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30 décembre 2021 4 30 /12 /décembre /2021 10:49
Liste exhaustive des Fraudeurs Criminels Corrompus de l'Industrie Pharmaceutique qui ne pense qu'aux Bénéfices plutôt qu'à votre Santé ! 
J-P Grumberg : Enquête sur la Corruption de BigPharma

 

Corruption de BigPharma : allo tonton, pourquoi tu tousses ?
Par Jean-Patrick Grumberg le 2 juin 2021
Lors d’une conversation tendue avec un confrère de France 2, celui-ci, dont je tairais le nom pour préserver le peu d’honneur qui lui reste, m’a lancé : "vous dans la complosphère, avez fait circuler la fausse rumeur que les entreprises pharmaceutiques sont corrompues !".

Je me suis dit que si un membre d’une corporation très corrompue en soutient une autre, c’est que je devais probablement enquêter. 
J’ai fait ce que je sais faire de mieux : un travail de journaliste soigneux, honnête, à l’ancienne. 
Je n’ai pas été déçu du voyage. 
Vous déciderez, à partir de la modeste liste qui suit, si l’accusation de corruption contre l’industrie pharmaceutique est une théorie conspirationniste. 
Les entreprises pharmaceutiques se sont rendues coupables d’un nombre impressionnant d’actes répréhensibles – commercialisation frauduleuse de leurs médicaments ou déclarations trompeuses sur leur innocuité – et les pénalités massives – mais absolument pas dissuasives – indiquent assez clairement qu’un écran de fumée est dressé devant le grand public, et que les gouvernements ne semblent pas vouloir sérieusement remédier à cette corruption, c’est le constat le plus naturel que j’en ai tiré.  
Même les plus gros montants de pénalités, amiables ou pas, ne compensent que rarement les profits réalisés sur les médicaments concernés, alors que leur coût de développement est pourtant inimaginable. 
De nombreux cas de médiations n’entraînent que des paiements relativement faibles, même lorsque les amendes ont été imposées en tant que sanctions pénales.

Il me semble bien que ces versements soient considérés par BigPharma comme de simples "coûts d’exploitation", et peu de poursuites pénales ne sont finalisées contre les dirigeants de ces entreprises pharmaceutiques pour des fautes qui pourraient les conduire en prison. On peut alors légitimement se poser la question : pourquoi les dirigeants politiques ne veulent-ils pas, avec des sanctions dissuasives, que les malversations cessent ?
Une des explications les plus évidentes est que la même industrie pharmaceutique corrompue est également essentielle à la médecine, qu’elle produit des médicaments cruciaux qui sauvent d’innombrables vies, et que les pressions pour ne pas les déstabiliser viennent autant de l’intérieur de BigPharma que de l’extérieur.
Moralement, c’est cependant inacceptable : huit des dix plus grandes sociétés pharmaceutiques internationales sont corrompues. 
Elles ont payé des millions, voire des milliards de dollars, pour régler des accusations d’actes répréhensibles avérés.
Pire encore, elles commettent leurs méfaits dans le cadre des "accords d’intégrité" qu’elles ont été poussées à prendre, c’est-à-dire des promesses de ne plus commettre les mêmes crimes.
Certaines ont même violé à plusieurs reprises leurs accords antérieurs, ont été sanctionnées à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars, et la justice continue à accepter leurs nouveaux engagements de moralité comme si de rien n’était.

 
 
Fraude aux médicaments ! 
Puisque Dreuz est accusé de diffuser des théories conspirationnistes, voici des faits que les accusateurs seront contraints d’ignorer s’ils ne veulent pas se ridiculiser.
 
• 1972 – Givaudan et Morhange. L’affaire du talc Morhange concerne un cas d’empoisonnement de nourrissons par du talc en France durant les années 1970, conduisant à la mort de 36 enfants et à l’intoxication de 168 autres, dont 8 entraînant une infirmité totale.
Le jugement condamne les cinq inculpés à des peines de prison (un à vingt mois, réduits en appel à douze mois). En 1981, François Mitterrand, devenu président de la République, décide d’amnistier définitivement tous les condamnés, sur proposition de son nouveau Garde des Sceaux, Robert Badinter, par ailleurs avocat du laboratoire Givaudan.

 
• 2001 – TAP pharmaceutical products. 1.775 milliard $. Fraude à l’assurance maladie, pots-de-vin, pour une affaire de prix frauduleux et de commercialisation incorrecte de son médicament contre le cancer de la prostate Lupron.
 
• 2001 – Roussel UCLAF. 33 millions de dollars pour avoir délibérément omis de divulguer tous les sites de fabrication de l’antibiotique Cefaclor.
 
• 2002 – Schering-Plough. 500 millions $ pour avoir échoué à plusieurs reprises aux inspections de son usine.
 
• 2003 – AstraZenceca a plaidé coupable d’une accusation de fraude et a accepté de payer 355 millions de dollars pour mettre un terme aux accusations pénales et civiles selon lesquelles elle a participé à un système national de commercialisation illégale d’un médicament contre le cancer de la prostate. 
Les employés de la société avaient accordé des incitations financières illégales à pas moins de 400 médecins à travers le pays pour les persuader de prescrire le médicament Zoladex. Ces incitations comprenaient des milliers d’échantillons gratuits de Zoladex, d’une valeur de plusieurs centaines de dollars chacun, que les médecins facturaient ensuite à Medicare et à d’autres programmes fédéraux de soins de santé, selon les procureurs. 
La société a également accordé des subventions financières aux médecins, les a payés en tant que consultants et leur a offert des voyages et des divertissements gratuits, selon le gouvernement.

 
• 2004 – Schering-Plough a plaidé coupable à des accusations criminelles et payé une amende de 52,5 millions de dollars et 290 millions de dollars pour régler les responsabilités civiles découlant de la fixation frauduleuse des prix de Claritin.
 
• 2004 – Pfizer. 435 millions $. Warner-Lambert (racheté par Pfizer en 2000) a plaidé coupable pour résoudre les accusations criminelles et les responsabilités civiles liées à la promotion illégale et frauduleuse par sa division Parke-Davis d’utilisations non approuvées du Neurontin, l’un de ses médicaments. Warner-Lambert a fait la promotion du Neurontin même lorsque des études scientifiques avaient montré qu’il n’était pas efficace.
 
• 2005 – Serono. La société suisse Serono S.A., ainsi que ses filiales américaines et ses entités liées, ont accepté de payer 704 millions de dollars pour mettre fin à des accusations criminelles et à des allégations civiles liées à des systèmes illégaux de promotion, de commercialisation et de vente de son médicament, le Serostim. Le Serostim est utilisé pour traiter la cachexie du SIDA, une condition impliquant une perte de poids involontaire profonde chez les patients atteints du SIDA. 
Les laboratoires Serono ont accepté de plaider coupable pour avoir offert à des médecins un voyage tous frais payés à une conférence médicale à Cannes en échange de quoi les médecins rédigeraient jusqu’à 30 nouvelles ordonnances de Serostim, qui coûte 21 000 dollars par traitement, pour une valeur totale de 630.000 dollars par médecin. 
Les Laboratoires Serono ont également accepté de payer une amende pénale de 136,9 millions de dollars et ses sociétés affiliées un total de 567 millions de dollars pour régler des responsabilités civiles.

 
• 2006 – Mylan. Dans le cadre d’un accord, le fabricant d’EpiPen va verser 465 millions de dollars au ministère américain de la Justice et à d’autres agences fédérales. En classant de manière erronée les EpiPen pendant des années, Mylan a escroqué au gouvernement fédéral et des États des millions de dollars de remises. 
Dans le même temps, Mylan a augmenté le prix à 15 occasions différentes, atteignant une augmentation de plus de 500 %. Un pack de deux EpiPen coûte aujourd’hui plus de 600 dollars, alors qu’un stylo simple presque identique coûtait à peine 50 dollars en 2007.

 
• 2006 – Schering-Plough. Amende de 435 millions de dollars d’amendes et a plaidé coupable à des accusations de conspiration criminelle pour avoir commercialisé des médicaments anticancéreux pour des utilisations non approuvées par la FDA.
 
• 2006 – UCB-Pharma. La Cour de cassation a définitivement confirmé en mars 2006 la responsabilité du laboratoire UCB-Pharma pour avoir distribué le Distilbène. 
La Cour avait estimé que le laboratoire a «manqué à son obligation de vigilance» étant donné qu’il était au courant qu’«existaient, avant 1971 et dès les années 1953-1954 des doutes portant sur l’innocuité du médicament (…) et qu’en outre de nombreuses études expérimentales et des observations cliniques contre-indiquaient» son utilisation. 
En novembre 2017, le laboratoire UCB PHARMA perdait un autre pourvoi en cassation incident, l’infertilité de la victime due à l’exposition au Distilbène in utero était confirmée.

 
• 2007 – Bristol Myers Squibb. Montant du règlement : 515 millions de dollars. Médicaments concernés : L’antipsychotique atypique Abilify (aripiprazole) ; l’antidépresseur Serzone (néfazadone) ; plusieurs médicaments anticancéreux. Poursuites pénales ? Aucune. 
Malgré un avertissement de la Food and Drug Administration (FDA) mettant en garde contre les effets secondaires potentiellement mortels de l’Abilify chez les personnes âgées, BMS a envoyé une équipe spéciale d’équipes de vente dans les maisons de retraite pour promouvoir les médicaments, selon le ministère de la Justice. Le gouvernement a également accusé BMS de verser des pots-de-vin à des professionnels de la santé et des pharmaciens pour qu’ils distribuent ses produits, sous la forme de vacances coûteuses dans des stations de luxe.

 
• 2007 – Purdue Pharma. Pénalité : 634 millions de dollars. Médicaments en cause : L’antidouleur Oxycontin (oxycodone à libération prolongée). Poursuites pénales ? Oui. 
Lorsque l’Oxycontin a été approuvé en tant que nouvel analgésique opioïde en 1995 et qu’il a fait l’objet de la plus grande campagne de vente jamais réalisée pour un tel médicament, son fabricant, Purdue Pharma, a affirmé de manière exagérée qu’il créait moins de dépendance et qu’il était moins susceptible de provoquer des symptômes de sevrage que d’autres médicaments opioïdes comme la morphine. 
Nous nous souvenons de ce qui s’est passé ensuite… 
Les toxicomanes ont rapidement compris comment déjouer le mécanisme de libération prolongée de l’Oxycontin – et les médias – je dis plus hait qu’ils sont plus corrompus encore, parce qu’eux ont les informations – ont aidé à diffuser la nouvelle. 
Purdue a été accusée d’utiliser des tactiques de vente trompeuses, de minimiser les risques du médicament et de le promouvoir pour traiter des types de douleur pour lesquels il n’avait pas été étudié de manière appropriée.

 
• 2008 – Merck a accepté de payer plus de 650 millions de dollars pour mettre fin à des allégations selon lesquelles le fabricant de produits pharmaceutiques n’a pas payé les remises appropriées à Medicaid et à d’autres programmes de santé publics et a versé des rémunérations illégales (des pots-de-vin) aux prestataires de soins de santé pour les inciter à prescrire les produits de la société.
 
• 2008 – Cephalon a plaidé coupable et payé 425 millions de dollars après avoir été rendu coupable d’avoir commercialisé trois médicaments pour des utilisations non approuvées par la Food and Drug Administration (FDA). 
Cephalon aurait fait la promotion du médicament auprès de patients non cancéreux pour des maladies telles que les migraines, les crises de douleur dues à la drépanocytose, les blessures et en prévision du changement de pansements ou de la radiothérapie. 
Cephalon a également fait la promotion d’Actiq pour les patients qui ne tolèrent pas les opioïdes. 
Cephalon s’est livré à un stratagème visant à commercialiser le Gabitril, l’Actiq et le Provigil pour des utilisations non approuvées, en violation de la loi. 
Une information criminelle également déposée par le ministère de la Justice a allégué qu’entre janvier 2001 et 2006, Cephalon a fait la promotion de ces médicaments pour des usages autres que ceux approuvés par la FDA. 
La société était en outre accusée d’un chef d’accusation de distribution de médicaments portant une fausse marque.

 
• 2009 – Eli Lilly. Montant du règlement : 1,4 milliard de dollars. Médicaments concernés : L’antipsychotique atypique Zyprexa (olanzapine) et autres. Plaintes pénales ? Oui. 
Comme plusieurs autres fabricants d’antipsychotiques de deuxième génération, Eli Lilly a commercialisé son médicament pour des conditions et des patients – y compris les personnes âgées et les jeunes enfants – pour lesquels il n’avait pas été prouvé qu’il était sûr ou efficace. La société n’a pas non plus divulgué de manière appropriée les informations sur les effets secondaires, tels que la prise de poids importante qui peut conduire à des maladies chroniques. 
De plus, l’effet secondaire du Zyprexa, à savoir une sédation profonde, a été reformulé et promu pour être utilisé chez les personnes âgées comme somnifère.
La société conseillait aux médecins d’administrer "5 à 5", soit 5 mg du médicament à 17 heures, pour endormir les patients des maisons de retraite. Cependant, contrairement aux somnifères génériques et bon marché, le Zyprexa comporte un risque de décès, même à des doses comprises dans la fourchette normale.

 
• 2009 – Pfizer. Montant du règlement : 2,3 milliards de dollars. Médicaments concernés : L’antipsychotique atypique Geodon (ziprasidone) ; les analgésiques Bextra (valdecoxib) et Lyrica (pregabalin) ; et autres. Poursuites pénales ? Oui 
Pfizer s’est livrée aux pratiques typiques des antipsychotiques – en commercialisant Geodon auprès de médecins pour des utilisations pour lesquelles il n’était pas approuvé – alors que la société était déjà soumise à un « accord d’intégrité » par lequel elle s’engageait à ne pas le faire. 
Le règlement de 2009, qui concernait également la commercialisation illégale du Bextra et du Lyica, ainsi que l’octroi de pots-de-vin à des médecins et à d’autres prescripteurs pour l’utilisation de médicaments Pfizer, était le quatrième règlement de plusieurs millions de dollars conclu par l’entreprise en moins de dix ans.
 
• 2009 – Pfizer. Pfizer a signé le 30 juillet un accord avec l’Etat de Kano, au nord du Nigeria, pour verser des indemnisations de 75 millions de dollars après des tests médicaux qui auraient entraîné la mort d’au moins onze enfants et des dommages physiques à 189 autres, dont la cécité, la surdité, des dommages cérébraux et des paralysies. Je mentionne cette affaire pour mémoire, mais elle n’a pas sa place dans cette liste, car il s’agit d’un accord amiable qui n’est pas passé par une décision de justice ou une reconnaissance légale de responsabilité de la part de Pfizer.
 
• 2010 – GlaxoSmithKline a plaidé coupable et payé 750 millions de dollars pour résoudre les responsabilités criminelles et civiles concernant les défauts de fabrication de l’usine de Porto Rico. 
SB Pharmco, une filiale de GlaxoSmithKline, a accepté de plaider coupable à une accusation criminelle pour avoir mis dans le commerce des produits frelatés Kytril, Bactroban, Paxil CR et Avandamet. 
L’information criminelle allègue que les opérations de fabrication de SB Pharmco n’ont pas permis de garantir que les produits finis Kytril et Bactroban étaient exempts de contamination par des micro-organismes. 
En outre, le processus de fabrication de SB Pharmco a provoqué la division des comprimés à deux couches de Paxil CR. Ce fractionnement, que la société elle-même a qualifié de « défaut critique », a entraîné la distribution potentielle de comprimés n’ayant aucun effet thérapeutique et de comprimés ne contenant aucun mécanisme de libération contrôlée. 
Les comprimés d’Avandamet fabriqués par SB Pharmco ne contenaient pas toujours le mélange d’ingrédients actifs approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) et, par conséquent, pouvaient contenir une quantité trop importante ou trop faible de l’ingrédient ayant un effet thérapeutique. 
L’usine SB Pharmco de Cidra souffrait depuis longtemps de problèmes de mélange de produits, ce qui faisait que des comprimés d’un type et d’une concentration de médicament étaient mélangés à des comprimés d’un autre type et/ou d’une autre concentration dans le même flacon.

 
• 2010 – Novartis a accepté de payer 422,5 millions $ au titre de poursuites pénales et civiles ; la société va conclure un accord d’intégrité de l’entreprise avec le Bureau de l’Inspecteur général à la suite d’une enquête sur des allégations civiles et pénales concernant la promotion non autorisée de Trileptal® ainsi que des allégations civiles relatives à cinq autres produits : Diovan®, Exforge®, Sandostatin®, Tekturna® et Zelnorm®.
 
• 2010 – Allergan. Montant de la pénalité : 600 millions de dollars. Médicament concerné : Botox. Allergan Inc. a accepté de plaider coupable et de payer 600 millions de dollars pour résoudre sa responsabilité pénale et civile découlant de la promotion illégale par la société de son produit biologique, le Botox thérapeutique, pour des utilisations non approuvées comme sûres et efficaces par la FDA, a annoncé le ministère de la Justice, pour sa promotion du Botox pour les maux de tête, la douleur, la spasticité et la paralysie cérébrale juvénile – aucune de ces utilisations n’ayant été approuvées par la FDA. 
Selon l’information criminelle, Allergan s’était fixé comme priorité absolue de maximiser les ventes de Botox pour ces utilisations non autorisées.

 
• 2010 – Poly Implant Prothèse (PIP). En 2000, la FDA avait menacé PIP de poursuites après avoir constaté de graves malfaçons sur des implants salins. 
À partir de 2005, plusieurs plaintes sont déposées en Grande-Bretagne contre PIP concernant des ruptures de prothèses et des problèmes de santé. La société est ainsi condamnée à verser 1,4 million d’euros, mais n’est pas inquiétée par la justice française et la certification de son produit pas remise en cause. 
Dès 2006, des plaintes concernant des prothèses défectueuses commencent à être déposées en France, et des chirurgiens esthétiques français tentent en vain d’attirer l’attention des autorités en 2008 et 2009.
Le 10 décembre 2013, Jean-Claude Mas, dirigeant de l’entreprise, est condamné à 4 ans d’emprisonnement ferme pour escroquerie et tromperie aggravée et 75.000 euros d’amende, ainsi qu’à une interdiction définitive d’exercer une activité professionnelle en lien avec le monde sanitaire. Plusieurs cadres de la société sont également condamnés.

 
• 2010 – AstraZeneca. Montant du règlement : 520 millions de dollars. Médicaments concernés : L’antipsychotique atypique Seroquel (quétiapine). Poursuites pénales ? Aucune. 
Les accusations portées contre AstraZeneca concernent la commercialisation illégale du Seroquel auprès des personnes âgées et des enfants pour le traitement d’affections pour lesquelles il n’a pas été jugé sûr ou efficace, notamment l’insomnie et l’anxiété. 
AstraZeneca a également fait la promotion d’une étude liant le Seroquel à une perte de poids, selon des emails produits dans le cadre d’une action civile contre la société, alors qu’ils ont enterré d’autres données, notamment celles d’une étude qui montrait que la prise de Seroquel entraînait une prise de poids significative – en moyenne 5 kg par an. 
D’autres études ont montré à plusieurs reprises que le Seroquel et d’autres médicaments de sa catégorie provoquent une prise de poids et des problèmes de diabète et de métabolisme associés.

 
• 2011 – UCB. Une filiale américaine du fabricant belge de produits pharmaceutiques a plaidé coupable de promotion non conforme à l’étiquetage ; la société devra payer plus de 34 millions de dollars. 
La filiale américaine du fabricant pharmaceutique belge UCB SA a plaidé coupable pour la promotion non indiquée sur l’étiquette de son médicament contre l’épilepsie Keppra et a accepté de payer plus de 34 millions de dollars pour régler les responsabilités pénales et civiles découlant de sa conduite illégale, a annoncé le ministère de la Justice.

 
• 2011 – Merck. Montant du règlement : 950 millions de dollars. Médicament concerné : L’antidouleur Vioxx (rofécoxib). Poursuites criminelles ? Oui
Le Vioxx de Merck a été retiré du marché en 2004 lorsque des études montrant qu’il doublait le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral ont été rendues publiques.
En 2011, la société a réglé des accusations concernant de fausses déclarations sur la sécurité du médicament et la commercialisation illégale du Vioxx pour des affections pour lesquelles il n’avait pas été correctement testé, comme la polyarthrite rhumatoïde.
On estime que le médicament a contribué à 88.000 à 140.000 crises cardiaques, dont la moitié environ ont été fatales.
Le règlement de 950 dollars ne comprend pas les centaines de millions de dollars versés par la société aux patients lésés et à leurs familles.

 
• 2012 – Amgen. Montant du règlement : 762 millions de dollars pour résoudre les accusations criminelles et civiles selon lesquelles la société a introduit et promu illégalement plusieurs médicaments, dont l’Aranesp, un médicament pour traiter l’anémie. Médicaments concernés : Les médicaments contre l’anémie Aranesp (darbépoétine alfa) et Epogen (époétine alfa). 
Amgen était accusée – et a plaidé coupable – dans le cadre d’un procès intenté par un lanceur d’alerte, d’avoir surrempli des flacons d’Aranesp afin que les médecins puissent donner ces médicaments « gratuits » à leurs patients et les facturer ensuite aux compagnies d’assurance. 
La société est également accusée d’utiliser la promesse de profits supplémentaires pour soudoyer les médecins afin qu’ils prescrivent de l’Aranesp plutôt que des médicaments concurrents. 
En outre, les enquêtes fédérales portent sur la commercialisation, la fixation du prix et le dosage de ses médicaments contre l’anémie, ainsi que sur la promotion des données des essais cliniques sur leur sécurité et leur efficacité. 
Amgen a déclaré qu’elle avait mis de côté l’argent pour régler les diverses enquêtes et poursuites judiciaires.

 
• 2012 – Boehringer Ingelheim. Montant du règlement : 95 millions de dollars pour mettre fin aux allégations selon lesquelles la compagnie a fait la promotion de plusieurs médicaments pour des utilisations non médicalement acceptées. 
Ces médicaments comprenaient Aggrenox, un médicament destiné à prévenir les accidents vasculaires cérébraux, Atrovent et Combivent, des médicaments contre les maladies pulmonaires, et Micardis, un médicament pour traiter l’hypertension artérielle. 
La FDA a allégué que Boehringer a commercialisé les médicaments de manière inappropriée et « a fait en sorte que de fausses demandes soient soumises aux programmes de soins de santé gouvernementaux ».

 
• 2012 – Abbott. Montant du règlement : 1,5 milliard de dollars. Médicaments concernés : Le stabilisateur d’humeur et antiépileptique Dépakote (acide valproïque). Poursuites criminelles ? Oui 
Abbott a illégalement commercialisé la Dépakote comme traitement de l’agressivité et de l’agitation chez les patients atteints de démence, bien que le médicament n’ait pas été approuvé pour ces usages et qu’il ait provoqué des effets secondaires graves comme l’anorexie chez les personnes âgées. 
La société a également commercialisé le médicament comme traitement d’appoint de la schizophrénie, bien que ses propres recherches aient montré qu’il n’apportait aucun avantage supplémentaire pour cette maladie et qu’il n’était pas autorisé pour cet usage.

 
• 2012 – GlaxoSmithKline. Montant du règlement : 3 milliards de dollars. Médicaments concernés : Les antidépresseurs Paxil (paroxétine) et Wellbutrin (bupriopion) ; l’antiépileptique Lamictal (lamotrigine) ; et d’autres encore. Des accusations criminelles ont été déposées ? Oui 
GlaxoSmithKline a fait la promotion de ses médicaments pour des utilisations non approuvées, a caché des données sur les risques des médicaments, et a versé des sommes importantes ou offert des cadeaux somptueux, tels que des vacances tous frais payés à des médecins, pour qu’ils délivrent ses produits. 
L’un des médecins impliqués était le Dr Drew, de la télévision, qui aurait indirectement reçu 275 000 dollars pour promouvoir le Wellbutrin comme remède aux dysfonctionnements sexuels dans la dépression, malgré l’absence de données sur son utilisation à cette fin. 
On a jamais su quel montant qil avait reçu de la société lorsqu’il a parlé du médicament à l’antenne.

 
• 2012 – Sanofi-Aventis. Montant : 109 millions de dollars pour mettre fin aux allégations selon lesquelles la société a donné aux médecins des unités gratuites de Hyalgan (une injection pour soulager les douleurs du genou) pour les encourager à acheter son produit. 
Sanofi a abaissé le prix effectif en promettant ces échantillons gratuits aux médecins, mais a en même temps obtenu des prix gonflés de la part des programmes gouvernementaux en soumettant de faux rapports de prix. 
Medicare et d’autres programmes de soins de santé gouvernementaux "ont payé des millions de dollars en demandes de remboursement de Hyalgan entachées de pots-de-vin", a rapporté le département de la Justice américain.

 
• 2012 – Pfizer devrait verser un total d’environ 1,2 milliard de dollars pour régler les procès dans lesquels les effets secondaires du Prempro auraient provoqué un cancer du sein chez les femmes. 
Le fabricant de médicaments a déjà versé 896 millions de dollars pour régler environ 6 000 poursuites pour cancer du sein liées au Prempro, et Pfizer a maintenant mis de côté 330 millions de dollars supplémentaires pour couvrir les 4 000 restants, selon un dépôt auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC). 
Les règlements relatifs au Prempro interviennent après six ans de procès, au cours desquels plusieurs plaignants se sont vus attribuer des dizaines de millions de dollars, y compris des dommages-intérêts punitifs pour les actions du fabricant de médicaments ayant dissimulé des informations sur le risque de cancer du sein du Prempro. 
Communément appelé traitement hormonal substitutif (THS), Prempro contient une combinaison des médicaments Provera et Premarin, qui augmentent artificiellement les niveaux d’hormones chez les femmes en cours de ménopause en raison d’une intervention chirurgicale, ou chez les femmes ménopausées. Il a été introduit à l’origine par Wyeth, qui a été racheté par Pfizer en 2009.
Environ 10.000 femmes ont intenté un procès après avoir prétendument développé un cancer du sein à cause du Prempro. 
Dans le cadre de ce litige, 11 des 21 cas présentés à un jury ont abouti à un verdict en faveur de la plaignante.

 
• 2013 – Johnson & Johnson. Montant du règlement : 2 milliards de dollars. Médicaments concernés : Les antipsychotiques atypiques Risperdal (rispéridone), Invega (palipéridone) et le médicament pour le cœur Natrecor (nesiritide). Poursuites criminelles ? Oui 
Les deux antipsychotiques de J&J ont été largement commercialisés auprès des pédopsychiatres et des médecins traitants les personnes âgées en dépit des risques connus et de l’absence de preuves de leurs bienfaits. 
La société a caché les données concernant le lien entre les médicaments et la prise de poids et le diabète. 
Dans les années 1990, J&J a également financé la rédaction d’un ensemble de directives de traitement nationales, le Texas Medical Algorithm Project, qui devait servir de modèle général pour aider les médecins à fournir des soins psychiatriques. Au moins deux États ont adopté ces directives, mais elles n’étaient pas fondées sur des données fiables. 
Un lanceur d’alerte a affirmé que l’entreprise avait en fait soudoyé des fonctionnaires de l’État pour que les médicaments de J&J soient placés en priorité dans les directives. Par exemple, les lignes directrices pour le traitement du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) chez les enfants incluaient le Risperdal ; cependant, la FDA n’a jamais approuvé le Risperdal pour le traitement du TDAH, et rien ne prouve qu’il aide les enfants atteints de cette maladie.

 
• 2014 – Endo Health Solutions Inc. et sa filiale Endo Pharmaceuticals Inc. Montant du règlement : 192,7 millions de dollars, pour mettre fin à des poursuites pénales et civiles découlant de la commercialisation par Endo du médicament sur ordonnance Lidoderm. 
Dans le cadre de cet accord, Endo a admis qu’elle avait eu l’intention d’utiliser le Lidoderm pour des indications non approuvées et qu’elle en avait fait la promotion auprès des prestataires de soins de santé.

 
• 2014 – Takeda Pharmaceutical et Eli Lilly. Les laboratoires pharmaceutiques Takeda Pharmaceutical Co. et Eli Lilly & Co. ont été condamnés à payer une somme totale de 9 milliards $ en dommages-intérêts punitifs après qu’un jury du Tribunal fédéral ait conclu qu’ils avaient volontairement caché les risques de cancer de leur médicament antidiabétique Actos. 
La société Takeda, basée à Osaka, au Japon, a été condamnée à payer 6 milliards de dollars par le jury de Lafayette, en Louisiane. La société Eli Lilly, basée à Indianapolis et partenaire de Takeda, a été condamnée à payer 3 milliards de dollars, bien que Takeda puisse être amenée à payer tout jugement final dans cette affaire en vertu d’un accord entre les sociétés.

 
• 2014 – Pfizer. L’ensemble des quelque 2 900 actions en justice intentées contre le médicament de sevrage tabagique Chantix ont été réglées par Pfizer pour un montant d’environ 300 millions de dollars, et un juge fédéral de l’Alabama a décidé au début du mois de décembre 2014 que le litige à l’échelle nationale devait être rejeté. 
En septembre, la Food and Drug Administration (FDA) a mis à jour la section « avertissements et précautions » du Chantix pour y inclure des informations provenant de nouvelles études qui ont montré que les effets psychologiques du médicament ne sont peut-être pas aussi graves qu’on le pensait à l’origine, mais un comité consultatif de la FDA a voté à une écrasante majorité le 16 octobre en faveur du maintien des avertissements les plus sérieux. 
Peu après l’approbation de l’utilisation de Chantix en 2006, le médicament a été associé à des cas de suicide et de violence.

 
• 2014 – Questcor Pharmaceuticals, désormais connu sous le nom de Mallinckrodt. Montant du règlement : 15,4 millions de dollars au ministère de la Justice pour résoudre des allégations de pots-de-vin illégaux versés à des médecins sous la forme de dîners et de divertissements somptueux. 
Deux lanceurs d’alerte ont révélé que Questcor soudoyait des médecins et d’autres personnels de santé pour augmenter ses ventes. Des vacances somptueuses à Las Vegas, des traitements de spa, des dîners coûteux et des cartes-cadeaux Starbucks sont quelques-uns des cadeaux que les professionnels de la santé ont reçus pour avoir vendu plus de gel Acthar. 
La sanction est le résultat de fautes présumées commises par 12 représentants commerciaux de Questcor Pharmaceuticals entre 2009 et 2013. 
La compagnie a également été rendue coupable d’avoir gonflé de façon spectaculaire le prix d’un médicament vital pour les nourrissons. 
Questcor a également fait l’objet de sanctions pour avoir augmenté le prix du gel Acthar entre 2011 et 2016, soit une hausse vertigineuse de 97.000 % en seulement cinq ans.

 
• 2014 – GlaxoSmithKline a été condamnée à une amende de 490 millions de dollars par la Chine pour corruption. 
La Chine a infligé une amende de 490 millions de dollars à l’entreprise pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline après qu’un tribunal l’a déclarée coupable de corruption. 
Cette sanction record fait suite à des allégations selon lesquelles le géant pharmaceutique aurait versé des pots-de-vin à des médecins et à des hôpitaux afin d’assurer la promotion de ses produits. 
Le tribunal a condamné l’ancien directeur des opérations chinoises de GSK, Mark Reilly, à trois ans de prison avec sursis et à l’expulsion. 
D’autres cadres de GSK ont également été condamnés à des peines de prison avec sursis. 
Le verdict de culpabilité a été prononcé à l’issue d’un procès d’une journée au tribunal de Changsha, selon l’agence de presse Xinhua.

 
• 2015 – Teva Pharmaceutical qui a acquis Cephalon en 2012, paiera 1,2 milliard de dollars pour indemniser les acheteurs, y compris les grossistes en médicaments, les pharmacies et les assureurs en raison de la conduite illégale de Cephalon. La FTC a conclu que Cephalon, Inc. avait illégalement bloqué la concurrence contre le médicament pour les troubles du sommeil Provigil.
 
• 2016 – Pfizer. Montant de l’accord : 490,9 millions $. Wyeth Pharmaceuticals Inc, une société pharmaceutique acquise par Pfizer en 2009, a accepté de payer 490,9 millions de dollars pour mettre fin à sa responsabilité pénale et civile découlant de la commercialisation illégale du médicament sur ordonnance Rapamune pour des utilisations non approuvées comme sûres et efficaces par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis.
 
• 2016 – Pfizer. Wyeth et Pfizer ont accepté de payer 784,6 millions de dollars pour mettre fin à une action en justice alléguant que Wyeth a sous-payé des remises de médicaments à Medicaid. 
Wyeth a sciemment déclaré au gouvernement des prix frauduleux pour deux de ses médicaments inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), Protonix Oral et Protonix IV. 
Pfizer, dont le siège social se trouve à New York, a acquis Wyeth, dont le siège social se trouve dans le New Jersey, en 2009, environ trois ans après que Wyeth ait mis fin à la conduite qui a donné lieu au règlement.

 
• 2018 – AstraZeneca a accepté de payer 110 millions de dollars de règlement à l’amiable suite à deux poursuites intentées par l’État du Texas à son encontre concernant ses pratiques douteuses pour la vente de deux médicaments : le Seroquel et le Crestor. 
AstraZeneca a frauduleusement commercialisé le médicament antipsychotique Seroquel et le Crestor pour l’hypercholestérolémie. 
Le fabricant a été accusé d’encourager les médecins à utiliser Seroquel pour des utilisations non approuvées. 
Un deuxième règlement porte sur des allégations marketing fausses car présentant le Crestor comme supérieur aux autres statines.

 
• 2019 – Purdue a accepté de payer 270 millions de dollars pour mettre fin à une plainte de l’Etat de l’Oklahoma liée à la crise des opiacés, une victoire majeure contre les industriels accusés d’avoir favorisé la dépendance aux drogues qui ravage les Etats-Unis.
 
• 2019 – J&J. Un jury a condamné Johnson & Johnson à payer huit milliards de dollars de dommages et intérêts pour n’avoir pas prévenu qu’un de ses médicaments antipsychotiques avait des effets indésirables chez les hommes. 
Cette amende pourrait ne pas être la dernière. Johnson & Johnson fait face à une série de plaintes devant les tribunaux d’État pour n’avoir pas suffisamment averti de cet effet du Risperdal, notamment en Pennsylvanie, en Californie et dans le Missouri. 
Johnson & Johnson avait précédemment accepté deux règlements concernant Risperdal pour 181 millions de dollars et 2,2 milliards de dollars afin de résoudre les accusations selon lesquelles elle avait promu le médicament pour des utilisations non indiquées sur l’étiquette.

 
• 2019 – J&J. Un juge de l’Oklahoma a condamné Johnson & Johnson à une amende de 465 millions de dollars au titre de ses responsabilités dans le scandale des opioïdes. Le laboratoire était accusé d’avoir adopté des pratiques «trompeuses de marketing et de promotion des opiacés». 
La décision peut indiquer que 2 000 autres procès pourraient tomber.

 
• 2020 – Novartis, Roche et Genentech vont devoir payer 444 millions d’euros pour des «pratiques abusives» visant à préserver les ventes d’un médicament largement prescrit en ophtalmologie au détriment d’un autre trente fois moins cher.
 
• 2020 – Sanofi a annoncé lundi 3 février 2020 avoir été mis en examen pour «tromperie aggravée» et «blessures involontaires» dans l’affaire de la commercialisation de l’antiépileptique de référence Dépakine durant la période allant de 1990 à avril 2015.

Celle-ci provoquait, chez les femmes enceintes, des effets secondaires graves chez le fœtus : malformations congénitales ainsi que risque accru d’autisme et de retards intellectuels et/ou de la marche, pouvant atteindre jusqu’à 40 % des enfants exposés. Sanofi à toujours nié toute responsabilité, arguant avoir averti les autorités de santé dès le début des années 1980 sur les risques de malformation du fœtus, et dès 2003 sur les risques neurodéveloppementaux, mais sans réaction immédiate des autorités.

 
• 2020 – Pfizer. En décembre 2016, à l’issue d’une enquête approfondie, la CMA britannique (Autorité de la Concurrence et des Marchés) a estimé que Pfizer et Flynn avaient enfreint le droit de la concurrence en pratiquant des prix injustement élevés pour les gélules de phénytoïne sodique, un important médicament antiépileptique. 
Dans sa décision de 2016, la CMA a estimé que le comportement de Pfizer et Flynn constituait une violation particulièrement grave de la loi et a imposé des amendes d’un montant total de 90 millions de livres sterling. 
Dans un communiqué de décembre 2016 Pfizer avait contesté les accusations, le groupe indiquant qu’il « allait faire appel de tous les aspects de la décision ». 
Mais en mars 2020, un arrêt de la Cour d’appel confirmait les premières sanctions dans l’affaire Phénytoïne. 
Les prix pratiqués au Royaume-Uni étaient également plusieurs fois supérieurs aux prix pratiqués par Pfizer pour le même médicament dans tous les autres pays européens où il vendait les mêmes gélules.

 
• Mars 2021 – Servier. Les laboratoires Servier et leur ancien numéro 2 ont été condamnés, lundi 29 mars, pour «tromperie aggravée» et «homicides et blessures involontaires». Aucune peine de prison ferme n’a été prononcée. L’entreprise pharmaceutique devra verser près de 180 millions aux victimes. 
Les laboratoires Servier ont bel et bien trompé les milliers de patients qui, en complément de leur traitement du diabète ou juste pour perdre quelques kilos, ont pris un jour du Mediator.

 
• Avril 2021 – J&J, Teva. Un juge californien pourrait bientôt donner une idée plus précise de ce qu’il en coûtera aux fabricants de médicaments, dont Johnson & Johnson et Teva Pharmaceutical Industries Ltd., pour assumer la responsabilité de leur rôle dans l’épidémie d’opioïdes aux États-Unis. 
Le premier procès contre les fabricants d’opioïdes depuis près de deux ans a débuté à Santa Ana, où quatre municipalités californiennes réclament au moins 50 milliards de dollars pour ce qu’elles prétendent être la commercialisation illégale d’analgésiques. 
L’affaire, qui sera tranchée sans jury et jugée virtuellement, pourrait servir de feuille de route pour des milliers de plaintes similaires contre des fabricants de médicaments, des distributeurs et des pharmacies. 
Bien qu’il soit peu probable que la ville d’Oakland et les comtés de Los Angeles, Santa Clara et Orange obtiennent 50 milliards de dollars, le procès californien « augmente la pression en faveur d’un règlement sur Teva et J&J », qui ont déjà fait des propositions pour mettre fin à toutes les procédures engagées contre eux, a déclaré Holly Froum, un analyste de Bloomberg Intelligence qui suit les litiges relatifs aux opioïdes.
Fidelma Fitzpatrick, avocate des collectivités locales, a déclaré au juge que des preuves seront présentées, montrant que les fabricants d’opioïdes ont inondé l’État de 20 milliards de doses d’opioïdes au cours des deux dernières décennies et ont trompé les médecins et les consommateurs sur la nature addictive des pilules « qui finissent par provoquer une crise de santé publique catastrophique ».
Plus de 400.000 Américains sont morts à cause des opioïdes au cours des 20 dernières années.

Sauf erreur, les cas présentés dans cette liste sont des affaires confirmées, avérées et non contestées par les laboratoires. 
Si j’ai oublié des cas, merci de me les indiquer, afin que je mette cette liste à jour.
 
"Off-label" : promotion non-autorisée et non indiquée sur l’étiquette des médicaments ! 
De nombreuses affaires de fraude sont réglées sous la dénomination « Off-label », lorsqu’un médicament, bien qu’approuvé par la FDA pour certaines utilisations, n’est pas approuvé pour une utilisation particulière.

Voici une liste non-exhaustive des règlements conclus avec les autorités américaines à l’encontre de sociétés pharmaceutiques pour mettre fin à des allégations de promotion non autorisée de médicaments :
1.1 Parke-Davis, Warner-Lambert et Pfizer : Promotion hors étiquette du Neurontin, mai 2004
1.2 Serono : Promotion hors étiquette du Serostim, octobre 2005
1.3 Schering-Plough : Promotion hors AMM de l’Intron A et du Temodar, août 2006
1.4 InterMune : Promotion hors AMM d’Actimmune, octobre 2006
1.5 Cell Therapeutics : Promotion hors AMM du Trisenox, avril 2007
1.6 Medicis Pharmaceutical : Promotion hors AMM du Loprox, mai 2007
1.7. Orphan Medical et Jazz Pharmaceuticals : Promotion hors étiquette du Xyrem, juillet 2007
1.8 Bristol-Myers Squibb et Otsuka American : Promotion hors étiquette de l’Abilify, septembre 2007
1.9 Cephalon : Promotion hors AMM d’Actiq, Gabitril et Provigil, septembre 2008
1.10 Eli Lilly : Promotion du Zyprexa pour des raisons non indiquées sur l’étiquette, janvier 2009
1.11 Pfizer : Promotion hors AMM du Bextra, du Geodon, du Zyvox et du Lyrica, septembre 2009.
1.12 Alpharma : promotion hors AMM du Kadian, mars 2010.
1.13 AstraZeneca : Promotion hors AMM du Seroquel, avril 2010
1.14 Ortho-McNeil-Janssen : Promotion hors AMM du Topamax, mai 2010
1.15 Novartis : Promotion hors étiquette du Tobi, mai 2010
1.16 Allergan : Promotion hors AMM du Botox, septembre 2010
1.17 Novartis : Promotion du Trileptal pour des raisons non indiquées sur l’étiquette, septembre 2010.
1.18 Forest Laboratories : Promotion hors autorisation du Levothroid, du Celexa et du Lexapro, septembre 2010
1.19. Élan : Promotion hors AMM du Zonegran, décembre 2010
1.20 Kos Pharmaceuticals : Promotion hors AMM d’Advicor et de Niaspan, décembre 2010
1.21 UCB : promotion hors AMM du Keppra, juin 2011
1.22 Novo Nordisk : Promotion hors étiquette de NovoSeven, juin 2011
1.23 Pfizer : Promotion hors AMM du Detrol, octobre 2011
1.24 Abbott Laboratories : Promotion hors étiquette de Depakote, mai 2012.
1.25 GlaxoSmithKline : Promotion hors étiquette de Paxil, Wellbutrin, Advair, Lamictal et Zofran, juillet 2012.
1.26 Amgen : Promotion hors autorisation d’Aranesp, d’Enbrel et de Neulasta, décembre 2012.
1.27 Par Pharmaceutical : Promotion hors AMM de Megace ES, mars 2013.
1.28. Wyeth Pharmaceuticals : Promotion hors AMM de Rapamune, juillet 2013
1.29 Johnson & Johnson : Promotion hors étiquette du Risperdal, de l’Invega et du Natrecor, novembre 2013.
1.30 CareFusion : Promotion hors AMM de ChloraPrep, janvier 2014.
1.31. Endo Pharmaceuticals : Promotion hors étiquette de Lidoderm, février 2014
1.32. Insys Therapeutics : Promotion hors étiquette du médicament opioïde Subsys, août 2015.
1.33 Acclarent Inc : Promotion hors autorisation du produit Sinus Spacer, juillet 2016.
1.34 Biocompatibles Inc : Promotion hors AMM de LC Bead, novembre 2016
1.35 Bristol-Myers Squibb Company : Promotion hors AMM d’Abilify, décembre 2016
1.36 Shire PLC : pots-de-vin et promotion hors étiquette du Dermagraft, janvier 2017.
1.37 Celgene Corporation : Promotion hors étiquette de Revlimid et de Thalomid, juillet 2017.
1.38 Aegerion Pharmaceuticals : Promotion hors étiquette de Juxtapid, septembre 2017.
1.39 Boehringer Ingelheim Pharmaceuticals Inc : promotion hors AMM d’Aggrenox, Atrovent, Combivent et Micardis, décembre 2017.

 
 
Fraude aux publications scientifiques ! 
« Lorsque les chercheurs sont redevables d’une grande partie de leurs revenus à des entreprises, ils ont une tendance incroyable à obtenir des résultats favorables à l’entreprise », a déclaré le Dr Jerome Kassirer, ancien rédacteur en chef du New England Journal of Medicine et auteur d’un livre sur les conflits d’intérêts.
2008 – Sanofi. En 2008, la société Sanofi a réalisé 92 études, mais seules 14 ont été publiées. Qui décide de ce qui est publié et de ce qui ne l’est pas ? La société Sanofi. Lesquelles seront publiées, à votre avis ? Celles qui favorisent ses médicaments, ou celles qui prouvent que ses médicaments ne fonctionnent pas ?
2010 – Pfizer. Le scandale Reuben est l’un des cas les plus vastes de fraude universitaire, où l’un des chercheurs les plus prolifiques en anesthésiologie a fabriqué une grande partie des données sur lesquelles reposaient ses recherches.

Le chercheur, le Dr Scott S. Reuben, anesthésiste à Springfield (Massachusetts), qui a exercé au Baystate Medical Center, a fabriqué des données dans certains ou dans l’ensemble des 21 articles de journaux scientifiques datant au moins de 1996.

La fiabilité de dizaines d’autres articles qu’il a écrits est incertaine, et la pratique courante – soutenue par ses études – consistant à administrer aux patients des médicaments de type aspirine et des médicaments contre la douleur neuropathique après une intervention chirurgicale au lieu de narcotiques est maintenant remise en question.

Le géant pharmaceutique Pfizer a financé une grande partie des recherches du Dr Reuben entre 2002 et 2007. Nombre de ses essais ont montré que Celebrex et Lyrica, des médicaments Pfizer, étaient efficaces contre la douleur postopératoire.

Le Dr Steve Shafer, rédacteur en chef d’Anesthesia & Analgesia, qui a publié de nombreux articles, a déclaré qu’il envisageait de retirer toute étude dans laquelle le Dr Reuben jouait un rôle central.
2009 – GlaxoSmithKline. La société pharmaceutique GlaxoSmithKline a supprimé les résultats de quatre essais qui non seulement n’ont pas démontré l’efficacité du traitement pour l’utilisation non autorisée de son inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS) chez les enfants et les adolescents, mais ont également révélé un risque accru de tendances suicidaires dans ce groupe d’âge. 
 
L’éditeur du New England Journal of Medicine, la Massachusetts Medical Society, tire 23 % de ses revenus des réimpressions.
Le Lancet tire 41 % de ses revenus des réimpressions.
L’American Medical Association – 53%.
Une enquête nationale publiée dans le New England Journal of Medicine en 2007 montre que 94 % des médecins avaient des liens avec l’industrie pharmaceutique.
Un article publié en 2017 dans le British Medical Journal a examiné combien d’argent les rédacteurs des revues médicales les plus influentes du monde recevaient de BigPharm.

Parmi les revues qui ont pu être évaluées, 50,6 % des rédacteurs recevaient de l’argent de l’industrie pharmaceutique – dans certains cas, des centaines de milliers de dollars.
19 des rédacteurs du Journal of the American College of Cardiology (JACC) ont reçu, en moyenne, 475 072 dollars à titre personnel et 119 407 dollars pour la « recherche ».
300, c’est le nombre moyen de rétractations d’articles par an qui ont été publiés dans des revues scientifiques, selon la compilation de la revue Nature.
Selon le Journal of the American Medical Association (JAMA), près des trois quarts de l’ensemble du financement des essais cliniques aux États-Unis provenaient d’entreprises au début des années 2000.
En 2009, des chercheurs ont publié un examen systématique de plusieurs centaines d’essais de vaccins contre la grippe.

Constatant « des doutes croissants quant à la validité des preuves scientifiques sur lesquelles reposent les recommandations politiques [concernant le vaccin contre la grippe] », les auteurs ont montré que les études favorables au vaccin étaient « de qualité méthodologique nettement inférieure » ; cependant, même ces études de mauvaise qualité – lorsqu’elles étaient financées par l’industrie pharmaceutique – ont reçu beaucoup plus d’attention que les études équivalentes non financées par l’industrie.
Les chercheurs de la PNAS ou Proceedings of The National Academy of Sciences ont passé en revue les méthodologies employées dans 2047 publications rétractées.

Ce qu’ils ont découvert de leur examen détaillé des 2047 articles de recherche biomédicale et en sciences de la vie indexés par PubMed et rétractés est que seulement 21,3 % des rétractations étaient attribuables à une erreur. En revanche, 67,4 % des rétractations étaient attribuables à une faute, y compris la fraude ou la fraude présumée (43,4 %), la publication en double (14,2 %) et le plagiat (9,8 %).
Comme l’a affirmé Kay Dickersin, épidémiologiste à l’université Johns Hopkins de Baltimore : 
« Il a été démontré que le biais de déclaration est associé à toutes sortes de financements – financement gouvernemental, financement ministériel, financement industriel – mais la pire source de biais est le financement [des études] par les industries ».
Souvent, les revues médicales ou les entreprises pharmaceutiques qui parrainent la recherche ne rapportent que les résultats « positifs », laissant de côté les non-résultats ou les résultats négatifs où un nouveau médicament ou une nouvelle procédure peut s’avérer plus nuisible qu’utile.

Selon des chercheurs de l’Institut pour la qualité et l’efficacité des soins de santé (IQWiG), en Allemagne, un nouvel examen des recherches sur ce problème révèle l’existence d’études cachées ou trompeuses pour toutes sortes d’affections, notamment la dépression, la maladie d’Alzheimer, le diabète de type 2, les symptômes de la ménopause et le cancer. 
« On ne peut pas dire qu’il s’agit d’un problème isolé », a déclaré Beate Wieseler, chef adjoint du département d’évaluation des médicaments de l’IQWiG. « Il est généralisé et touche les entreprises pharmaceutiques, les universités et les autorités réglementaires. »

 
 
Influence électorale et politique ! 
Selon Opensecret, qui recense les dépenses des lobbys de Washington, l’industrie pharmaceutique est la principale force de lobbying.
Pour l’année 2019, BigPharma a dépensé plus de 129 millions de dollars de lobbying à Washington jusqu’en septembre, soit une légère baisse par rapport aux presque 133 millions de dollars dépensés à la même époque l’année précédente, mais bien plus que n’importe quelle autre industrie.
Mais pour l’année 2021, l’industrie pharmaceutique est en passe de battre son record annuel de dépenses de lobbying pour la deuxième année consécutive, avec 92 millions de dollars dépensés au cours du premier trimestre de 2021 pour des activités de lobbying.
Au cours des trois premiers mois de 2021, Pfizer a dépensé à elle seule 3,7 millions de dollars en
PhRMA, un groupe commercial de l’industrie prévalente, a dépensé 8,7 millions de dollars en lobbying pendant la même période.
L’industrie au sens plus large des produits pharmaceutiques et produits de santé, qui comprend les dispositifs médicaux et les entreprises de compléments alimentaires en plus des fabricants de médicaments, a dépensé 228 millions de dollars jusqu’au troisième trimestre de 2019, un rythme record qui a augmenté de 10 millions de dollars par rapport à la même époque l’année précédente.
Oliver Wouters, un chercheur de la London School of Economics, a publié une étude analysant les dépenses de lobbying et les contributions électorales des industries des produits pharmaceutiques et de santé.

Ses résultats, publiés dans JAMA Internal Medicine, révèlent que les industries pharmaceutiques et des produits de santé ont dépensé un total de 4,7 milliards de dollars en lobbying auprès du gouvernement fédéral, 877 millions de dollars auprès des candidats et des comités des États, et 414 millions de dollars auprès des campagnes électorales présidentielles et du Congrès, des comités des partis nationaux et des groupes de dépenses extérieures entre 1999 et 2018.

Ces dépenses ont été accompagnées d’une augmentation des dépenses par personne en médicaments sur ordonnance de 1999 (510 $/personne, ajusté pour l’inflation) à 2017 (1025 $/personne, ajusté pour l’inflation).

Pour l’année 2020, année Coronavirus, voici les dépenses des 10 plus gros lobbys à Washington. 
La tendance est la même pour le premier trimestre 2021.
Produits pharmaceutiques et de santé 308 489 988 $.
Fabrication et équipement électronique 159 862 769 $.
Assurance 152 888 164 $.
Immobilier 131 759 597 $.
Associations commerciales 120 201 131 $.
Pétrole et gaz 112 502 376 $.
Hôpitaux/foyers de soins 110 262 090 $.
Services d’électricité 108 468 019 $.
Transport aérien 105 721 418 $.
Services de télécommunications 105 339 377 $. 
 

Sur la base des mises à jour annuelles des déclarations de lobbying soumises au registre de transparence de l’UE :
Plus de 40 entreprises pharmaceutiques déclarent dépenser ensemble jusqu’à 25,3 millions d’euros par an en lobbying.
Les groupes de pression des grandes entreprises pharmaceutiques ont dépensé jusqu’à 10,7 millions d’euros supplémentaires par an.
Les grandes entreprises pharmaceutiques dépensent jusqu’à 14,9 millions d’euros par an en cabinets de conseil à Bruxelles pour influencer le processus décisionnel de l’UE.
L’EFPIA, principal groupe de pression de Big Pharma en Europe, a augmenté ses dépenses de lobbying d’environ 20 % au cours de l’année pandémique 2020 par rapport à l’année précédente (jusqu’à 5,5 millions d’euros contre 4,6 millions d’euros en 2019), impliquant 25 lobbyistes.
Selon un rapport de 2015, la puissance de feu du lobby pharmaceutique de l’UE et les implications pour la santé publique a montré que Big Pharma dépensait près de 15 fois plus que les groupes de la société civile travaillant sur la santé publique et l’accès aux médicaments.
Corporate Europe Observatory a passé en revue les listes de réunions tenues par les cinq commissaires directement concernés par les vaccins et les médicaments, à savoir la présidente von der Leyen, le commissaire à la santé Kyriakides, le commissaire au commerce Dombrovskis, la commissaire aux partenariats internationaux Jutta Urpilainen et le commissaire au marché unique Breton.

Si l’on se concentre sur les réunions qui pourraient porter sur l’état actuel de la production et de la distribution de vaccins et de médicaments depuis octobre 2020, un schéma clair se dessine : la porte est surtout ouverte aux entreprises pharmaceutiques et à leurs groupes de pression.
Conclusion

La question qui est sur toutes les lèvres : les vaccins contre le coronavirus apparaîtront-ils un jour dans cette liste ? 
Feront-ils un jour l’objet d’une autre grosse mais banale affaire de corruption, de dissimulation d’effets secondaires, de publications ou d’essais cliniques payés par les laboratoires, ou de versements de pots-de-vin ?

Si c’est le cas, ce sera probablement le jour où j’écrirais ainsi : fslm㷋kkze^f « ‘é))我çà), ℥唔. пвкa grewmberg<


Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info. : 
https://www.dreuz.info/2021/06/02/corruption-de-bigpharma-a-lechelon-mondial-allo-tonton-pourquoi-tu-tousses/
 
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