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Selon des documents ayant fait l’objet d’une fuite, des chercheurs de l’Institut de Virologie de Wuhan étudiaient des coronavirus dangereux chez des espèces de chauves-souris à haut risque du Laos des années avant le début de la pandémie.
Ces résultats donnent plus de poids à l’affirmation selon laquelle le Covid-19 s’est échappé d’un laboratoire à Wuhan avant de provoquer une pandémie mondiale. Elles suggèrent également que la théorie de l’origine chauve-souris de la pandémie de COVID-19 et celle de la fuite du laboratoire pourraient être simultanément vraies.
Westernjournal.com rapporte : Selon un rapport publié dimanche par le Telegraph, des scientifiques ont découvert en septembre une souche de coronavirus nommée Banal-52 au Laos. Banal-52 partageait 96,8 % de son génome avec le SARS-CoV-2.
Selon le Telegraph, la découverte de Banal-52 et sa similitude avec le SARS-CoV-2 ont renforcé les hypothèses selon lesquelles la source de la pandémie était naturelle et non une fuite de laboratoire, mais ont soulevé des questions sur la façon dont Banal-52 aurait pu donner naissance au SARS-CoV-2 à Wuhan, à plus de 1 000 km de là.
La fuite de courriels entre EcoHealth Alliance et les organismes de financement du gouvernement américain apporte quelques réponses à ces questions, selon le Telegraph.
Le groupe bipartisan américain White Coat Waste Project a eu accès à ces courriels par le biais d’une demande de liberté d’accès à l’information, rapporte le média.
Ces emails ont révélé qu’entre juin 2017 et mai 2019, l’Institut de virologie de Wuhan a reçu des échantillons viraux de « chauves-souris et d’autres espèces à haut risque » en provenance du Laos, selon les rapports.
Avant la découverte de Banal-52, Ecohealth Alliance étudiait d’autres virus de chauves-souris, notamment dans le Yunnan, en Chine, et les envoyait à l’Institut de virologie de Wuhan.
L’un de ces virus est le RaTG13, également remarquablement similaire génétiquement au SARS-Cov-2. Selon le Daily Mail, RaTG13 a été découvert pour la première fois chez une chauve-souris fer à cheval dans un puits de mine du Yunnan auquel le gouvernement chinois refuse l’accès aux chercheurs.
Selon les rapports, les informations sur les séquences génétiques des échantillons collectés à la fois au Laos et au Yunnan ont été effacées d’une base de données en ligne de l’institut de Wuhan, où elles étaient stockées jusqu’en septembre 2019.
Depuis que les données ont été effacées, les chercheurs ne peuvent pas déterminer précisément quelles souches l’Institut de virologie de Wuhan a étudiées.
Gilles Demaneuf, spécialiste des données et chercheur sur les origines des pandémies basé en Nouvelle-Zélande, a estimé que les révélations des documents divulgués offrent un itinéraire « plausible » pour retracer la propagation du virus depuis les chauves-souris laotiennes jusqu’à Wuhan, selon le Daily Mail.
« Nous avons maintenant une route directe très plausible avec deux options », a écrit Demanuef dans un billet de blog, rapporte le Telegraph.
Co-auteur de « Viral : The Search for the Origin of Covid-19 », le vicomte Matt Ridley considère les courriels divulgués comme quelque chose offrant plus de soutien à la théorie de la fuite du laboratoire, selon le Telegraph.
« Banal-52 n’est pas assez proche pour être le progéniteur, ce n’est toujours pas la preuve flagrante, mais c’est assez bon. Donc peut-être que ce virus a commencé au Laos, pas en Chine. Une possibilité intéressante », aurait déclaré Ridley lors d’un discours à l’Institute of Economic Affairs.
« Mais nous avons obtenu une fuite d’un document montrant qu’EcoHealth Alliance prélevait des échantillons de chauves-souris au Laos. Ils disent dans le document que parce qu’il serait compliqué de revenir et de demander au gouvernement américain la permission de donner une partie de la subvention à un laboratoire laotien, ils aimeraient envoyer tous ces échantillons à un laboratoire qui peut les analyser pour eux. C’était dans un endroit appelé Wuhan. L’épidémie s’est donc produite dans une ville dotée du plus grand programme de recherche au monde sur les coronavirus transmis par les chauves-souris, dont les scientifiques s’étaient rendus dans au moins deux endroits où vivent ces virus semblables au SARS-CoV-2« , a déclaré Ridley, selon le Telegraph.
S’adressant au Daily Mail, Ridley a suggéré deux possibilités : « Premièrement, un échantillonneur de chauves-souris de Wuhan a été infecté lors d’un voyage d’échantillonnage sur le terrain. Numéro deux, un accident de recherche à Wuhan lors de la manipulation d’un coronavirus de chauve-souris de type Laos Banal. »
Selon un autre document ayant fait l’objet d’une fuite et auquel Drastic, un groupe d’analystes de données open source, a eu accès, le Dr Peter Daszak, directeur d’EcoHealth Alliance, avait proposé que le gouvernement américain finance « l’insertion artificielle de sites de clivage dans les coronavirus de type SARS collectés sur le terrain et étudiés à Wuhan », rapporte le Daily Mail.
Les États-Unis ont refusé la demande de 14,2 millions de dollars présentée par Daszak en 2018 en raison de préoccupations quant à l’impact des travaux d’altération des virus de l’Alliance.
Ridley estime toutefois que si les États-Unis ont refusé la demande de Daszak, le travail s’est tout de même poursuivi.
« Après tout, la majeure partie du financement de l’Institut de virologie de Wuhan provient du gouvernement chinois et non du gouvernement américain, de sorte que le fait de ne pas avoir obtenu la subvention américaine n’a peut-être pas empêché les travaux de se poursuivre. De plus, une expérience de ce type avait déjà été réalisée avec un autre type de coronavirus par – devinez qui ? – l’Institut de virologie de Wuhan », a écrit Ridley dans un article pour The Spectator World.
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