des mandats de sept ans. Est-ce que le peuple français est suffisamment stupide pour avaliser, via un chèque en blanc, 17 années de règne de Macron ?
Plusieurs rédacteurs du projet sont plutôt favorables à l’adoption du texte via un congrès (Assemblée nationale plus Sénat) parlementaire réuni à Versailles. A ceux qui objectent la difficulté de réunir une majorité des trois cinquièmes, les « Macron boys » rétorquent que le Sénat est en plein délabrement, et qu’une majorité de sénateurs tiennent à leurs gamelles et sont prêts à tous les compromis pour les années postérieures à leurs mandats. En sachant que la moitié du Sénat va être renouvelé en septembre 2023, les rédacteurs du texte ont de bons espoirs de convaincre les parlementaires les plus mollassons.
Côté délabrement du Sénat, la situation est confirmée par le vieillissement et l’inactivité de nombreux sénateurs dans la plupart des départements. Prenons le cas du département de la Meurthe-et-Moselle qui compte quatre sénateurs, tous élus à la proportionnelle, via un scrutin de liste. Si les deux sénateurs de gauche effectuent de rares interventions, les deux sénateurs de droite, l’UMP Philippe Nachbar et l’UMP Jean-François Husson (dont le papa était le suppléant du Général Marcel Bigeard de 1978 à 1988) sont en roue libre. Il y a aussi la fatigue lié à l’âge pour ces deux sortants, notamment près de 73 ans pour le Nancéen Philippe Nachbar (qui a perdu son canton de Nancy Nord aux élections départementales) et qui semble sur une spirale de déclin. Dans ces cas-là, c’est bien connu, tout décline.
Précédemment élu au plus fort reste, le sénateur UMP Jean-François Husson se targuait d’une solide assise dans le Saintois (cette partie Sud de la Meurthe-et-Moselle), où il avait conservé la maison familiale dans la petite commune de Vaudigny (canton d’Haroué). Mais Jean-François Husson vient de vendre, au prix de 350 000 euros, via une notaire de Saint-Nicolas-de-Port, ce bien familial qui confirmait son assises territorial, dans une zone où les maires grands électeurs ont tendance à voter pour l’enfant du pays. Cette vente semble confirmer son prochain retrait de la vie politique. Espérons aussi que le produit de la vente figurera dans une déclaration de patrimoine réactualisée auprès de la Préfecture de Nancy.
Certains maires de la Meurthe-et-Moselle, ayant voté pour l’UMP Jean-François Husson en septembre 2017, ont été surpris d’assister à sa proximité avec Emmanuel Macron, puisqu’il a accompagné ce dernier lors de nombreux voyages officiels.
En visite officielle à Helsinki avec Emmanuel … – Jean-François …
Dans sa page officielle, le rapporteur de la commission des finances du Sénat vante les mérites d’Emmanuel Macron et tape sur la droite patriotique, majoritaire dans nos campagnes. Jean-François Husson écrit notamment : « Combattre les nationalismes et/ou les populismes et faire grandir ce besoin d’une Europe forte et qui protège : une envie partagée, unanimement saluée à Helsinki. J’ai été fier et heureux de voir la France attendue et influente dans ce projet avec mes collègues députés Cécile Untermaier et Alex Holroyd, députés . ».
Peux-t-on faire confiance à ce gendre d’élu « girouette » qui, en passant, a été incapable d’obtenir une modeste subvention pour la remise en état des cloches de l’église de Vitrey ? La nouvelle maire de cette commune se targuait pourtant du soutien inconditionnel « de son petit sénateur Husson ». Ben voyons.
Le principal acte de gloire de ce sénateur admirateur d’Emmanuel Macron remonte à février 2015, lorsqu’il a été élu à la présidence de la commission d’enquête sur le coût économique et financier de la pollution de l’air, sujet vital pour l’avenir du Sud de la Meurthe-et-Moselle, région épargnée par les pollutions. Bravo l’artiste !
Francis GRUZELLE
Journaliste et écrivain
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Macron prêt à réformer la Constitution, pour briguer un nouveau mandat
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