Le Blog de Lazare

Lors 33^e réunion du G8, qui réunissait la Russie et les dirigeants des 7 pays démocratiques les plus industrialisés de la planète du 6 au 8 juin 2007, à Heiligendamm en Allemagne, certains journalistes s’étaient amusés de la prestation assez surréaliste du président Nicolas Sarkozy lors de sa conférence de presse :

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Le président français semblait être dans un état d’ébriété assez avancé qui avait fortement amusé la presse mondiale.

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La réalité est assez différente… Le 15 décembre 2007, lors d’une émission intitulée « Le mystère Poutine », France 2 est revenu sur les faits.

Sarkozy sortait d’un entretien assez long avec Vladimir Poutine. Ni Poutine, ni Sarkozy ne boivent d’alcool, et il n’y a pas lieu de penser qu’ils aient dérogé à cette hygiène de vie lors de leur tête-à-tête.

Sûr de lui, le président français avait cru pourvoir jouer les gros bras face au président russe, n’hésitant pas à jouer les donneurs de leçons. Mal lui en avait pris. Après avoir patiemment écouté le président français lui dévider à la pelle ses conseils démocratiques, Vladimir Poutine avait asséné ses quatre vérités à la petite grenouille française qui pensait être aussi grosse que le bœuf – ou plutôt l’ours – russe…

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Verbatim :

« À plusieurs reprises le président français s’est permis de critiquer la politique de Vladimir Poutine. Le président russe n’a jamais réagi à ses attaques. Mais lors d’un tête-à-tête [lors du G8 de juin 2007], Nicolas Sarkozy va lui en donner l’occasion. » 

« Nicolas Sarkozy, très sûr de lui, commence à dire : « Avec moi, on va parler de sujets qui fâchent. Il n’y aura aucun sujet tabou : les centaines de morts en Tchétchénie, pour moi, c’est inadmissible. Anna Politkovskaïa, la journaliste russe assassinée, pour moi, c’est inadmissible. » »

« Vladimir Poutine écoute, commence par laisser parler Nicolas Sarkozy. Il observe. Il laisse un temps de silence. Un temps de silence qui d’ailleurs installe une certaine gêne. Et puis, Poutine prend un air un peu narquois, et lui demande : « C’est bon, t’as fini, là ? ». Sarkozy dit : « Oui ». Poutine reprend : « Bon alors, je vais t’expliquer : tu vois ton pays, il est comme ça [le journaliste joint quasiment les mains] . Mon pays, il est comme ça [le journaliste écarte largement les mains]. Alors maintenant, de deux choses l’une : ou bien tu continues sur ce ton et je t’écrase, ou alors tu arrêtes de parler comme ça, et tu verras, tu viens juste de devenir président de la France, mais je peux faire de toi le roi de l’Europe. »

« On m’a juste dit que le discours de Poutine était ponctué d’insultes, de propos humiliants, de façon à vraiment imposer sa volonté à Nicolas Sarkozy. Et Nicolas Sarkozy vz être juste éberlué. Il n’en revient pas. »

« Et Nicolas Sarkozy va avoir du mal à s’en remettre. »

« Il est encore sous le choc de cette conversation lorsqu’il se présente à sa conférence de presse » :

« Mesdames et Messieurs, qu’est-ce que vous préférez ? Que je répondre aux questions ? Alors, y a-t-il des questions ? »

« Dans la salle, tout le monde s’en rend compte, et les journalistes s’amusent à penser que la rencontre avec Vladimir Poutine a été un peu trop arrosée de vodka. »

« Les commentateurs de l’époque avaient oublié que Vladimir Poutine, lui, ne boit pas ou pratiquement pas, et Nicolas Sarkozy non plus d’ailleurs. On a eu cette interprétation sur la soi-disant ivresse de Nicolas Sarkozy, alors qu’il était en fait simplement KO debout du fait de l’humiliation que venait de lui infliger Vladimir Poutine. » 

« Nous avons évoqué tous les sujets : la Tchétchénie, la journaliste, les droits de l’homme, les droits des homosexuels. Nous l’avons fait calmement, sereinement, je l’ai fait sans aucune agressivité. » déclara d’une voix blanche le président français, manifestement encore sous le choc de son entretien avec le président russe. 

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On aimerait que  Senility Joe  soit un jour confronté au président Poutine, histoire que le vieux débris qui tient actuellement lieu de président à la puissance décadente que sont les Etats-Unis d’Amérique sache à qui il parle quand il le traite de « boucher » et de « criminel de guerre »…

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Henri Dubost

In girum imus nocte ecce et consumimur igni