5 septembre 2021
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Le bombardement "allié" de l’impérialisme anglo-américain en 1944 sur la France
Réputé pour avoir été "mal ciblé", d’avoir été "fait par des bombardiers en haute altitude", ce bombardement était parfaitement ciblé sur la population civile et travailleuse qu’il s’agissait de terroriser en vue des risques révolutionnaires de l’après deuxième guerre mondiale dans les pays vaincus et la France était un pays du camp fasciste...
Cela signifie que la soi-disant victoire sur le fascisme obéissait à des objectifs... fascistes : écraser le prolétariat !!!
Rappelons que la thèse des vainqueurs a tellement cours encore qu’il n’y a pas en France de monument aux morts du bombardement anglo-américain de 1944... Mais, des morts, il y en a eu !!!!
La «libération» a été précédée en Italie, en France, en Belgique, en Allemagne par des bombardements massifs dont les plus intenses et les plus meurtriers se sont déroulés les deux derniers mois de la guerre contre l’Allemagne, lorsque les Alliés ont choisi de faire traîner un peu la guerre contre Hitler. En effet, à ce stade, ils craignaient plutôt de ne pas pouvoir maîtriser les sentiments populaires à la fin de la guerre et ne voulaient surtout pas d’un sentiment populaire massif anti-impérialiste qui risquait de se tourner non seulement contre le fascisme mais contre le capitalisme.
Pour éviter une vague révolutionnaire à la fin de la guerre mondiale, il fallait écraser par avance le prolétariat.
Il ne s’agissait pas de casser un potentiel industriel ou militaire, mais de détruire une classe dangereuse et d’annihiler toute réaction de sa part. Il s’agissait de détruire la population civile de quartiers pauvres capables de devenir des centres de la révolte. «Une des plus fortes et des plus tragiques illustrations de cette théorie fut la destruction de Dresde le 13 février 1945. Il n’y avait à Dresde aucune usine comparable à celles d’Essen ou de Hambourg, son importance stratégique était à peu près nulle, sa population était alourdie de milliers de prisonniers de guerre et de réfugiés de l’Est : aux 630 000 résidents permanents s’ajoutaient 26 620 prisonniers de guerre et plus de 500 000 réfugiés. (…) La destruction de Dresde par des bombes incendiaires causa ainsi plus de morts que ne devait en causer les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki. Selon l’analyse effectuée par l’United States Strategic Bombing Survey, le bombardement stratégique de 61 villes allemandes de 100 000 habitants ou plus, sur lesquelles furent jetées 500 000 tonnes de bombes (dont 80% par des bombardements britanniques de nuit) se montra efficace. 3 600 000 habitations (70% du total) furent détruites, 500 000 civils furent tués, 7 500 000 sinistrés. Il n’est pas possible de préciser le nombre des tués au cours des bombardements des villes et celui des tués au cours des bombardements des autres objectifs mais il est sûr que l’effet sur la production industrielle fut faible. (…) Les bombardements stratégiques n’ont pas provoqué la défaite de l’Allemagne."
Il ne s’agissait pas de casser un potentiel industriel ou militaire, mais de détruire une classe dangereuse et d’annihiler toute réaction de sa part. Il s’agissait de détruire la population civile de quartiers pauvres capables de devenir des centres de la révolte. «Une des plus fortes et des plus tragiques illustrations de cette théorie fut la destruction de Dresde le 13 février 1945. Il n’y avait à Dresde aucune usine comparable à celles d’Essen ou de Hambourg, son importance stratégique était à peu près nulle, sa population était alourdie de milliers de prisonniers de guerre et de réfugiés de l’Est : aux 630 000 résidents permanents s’ajoutaient 26 620 prisonniers de guerre et plus de 500 000 réfugiés. (…) La destruction de Dresde par des bombes incendiaires causa ainsi plus de morts que ne devait en causer les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki. Selon l’analyse effectuée par l’United States Strategic Bombing Survey, le bombardement stratégique de 61 villes allemandes de 100 000 habitants ou plus, sur lesquelles furent jetées 500 000 tonnes de bombes (dont 80% par des bombardements britanniques de nuit) se montra efficace. 3 600 000 habitations (70% du total) furent détruites, 500 000 civils furent tués, 7 500 000 sinistrés. Il n’est pas possible de préciser le nombre des tués au cours des bombardements des villes et celui des tués au cours des bombardements des autres objectifs mais il est sûr que l’effet sur la production industrielle fut faible. (…) Les bombardements stratégiques n’ont pas provoqué la défaite de l’Allemagne."
Extraits de «1945, la mémoire du siècle» de Claude Delmas
Cela commence en 1943.
En mars 1943, l’usineRenault de Boulogne-Billancourt (Paris) est touchée et l’on dénombre 620 morts et 1 500 blessés, le même mois c’est autour de Rennes (472 morts) Rouen et Sotteville (200 morts). Les usines du Creusot et Sochaux (15 juillet : 94 morts) mais aussi Nantes (16 septembre : 712 morts). La banlieue parisienne n’est pas épargnée : Colombes et Nanterre (9 septembre : 94 morts), Ivry, Bois-Colombes, Courbevoie et Asnières (15 septembre et 31 décembre : 563 morts).
Les bombardements de 1944
Ils sont massifs, touchent l’essentiel des grandes villes et n’ont aucun objectif stratégique, ni politique, mais social : ni les usines, ni les nœuds ferroviaires, ni les casernes, ni les centres politiques mais les quartiers populaires de villes. De nombreuses villes, surtout s’il s’agit de ports, sont littéralement détruites comme Caen, Saint-Lô, Vire, Saint-Malo, Brest, Le Havre, Lorient, Saint-Nazaire tandis que d’autres, comme Nantes, Rennes ou Rouen, sont sévèrement touchées.
Au départ les Alliés considèrent que la France est une puissance vaincue puisque la bourgeoisie française, son chef Pétain et son Etat ont choisi le camp de l’Allemagne. Du coup, ce qui était programmé au départ dans les négociations entre dirigeants anglais et américains était une occupation militaire. Le pays a été bombardé comme les autres pays vaincus et ce sont les travailleurs qui en sont les premières victimes. Ce n’est pas à cause d’erreur de tir, comme la population le disait souvent. Il s’agit d’écraser les travailleurs qui risquent de se révolter.
«Calais, Boulogne, Dieppe, Rouen, Le Havre, Cherbourg, Nantes, Marseille, Toulon, écrasés par les bombardements britanniques et américains»
De Gaulle dans « Mémoire de guerre »
De Gaulle dans « Mémoire de guerre »
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Mémoires de guerre - Tome 1, L 'appel 1940-1942 de Charles de Gaulle
En 1939, lorsque la guerre éclate, voilà déjà cinq ans qu'un colonel clame dans le désert qu'elle est préalablement perdue. L'armée française est trop lourde, trop peu offensive, ses blindés sont inadaptés à la puissance de feu de l'Allemagne nazie: aveuglée par le traumatisme de 14-18, la France court à la défaite. Appelé d'urgence à de hautes responsabilités ministérielles, de Gaulle assiste à la débâcle, malgré quelques faits d'armes personnels, à l'Est. Bientôt le gouvernement fuit à Bordeaux, et c'est l'armistice. Une lâcheté insupportable, inacceptable pour un homme qui a, depuis toujours, " une certaine idée de la France ": il s'envole pour Londres. Tandis que d'autres s'accommodent de Vichy, le général fait retentir, depuis l'Angleterre, la voix d'une France irréductible, libre, debout : la voix de la France éternelle.
Tome 2 - 1942-1944
Tout recommencer, depuis l'Afrique du Nord: de Gaulle sait que le sort de son pays se joue ici, aux portes de la Méditerranée. Mais diriger les troupes de la France combattante n'est pas tout, il lui faut aussi composer avec les Alliés, assumer la double casquette de soldat et d'homme politique. Pour faire respecter, au sein même des forces démocratiques, l'intégrité et la souveraineté de la France. Les motifs de désaccords avec Churchill se multiplient, les Américains lui préfèrent Darlan, puis Giraud : on le somme de s'effacer. Pas question. Ici comme ailleurs, de Gaulle résiste, se bat, gagne peu à peu du terrain, militairement et diplomatiquement. L'opinion publique lui est acquise, les chefs de la résistance s'unissent, sous son impulsion. Enfin, l'unité de la France libre se range sous la croix de Lorraine. Et bientôt, à Paris...
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Les bombardements anglo-saxons, qui ont fait entre 80.000 et 100.000 victimes, ont été particulièrement meurtriers dans le printemps de 1944. Ils frappent les ports (Nantes, Saint Nazaire, Brest, Le Havre, etc… ), mais aussi des cités du Nord de la France ( Rouen, Orléans, Paris .. ), puis du Sud ( Lyon notamment ). Ils visent les quartiers et particulièrement les cités ouvrières.
Du 7 au 12 mars 1944, bombardements aériens alliés sur Le Mans, Chartres et Tours. Le 21 avril, bombardement de Paris. Du 26 au 31 mai : Bombardements aériens alliés sur de nombreuses villes françaises. Certaines villes sont bombardées plusieurs fois comme Givors (Environ 220 Morts le 1er juin 1940, 25 mai, 6 août, 12 août, et 23 août). Civils fusillés ou tués (bombardements, etc.) : 150.000.
« Le bombardement du 23 mai à Argenteuil n’a atteint que les quartiers d’habitation »
«Le Portel est l’une des rares villes françaises où la Libération n’est jamais fêtée. En Septembre 1944, les armées alliées sont passées à travers cette cité sans libérer de population car la ville était rasée, ses habitants étaient évacués et dispersés. En effet, les 8 et 9 Septembre 1943, des bombardements successifs d’avions en provenance d’Angleterre avaient effectué des destructions. Les raisons officielles ou officieuses de cet acte ont été recherchées sans que la vérité soit découverte Nous ne nous expliquons pas ces bombardements. Personne en Angleterre ne les revendique. La seule raison parfois avancée est la manœuvre de diversion à l’occasion d’une tentative de débarquement en Italie du Sud.»
Bombardement de Nice
«Cette opération entrait dans le cadre du Transportation Plan, plan d’attaque des voies de communication, destiné à préparer le débarquement en Normandie, arrêté le 25 mars 1944. Il s’agissait de détruire les infrastructures de chemin de fer, notamment les gares de triage, afin d’empêcher les Allemands d’acheminer des troupes et du matériel vers l’ouest de la France. La méthode était celle des Américains : bombarder de jour, en volant à haute altitude, pour éviter la DCA, cette méthode étant jugée plus précise que celle des Britanniques, qui consistait à bombarder de nuit. Entre 6 et 7 heures du matin, environ 900 avions américains de la 15th USAAF partirent de trois aérodromes de la région de Foggia, dans le sud de l’Italie : San Giovanni, Giulia et Stornara. Les bombardements eurent lieu entre 10 et 11 heures du matin, par un ciel clair. Les objectifs militaires furent fortement touchés, mais l’imprécision du bombardement à haute altitude fit de nombreuses victimes civiles. Les avions rentrèrent à leur base, avec très peu de pertes, entre 14 et 15 heures. Une centaine de bombardiers B24 Liberator de l’US Air Force, ayant décollé des aérodromes des Pouilles, attaquent en plusieurs vagues, entre 10h25 et 10h40, les objectifs considérés comme stratégiques (gare de marchandises Saint Roch, établissements Michel travaillant pour l’effort de guerre allemand, pont du Var), semant la destruction et la panique. La première vague détruisit la rotonde de la gare et plusieurs dizaines de wagons de la SNCF : la seconde bouleversa la gare et toucha aussi les Abattoirs, la route de Turin et la rue de la République ; la troisième, gênée par les fumées, confondit le vélodrome de Pasteur avec la rotonde, lâchant ses bombes du lit du Paillon au pied de Cimiez ; la quatrième attaqua le pont-rail du Var au moment où s’engage un train de voyageurs. Le bilan est très lourd : 384 tués et disparus, 480 blessés, 5 600 sinistrés, 438 immeubles détruits ou endommagés (dont les Abattoirs et le dépôt TNL), 5 locomotives et 160 wagons détruits, 50 % des voies de la gare de marchandises hors d’usage. Les obsèques solennelles de 208 victimes eurent lieu le dimanche 28 mai devant l’église du Vœu. Des plaques évoquent le souvenir de ce drame, demeuré vivace au sein de la mémoire collective des Niçois, se trouvent au dépôt SNCF-Saint Roch, avenue Denis Séméria, place de la Brigue, à l’école Jean Macé et au monument aux morts de Riquier. C’est au pied de ces monuments que nous déposons chaque année au petit matin (à partir de 7h 45, ce qui est très tôt pour une cérémonie officielle) des gerbes en mémoire de ces victimes. » Patrick Allemand
"Un été sous les bombes" de Evelyne Py :
"Terribles ont été ces derniers mois de l’Occupation où la peur des avions alliés s’est mêlée à la joie de voir approcher enfin l’heure de la Libération. Comme au Havre ou à Rouen, comme à Nantes ou à Avignon, les bombardements de l’été 1944 sur la région lyonnaise ont laissé dans les mémoires des traces encore vives, des souffrances teintées d’incompréhension et de rancœur devant les destructions et le sang versé. Autant de sentiments contradictoires qui ont besoin de recul et d’une approche dépassionnée pour que puisse se démêler l’écheveau des témoignages et des archives. Les bombes, pour libératrices qu’elles fussent, ont engendré le deuil et, de fausses alertes en alertes absentes, de cibles manquées en objectifs mal perçus, la douleur s’est muée souvent en colère dirigée, selon les cas, contre les aviateurs alliés ou les autorités.
Y avait-il une alternative entre les actions terrestres de la Résistance et les raids aériens alliés ?
La rigueur de l’histoire tord parfois le cou à quelques idées durablement enracinées dans la mémoire. Cet ouvrage, qui ne se limite pas à une simple évocation des bombardements sur le noeud ferroviaire de Givors, Grigny et Chasse, est le fruit d’un travail de plusieurs années, méticuleux et sans concession, ne cédant à aucune idée préconçue, mais où les hommes restent au centre des préoccupations. La même opération militaire a touché d’autres villes.
Chambéry : 200 morts/300 blessés/300 sans abris
Grenoble : nb de victimes indéterminé
Lyon : 1000 morts
Saint Etienne : 1000 mort dont une école primaire… »
Y avait-il une alternative entre les actions terrestres de la Résistance et les raids aériens alliés ?
La rigueur de l’histoire tord parfois le cou à quelques idées durablement enracinées dans la mémoire. Cet ouvrage, qui ne se limite pas à une simple évocation des bombardements sur le noeud ferroviaire de Givors, Grigny et Chasse, est le fruit d’un travail de plusieurs années, méticuleux et sans concession, ne cédant à aucune idée préconçue, mais où les hommes restent au centre des préoccupations. La même opération militaire a touché d’autres villes.
Chambéry : 200 morts/300 blessés/300 sans abris
Grenoble : nb de victimes indéterminé
Lyon : 1000 morts
Saint Etienne : 1000 mort dont une école primaire… »
Eh non ! Ce n’est pas une réflexion dépassionnée qui va éclaircir ce que faisaient les grandes puissances à la fin de la guerre. C’est une politique révolutionnaire car il faut comprendre ces grandes puissances "démocratiques" comme tout aussi hostiles au risque révolutionnaire que représentait le prolétariat des pays vaincus que l’était le fascisme...
Bombardements, images d’archives :
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Bombardement allié de 1944 sur la population ouvrière pour terroriser. |
Le bombardement allié de 1944 visant uniquement les populations civiles est un sujet tabou en France où il est interdit de dire que les "alliés" ne libéraient pas la France mais libéraient la bourgeoisie des risques révolutionnaires de l’après-guerre !!!
On voudrait encore, tant d’années après, nous faire croire que dénoncer le bombardement anglo-américain, ce serait favoriser la thèse des nazis !
Un certain nombre de villes en France furent détruites à plus de 80% comme pour Rouen, Lorient, de Saint Lô, Saint Malo, Brest, Le Havre, Nantes, Royan, Saint Palais sur mer, La Baule, Le Havre, Royan, Montluçon etc ! Des villes bien bombardées comme Lyon et sa banlieue, Marseille, Nice, la banlieue parisienne etc ! La technique du gouvernement américain ne variée pas : terroriser et massacrer les populations européennes au prétexte d’objectifs militaires de lutte contre le nazisme.
Dans certaines villes, ou les casernes, installations militaires, gares n’ont pas été détruites alors que les habitations oui ! Et ce n’était pas une erreur : c’était explicitement les ordres…
En 1944 :
Rouen 1944 = 2500 morts, 30.000 sans-abris et 9500 immeubles détruits.
Chambéry, 164 tonnes de bombes sont déversées. 420 personnes sont tuées, on relève des centaines de blessés et des milliers d’habitants sont désormais sans-abris.
Lyon ce sont environ un millier de civils qui sont massacrés.
Nice et dans la Vallée du Var, 284 cadavres ; 100 personnes sont portées disparues. Environ 500 personnes sont blessées et des milliers d’autres ont perdu leur habitation.
Saint-Étienne, les Américains font 912 morts. Parmi les bâtiments détruits par les terroristes, l’école primaire de Tardy. 24 enfants y trouvent la mort ainsi que 8 maîtres de classe.
Chartres, une cinquantaine de tués.
Fête de la Pentecôte, fête sanglante… de Lille à Marseille, d’Epinal à Nantes, de Nice à Rouen, plus de 5 000 morts, plus de 7 000 blessés, plus de 100 000 sinistrés en trois jours.
Les chiffres qui suivent sont des estimations très très minorées...
En Mars 1944
Le 11 Toulon (70)
En Avril 1944
- Le 9 Fives-Lille (500) - Paris (271)
- Le 18 Noisy-le-Sec (280) - Juvisy (250) - Rouen (850)
- Le 21 Paris (641) - Lens (204)
- Le 29 Toulon (185)
En Mai 1944
Le 1 Cambrai (350) - Le 1 Troyes (103) - Le 7 Rennes (103) - Le 7 Mézières (70) - Le 10 Creil (75) - Le 11 Epinal (194) - Le 12 Boulogne-sur-Mer (101) - Le 19 Tours (133) - Le 19 Orléans (103) - Le 22 Orléans (172)
- Le 26-27 Amiens, Marseille (1500) Avignon (380) Lyon (430) Nice, Saint-Etienne (1000) Grenoble, Nîmes (260) Chambéry, Paris-banlieue (1800)
- Le 29 Angers (220) - Le 30-31 Rouen (1000) - Le 30-31 Nantes (345) - Le 30-31 Conflans (215)
En Juin 1944
- Le 11 Tour (70)
- Le 12 Rennes (200) - Amiens (140) - Poitiers (250)
- 13 Evreux (100)
- 18 Lisieux (130)
- 22 Lille (90) - Paris-banlieue (96) 24 Versailles (237)
- 24 Rouen (172)
En Juillet 1944
Les 5 et 14 Villeneuve St-Georges (85)
Le 17 Rennes (123)
En Août 1944
Le 2 Montreuil (147)
Le 3 Portes-lès-Valence (72)
En Septembre 1944
Le 5 Le Havre (5123 morts en deux heures de bombardement) Brest
Boulogne-Billancourt
Rouen
Marseille
Lille
Paris
Nantes
Le Havre
Dresde
La grande ville française qui aura subi le moins de destructions est sans nul doute Paris, frappée surtout par les débordements des attaques dirigées contre ses banlieues industrielles. Mais la capitale fait figure d’exception. D’après Danièle Voldman, 36 des villes françaises de plus de 50 000 habitants sont classées officiellement comme sinistrées, ayant subi des destructions – essentiellement mais pas exclusivement dues aux bombardements alliés – de 30% ou plus de leur territoire et de leur patrimoine bâti.[5] Aucune grande région de France n’en sort indemne.
Les grandes villes sinistrées, par grande région
- Nord, Pas-de-Calais, Picardie Amiens, Boulogne, Calais, Lille
- Bretagne Brest, Rennes
- Pays de la Loire Nantes, Tours, Angers, Le Mans
- Normandie Caen, Le Havre, Rouen
- Banlieue parisienne Argenteuil, Asnières, Boulogne-Billancourt, Courbevoie, St-Ouen
- France du Centre Clermont-Ferrand, Dijon, Lyon, Orléans, St-Étienne
- France de l’Est Nancy, Metz, Mulhouse, Reims, Strasbourg, Troyes
- France du Sud-Ouest Béziers, Toulouse
- France du Sud-Est Marseille, Nice, Toulon.
Les destructions sont particulièrement intenses en Normandie. Le Havre est détruit à 82%, Caen à 73%, Rouen à 42%, et parmi les villes plus petites, Saint-Lô à 77% et Lisieux à 75. Les ports, aussi, sont particulièrement exposés. Comme Le Havre, les ports de Brest, de Boulogne-sur-Mer, de Lorient, de Saint-Nazaire, subissent des destructions supérieures à 80% de leur étendue .
La «libération» a été précédée en Italie, en France, en Belgique, en Allemagne par des bombardements massifs dont les plus intenses et les plus meurtriers se sont déroulés les deux derniers mois de la guerre contre l’Allemagne, lorsque les Alliés ont choisi de faire traîner un peu la guerre contre Hitler. En effet, à ce stade, ils craignaient plutôt de ne pas pouvoir maîtriser les sentiments populaires à la fin de la guerre et ne voulaient surtout pas d’un sentiment populaire massif anti-impérialiste qui risquait de se tourner non seulement contre le fascisme mais contre le capitalisme.
Extraits de «1945, la mémoire du siècle » de Claude Delmas
L’ exploit peu glorieux des "Moyens spéciaux" est rapporté de façon romancée par le journaliste et romancier américain Larry Collins (co-auteur de "Paris brûle-t-il ?") dans son roman "Fortitude". Cet épisode n’est évidemment pas le seul où s’est exprimé le cynisme des dirigeants Alliés. Dans ce domaine, il vaut la peine de rappeler le débarquement sur Dieppe du 19 août 1942. Cette opération où ont été engagés 5000 soldats canadiens et 2000 britanniques ne visait nullement à prendre position en France. Dès le départ, les dirigeants Alliés savaient qu’ils envoyaient tous ces jeunes soldats au massacre. L’opération avait comme unique objectif de tester "en réel" les moyens de défense allemands et de récolter de l’information sur les différents problèmes qu’il faudrait résoudre lors du véritable débarquement.
C’est en URSS qu’on compte le plus de victimes civils.
Avec les villes, ce sont les prolétaires qui venaient d’occuper les usines, les terres, de commencer leur révolution, ou de la voir détourner par le stalinisme, que les impérialismes ont jeté avec l’aide de Staline, dans les flammes des bombes atomiques ou incendiaires.
De même les alliés ont volontairement laissé faire le génocide des juifs, car ceux ci représentaient un danger révolutionnaire en Europe.
Ces articles ici et bien d'autres en plusieurs langues
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19/04 - MASSACRE DES POPULATIONS CIVILES EN FRANCE ET AUTRES PAYS D'EUROPE EN 1944. Le bombardement "allié" de l'impérialisme anglo-américain en 1944 sur la France Réputé pour avoir été "mal...
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