Le Blog de Lazare

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Le général Patrick Sanders (photo) nouveau Chef d’Etat-major des armées (CEMA) britanniques, a déclaré dimanche 19 mai que ses soldats pourraient bientôt devoir « combattre à nouveau en Europe », dans la cadre du conflit russo-ukrainien. « Le Royaume-Uni doit avoir une force armée capable de combattre en Europe aux côtés de ses alliés et de l’emporter sur la Russie : Il y a urgence à bâtir une telle puissance militaire » a indiqué le nouveau CEMA britannique [NdA : le général Sanders a été nommé CEMA début juin 2022], ajoutant :« Je suis le premier chef d’état-major depuis 1941 à prendre le commandement de l’armée en vue d’une guerre terrestre en Europe impliquant une puissance continentale », 

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Pour le général Sanders : « L’invasion russe de l’Ukraine souligne notre but essentiel : protéger le Royaume-Uni en étant prêt à combattre et à gagner des guerres terrestres (…) car l’invasion de l’Ukraine par la Russie a conduit à une nouvelle ère d’insécurité ».

Le Premier ministre britannique Boris Johnson, allié inconditionnel de l’Ukraine, au point de conseiller à Zelinsky de bombarder la Russie, a néanmoins écarté jusqu’ici l’idée d’envoyer des soldats britanniques sur le terrain pour aider Kiev. Il a toutefois prévenu ce week-end que Londres devrait « manifester son soutien à l’Ukraine sur le long terme : nous devons nous armer pour une guerre longue », a-t-il précisé.

Les Occidentaux ne semblent pas avoir compris que pour la Russie, il est hors de question non seulement qu’elle perde cette guerre, mais que son intervention s’éternise. « L’Ukraine n’existera pas assez longtemps pas pour rejoindre l’Union européenne », a ainsi ironisé en début de semaine, Vyacheslav Nikonov, un haut responsable russe, à la suite de la décision vendredi 17 juin de la Commission européenne d’accorder à l’Ukraine le statut de « candidat » à l’UE.

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Le président russe a par ailleurs annoncé ce mardi le déploiement d’ici la fin de l’année du nouveau missile nucléaire hypersonique russe RS-28 Sarmat, surnommé Satan II par l’Otan. Le 20 mai dernier, la télévision russe avait déjà évoqué ce fameux missile. « Un tel missile peut démolir la moitié de la côte d’un grand continent que nous n’aimons peut-être pas en raison de sa politique agressive« , avait menacé Dmitri Rogozine, chef de l’agence spatiale russe Rocosmos. Dmitri Rogozine désignait implicitement les Etats-Unis : d’autres officiels russes avaient eu l’occasion de préciser que deux Sarmat suffiraient pour détruire chacune des côtes – est et ouest – des Etats-Unis. D’une portée de 18.000 km, et pouvant embarquer 10 à 15 ogives nucléaires à une vitesse hypersonique (au moins Mach 5 : cinq fois la vitesse du son, c’est-à-dire d’au moins 6.000 km/h), les missiles Satan II peuvent potentiellement détruire le continent américain.

« Nous continuerons à développer et à renforcer nos forces armées, en tenant compte des menaces et des risques militaires potentiels« , a averti Vladimir Poutine au cours d’une rencontre ce week end avec des jeunes diplômés des universités militaires du Kremlin. « Il ne fait aucun doute que nous serons encore plus forts », a-t-il affirmé. Le président Poutine a chaudement félicité les soldats russes engagés dans l’opération militaire spéciale en Ukraine, les qualifiant de « vrais héros ».

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D’un côté l’aveuglement de l’UE, qui s’est délibérément placée à la remorque des Etats-Unis dans l’affaire ukrainienne, et est prête à jouer la vie de centaines de millions d’Européens, de l’autre la volonté farouche de Moscou de vaincre coûte que coûte. Il faudra bien qu’un jour les dirigeants de l’UE demande à leurs peuples s’ils sont prêts à « mourir pour Kiev » ?

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Henri Dubost

In girum imus nocte ecce et consumimur igni