Nous ne sommes plus dans une société libre mais dans une « République sectaire » avec son projet d’une organisation totalitaire emprisonnant chacun. La domination de quelques-uns exige la soumission du plus grand nombre dans son récit, sans aucune alternative ni débat. C’est le premier signe de la secte qui refuse les alternatives à ses choix. Nous sommes ainsi transformés en adeptes de la secte et je vais ici vous en montrer les ressorts.
Les pratiques et conséquences de chantages moraux et affectifs
L’emprise commence toujours par un chantage affectif pernicieux et pervers. Il s’agit de dominer l’adepte et de le soumettre en exerçant sur lui une pression psychique. S’entremêlent des promesses séductrices mais aussi un abandon apaisant de sa liberté, se confiant à l’autorité bienfaitrice du gourou. Le chantage affectif s’opère dans un rapport de séduction où chaque adepte voit en son gourou une personne recommandable, bien intentionnée, exempte de critique, qu’il faut suivre par amitié, loyauté, fidélité, affection. Je l’aime bien, il m’aime bien et j’ai toutes les raisons affectives de lui faire plaisir pour qu’il m’estime et me reconnaisse. Être de son groupe est alors une fierté pour soi, un signe de reconnaissance flatteur vis-à-vis des ignorants méprisables.
La conséquence en est très visible. L’adepte cède à un chantage affectif et il n’imagine plus ne pas faire ce que le gourou lui demande. Commence ici l’aveuglement puis les premiers signes de l’enfermement sectaire. L’adepte culpabilise s’il ne se soumet pas. Il faut bien faire ce que le gourou demande.
L’emprise s’effectue en même temps par un chantage moral encore plus toxique. Le gourou prend le pouvoir sur la base d’un système de valeur qu’il va subvertir et renverser en s’appuyant toujours sur les bonnes intentions et les croyances initiales de l’adepte. Il faut sauver le monde, il faut protéger la nature, il faut interdire ceci, ne plus pratiquer cela. Le chantage moral insinue lui aussi une séduction et des interdictions. Celles-ci sont les signes de la dépossession de son libre arbitre au profit de l’exécution de consignes qui émanent de ces injonctions morales s’imposant à tous.
La conséquence en est là aussi très visible. L’adepte culpabilise de nouveau, mais surtout il se prête au jeu de la privation, de l’expiation morale car il faut commencer à se sacrifier pour de bonnes raisons morales : mangeons moins, donnons nos biens à la communauté, privons-nous de ceci, mais faisons injonction aux autres de faire de même. L’adepte devient le héros quasi chevaleresque de sacrifices qui réduisent chaque jour son intimité personnelle, par intrusions successives dans son quotidien le plus intime : rites alimentaires, travail, vie sentimentale, pensées, vie affective, etc.
Isolez-vous, ne vous voyez plus, soyez quelques-uns à table, séparez les vaccinés, interdisez les relations, travaillez chez vous, disputez les insoumis, soyez des prosélytes convaincus, ne tolérez et n’écoutez pas les contradicteurs, soyez sûrs de votre supériorité morale. Ce n’est absolument pas un hasard de nous parler de notre alimentation, de nos rites : le barbecue coupable et l’heure des usages des matériels électriques bientôt. Cela ne vous rappelle rien ? La tension psychique a déjà été insoutenable pour beaucoup.
Les pratiques et conséquences de projections absurdes et prophéties manipulatrices
Le gourou tient son pouvoir de sa capacité à guider, donc à anticiper et dominer le futur de chacun pour son plus grand bonheur. Chacun est alors libéré du poids de la liberté de choix et du libre consentement. Le gourou soumet et conduit à la totale obéissance parce qu’il sait et dit ce que le futur sera ou doit être.
Il pratique la projection absurde ou la prophétie qui contraignent chacun à agir dans l’intérêt de la secte. L’une et l’autre ont l’autorité qui va bien. Les prévisions sanitaires, climatiques, économiques, énergétiques sont comme des prophéties. Elles ne sont pas discutables. On les pare de toutes sortes de qualités : théorie, certitude, évidence, croyances qui fabriquent une représentation fermée du futur. Le signe éminent de cette manipulation, c’est l’absence de contingences, d’alternatives, d’incertitudes, de complexités ou d’ignorance, voire d’opportunités à imaginer ou créer solidairement des solutions inédites. La projection prophétique invente un nouveau système de vérité exclusif et aliénant dont le but est de persuader d’agir d’une seule et unique manière pour la bonne cause.
La conséquence est là encore très visible. Les adeptes agissent en toute obéissance, faisant ce qu’ils n’auraient jamais fait avant. Je porte un masque, je m’enferme, j’interroge mon voisin sur son statut vaccinal, je me fais injecter des produits alors que je suis en bonne santé, je me teste et me reteste avec un peu de peur et de paranoïa. Pour les sujets à l’ordre du jour en cette rentrée, je vais accepter de ne pas me déplacer, je vais renoncer à travailler si l’énergie manque dans mon atelier, je vais accepter de sacrifier mon confort vital, je vais tolérer d’avoir froid, de ne plus consommer ceci ou cela. Bref, je vais supporter d’atteindre à mon intégrité physique et mentale par privation sans discuter. Voilà bien l’emprise sectaire qui domine et soumet.
L’emprisonnement de l’adepte dans la secte
Toutes ces pratiques ont pour résultat l’emprisonnement de l’adepte dans les croyances de la secte. Elle aura obtenu le renoncement à son système de valeur : liberté contre autorité et soumission. Par ses chantages affectifs et moraux, par son narratif prophétique, le gourou nous emprisonne dans un mode de vie que nous ne désirions pas à l’origine. Et cet emprisonnement a aussi ses signes. L’adepte devient dépendant, il perd ses autonomies d’action et ne peut agir qu’en obéissant. Il perd son sens critique et aucune remise en question n’est tolérée. Il y a privation de choix, parce que la secte décide progressivement de tout pour le bien de ses adeptes. Il y a persécution psychique par l’introduction de la peur jusqu’à provoquer de la paranoïa. Il y a même l’endettement et l’appauvrissement de l’adepte pour qu’il dépende matériellement de la secte. L’entreprise a été menée dès le confinement. La secte paie, non elle investit et achète la liberté pour la soumission.
Le signe le plus évident, c’est le renoncement à être soi-même, à penser par soi-même, à se dire que l’on fait comme on veut. Non, la secte a fixé cette règle que la désobéissance est une insoumission inacceptable. Or, le narratif actuel et les prophéties climatiques, énergétiques et politiques construisent un système de vérité sectaire et totalitaire. Il n’y a rien à discuter. La guerre en Ukraine est légitime, la fermeture des centrales nucléaires est acquise, l’homme est un pollueur dangereux pour la planète. La sobriété jusqu’au sacrifice est une obligation morale par amour de la nature, etc. Le catéchisme de la secte s’impose et il légitime une pression psychique quotidienne pour obtenir la soumission à faire : c’est l’asservissement de l’adepte, jusqu’à exiger de lui de se faire souffrir, de persécuter d’autres dont les enfants martyrisés par des tests cet hiver, d’adopter des conduites aliénantes, voire humiliantes. C’est le renversement délirant de son mode de vie, sans aucune autre raison que la soumission aux chantages et aux prophéties du gourou dont les idéalisations se substituent aux réalités.
Il fallait montrer un passeport pour aller boire un verre, il faudra déclarer ses voyages pour obtenir des bons de déplacement. Raréfaction, rationnement, embrigadement du quotidien, pour la bonne cause évidemment.
Les techniques de libération de l’emprise sectaire
Le psychologue Enriquez a très bien étudié les organisations d’enfermement psychique et nous en connaissons les ressorts. Mais comment en sortir ? Il faut briser l’emprise. Plusieurs méthodes sont à utiliser. Interroger nos amis sur leur bonheur, leur personne, leur épanouissement, leur bien-être. Es-tu heureux aujourd’hui ? Est-ce bien normal au fond de faire ceci ou cela ? Qu’est-ce que cela t’apporte à toi personnellement ? Il faut recentrer la personne sur sa vie, sur elle-même. Deuxième méthode, s’inquiéter du catéchisme sans aller à l’affrontement, mais insinuer le doute et restaurer l’esprit critique, ce qui peut être long. Tu es sûr que ? Tu devrais lire… Il y a des doutes quand même, là… Les choses ne sont pas si simples. Troisième méthode, rétablir les liens de causalités et de responsabilités pour reconstruire une compréhension des manipulations. Ne jamais oublier que l’adepte est une victime de la manipulation. Il ne s’agit pas de l’agresser, de l’humilier encore. Non, il faut lui redonner de la dignité humaine, lui redonner le goût de liberté, de la discussion calme, de l’initiative personnelle, du soutien et de l’amitié. Il faut ouvrir les perspectives, dire qu’on peut sans doute faire autrement. Reprendre vie.
Pierre-Antoine Pontoizeau
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