Les choses se compliquent pour Emmanuel Macron. En effet, quatre ans après que le groupe français Naval Group a décroché le précieux contrat pour fournir 12 sous-marins à l’Australie pour un montant estimé à 80 milliards de dollars, le projet baptisé “le contrat du siècle” est en train de tomber à l’eau. D’après la presse australienne, le gouvernement de Scott Morisson s’apprête à y renoncer, ce qui serait un désastre pour Macron.
C’est du moins l’information que Lecourrier-du-soir.com a obtenue ce lundi 1er mars. En effet, d’après le média australien IndependentAustralia.net, le projet est moribond et serait en train de vivre ses dernières heures. Parmi les raisons de cet échec, le média pointe du doigt l’instabilité politique qui secoue le pays.
“Depuis que les négociations ont commencé avec la France, l’Australie a eu trois premiers ministres, trois vice-premiers ministres, trois ministres des Finances, quatre ministres de la Défense et quatre ministres en charge de l’industrie militaire”, révèle le média, ajoutant qu’aucun des ministres du gouvernement actuel n’est capable de mener une négociation sur un tel sujet.
Parmi les autres raisons qui expliquent le fiasco d’un projet qui tient à cœur l’Etat français, le média souligne le manque d’intérêt des dirigeants du pays sur la question sécuritaire. Ces derniers préfèrent dépenser cet argent dans la création d’emplois pour les citoyens du pays.
Toujours selon IndependentAustralia.net, l’absence de transparence dans les termes du contrats est aussi l’un des facteurs de l’échec de ce projet. En effet, d’après la même source, peu après la signature du contrat, la France avait fixé le coût du projet à environ 20 à 25 milliards de dollars. Pourtant, en 2016, un document prouvait que le coût du projet était estimé à 50 milliards de dollars. Le coût réel du projet sera connu en février 2020 lorsqu’un document du parlement révèlera qu’il a coûté 80 milliards d
Et ce n’est pas tout. Car, toujours selon la même source, les retards notés dans la livraison des 12 sous-marins barracuda que le pays devait initialement réceptionner au courant de l’année 2020 (et qui a été repoussée vers la fin 2030 voire 2040) ont douché les espoirs des Australiens.
Mais, la vraie pomme de discorde réside dans la fabrication des sous-marins. En l’état actuel, l’Australie détient 60% de la production locale, ce qui n’est pas du goût de la France qui estime que l’Australie devrait détenir beaucoup moins étant donné que ce n’est pas elle qui livre les sous-marins.
Face à cette situation, la France tente à tout prix de sauver le deal. Pierre-Eric Pomerelle, PDG de Naval Group, s’est rendu en Australie pour éviter à tout prix que le “contrat du siècle” ne se transforme en “cauchemar du siècle”, ce qui serait un coup dur pour Emmanuel Macron.