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30 janvier 2021 6 30 /01 /janvier /2021 18:27
Une étude confirme l’inutilité du port généralisé du masque

Depuis mars, l’intérêt sanitaire du port du masque enflamme les esprits stimulés par les mensonges et les injonctions contradictoires du gouvernement sur le sujet.
Pour sortir des croyances, nous rappellerons les études scientifiques qui fondent l’état actuel de la science, et en particulier une étude randomisée danoise toute récente.

Première méta-analyse d’experts indépendants
La Collaboration Cochrane a publié une première méta-analyse (revue globale critique de la littérature) en juin 2011 sur l’efficacité des masques et des gestes barrières après trois pandémies de virus respiratoires, (le SRAS en 2003, la grippe aviaire H5N1 en 2006, et la grippe porcine H1N1 en 2009). Sur les 215 études analysées, les auteurs ont retenu seulement 66 publications de cas témoins et moins de 15 % de ces études ont été jugées à faible risque de biais (erreur liée à la méthodologie de l’article). Elle concluait que rien ne démontrait que le port du masque permette de se protéger efficacement des virus respiratoires. La distanciation physique d’un mètre n’a pas non plus prouvé son efficacité.

Autres méta-analyses confirmant la première
Plusieurs autres méta-analyses sur l’intérêt des masques faciaux et de la distanciation physique ont été publiées en 2017 2019 et 2020 , focalisées sur les études randomisées prospectives et les analyses des foyers d’infections. Ces méta-analyses concluent, elles aussi, que le port de masque dans la population générale, ou par les professionnels de santé, ne diminue pas le risque de transmission de syndromes grippaux ou de grippe. Aucune différence n’a été constatée entre les masques chirurgicaux et les respirateurs N95 : pour les syndromes grippaux, ni pour la grippe confirmée par tests de laboratoire. Il n’y avait pas non plus suffisamment de preuves pour recommander l’utilisation de barrières faciales sans autres mesures.

Un avis de l’Académie nationale de médecine sans argumentation scientifique

À l’opposé de ces études scientifiques, l’Académie nationale de médecine a approuvé à l’unanimité de son conseil d’administration un avis recommandant le port du masque à l’extérieur. Cet avis ne cite aucune référence scientifique, ni d’étude permettant de penser que le port permettrait de réduire la propagation du virus, encore moins contribuer à la diminution des décès par infection respiratoire. Il ne constitue qu’un avis d’experts (considéré comme le plus bas niveau de preuves).
Et que dire de son communiqué de presse du 2 avril recommandant le port obligatoire du masque « grand public » lors des sorties, pendant le confinement puis pendant la phase de déconfinement ? Lui aussi sans appui d’articles scientifiques. L’académie recherchait-elle ainsi à retourner à l’époque de sa création, lorsque sa mission prioritaire était de complaire au prince ? Des croyances, de la soumission au roi, la foi pour seule preuve. Une position purement politique.

L’OMS confirmait en mars qu’il n’existe aucune preuve de l’utilité du masque
« Aucune donnée ne montre actuellement que le port du masque (médical ou d’un autre type) par les personnes en bonne santé dans les espaces collectifs, y compris s’il est généralisé, peut prévenir les infections par des virus respiratoires, dont celui de la Covid-19. »
Depuis mai, l’OMS prétend que le port du masque « pourrait être utile » mais, comme nos académiciens, sans citer un seul article confirmant le caractère scientifique de cette affirmation.

Une étude danoise DANMASK-19 randomisée confirme l’inutilité du port des masques généralisé à toute la population

Les Danois ne sachant quel conseil adopter pour leurs citoyens ont décidé de réaliser une étude sur l’intérêt du port du masque contre le Covid-19. Il s’agit d’une essai prospectif randomisé dont la méthodologie rigoureuse a été publiée avant inclusion de participants, et enregistré sur ClinicalTrials.gov (NCT04337541) et auprès de l’Agence danoise de protection des données (P-2020-311). Cet essai a inclus des adultes volontaires vivant dans la communauté, sans symptômes actuels ou antérieurs ni diagnostic de Covid-19 qui ont déclaré sortir à l’extérieur de la maison pendant au moins 3 heures par jour et qui ne portaient pas de masque pendant leur travail quotidien. Le recrutement des volontaires a recouru à des publicités dans les médias et des contacts avec des entreprises privées et des organisations publiques. Les citoyens intéressés avaient accès par Internet à des informations détaillées sur l’étude et le personnel de recherche. Au départ, les participants ont rempli une enquête démographique et ont donné leur consentement aux chercheurs pour accéder aux données de leur registre national. Le recrutement a eu lieu du 3 au 24 avril 2020. La moitié des participants ont été assignés au hasard à un groupe le 12 avril et l’autre le 24 avril.

Les participants au groupe de masques ont reçu pour instruction de porter un masque lorsqu’ils sont à l’extérieur de la maison au cours du mois suivant. Ils ont reçu 50 masques chirurgicaux jetables à trois couches avec boucles d’oreille (TYPE II EN 14683 [Abena] ; taux de filtration, 98 % ; fabriqués en Chine). Les participants des deux groupes ont reçu du matériel et des instructions pour le dépistage des anticorps à la réception du matériel et à 1 mois. Ils ont également reçu du matériel et des instructions pour collecter un échantillon sur écouvillon oropharyngé/nasal pour le test de réaction en chaîne par polymérase (PCR) à 1 mois et à chaque fois que des symptômes compatibles avec Covid-19 se sont manifestés pendant le suivi. En cas de symptômes, les participants étaient fortement encouragés à consulter un médecin. Ils ont enregistré les symptômes et les résultats du test d’anticorps dans le système REDCap en ligne. Les participants ont renvoyé le matériel de test par courrier express prépayé.

Conformément aux recommandations de l’OMS pour les établissements de soins de santé à l’époque, les participants devaient changer de masque s’ils étaient à l’extérieur du domicile pendant plus de 8 heures.
Les participants ont testé les anticorps anti-SARS-CoV-2 IgM et IgG dans le sang total en utilisant un test au point de service (test d’écoulement latéral [Zhuhai Livzon Diagnostics]) selon les recommandations du fabricant. Les participants ont été classés comme séropositifs s’ils avaient développé des IgM, des IgG ou les deux. Le fabricant a indiqué que la sensibilité était de 90,2 % et la spécificité de 99,2 %. Le critère de jugement principal était l’infection par le SRAS-CoV-2, définie comme un résultat positif sur un écouvillon oropharyngé/nasal pour le SRAS-CoV-2, le développement d’un résultat positif au test des anticorps anti-SRAS-CoV-2 (IgM ou IgG) au cours de l’étude période, ou un diagnostic hospitalier d’infection par le SRAS-CoV-2 ou Covid-19. Les critères d’évaluation secondaires comprenaient des preuves par PCR d’une infection par d’autres virus respiratoires.

Au total, 17 258 citoyens danois ont répondu au recrutement et 6 024 ont répondu à l’enquête de référence et ont rempli les critères d’éligibilité. Les premiers participants (groupe 1 ; n = 2 995) ont été assignés au hasard dans le groupe témoin ou le groupe masqué le 12 avril 2020 et ont été suivis du 14 au 16 avril au 15 mai 2020.
Les participants restants (groupe 2 ; n = 3 029) ont été assignés au hasard le 24 avril 2020 et ont été suivis du 2 au 4 mai jusqu’au 2 juin 2020. Au total, 3 030 participants ont été assignés au hasard au groupe porteurs de masque, et 2 994 ont été assignés à ne pas en porter ; 4 862 participants (80,7 %) ont terminé l’étude. Les participants ont déclaré avoir passé une médiane de 4,5 heures par jour à l’extérieur de la maison. L’essai n’a duré qu’un mois et a été réalisé pendant une période où les autorités danoises recommandaient la mise en quarantaine des patients diagnostiqués Covid-19, la mise à distance physique et l’hygiène des mains comme moyens de protection généraux contre la transmission du SRAS-CoV-2.

Dans une analyse qui excluait les participants du groupe masqué ayant signalé une non-observance (7 %), une infection par le SRAS-CoV-2 est survenue chez 40 participants (1,8 %) dans le groupe masqué et 53 (2,1 %) dans le groupe témoin (différence non significative avec près d’une chance sur deux qu’elle soit due au seul hasard P = 0,40).
Dans cet essai contrôlé randomisé et communautaire, le port d’un masque chirurgical à l’extérieur du domicile ne diminue pas significativement le risque d’infection par le SRAS-CoV-2.

Les courbes d’incidence montrent que les pays qui imposent le port généralisé du masque souffrent d’une augmentation de contaminations.

Ainsi en France :

Mais aussi

en Grande-Bretagne :

Et plus globalement en Europe où les pays qui n’imposent pas le port généralisé des masques (en rouge) s’en sortent mieux :

L’épidémiologiste chef Anders Tegnell confirme que le masque est inutile

L’Express vient de publier une interview d’Anders Tegnell, directeur du service suédois d’épidémiologie qui affirme : “sans masques, la Suède a réussi à contrôler le coronavirus”. D’ailleurs les autorités sanitaires des autres pays nordiques partagent cette opinion.
Et plutôt que de présenter une nouvelle étude spécifique, il s’appuie sur la comparaison des évolutions de l’épidémie en Suède (où le port du masque n’est pas recommandé) et en France (où il est obligatoire).
En Suède, qui n’a jamais confiné, la mortalité globale attribuée au Covid-19 depuis le début de l’épidémie atteint 616/million d’habitants avec une moyenne quotidienne de mortalité quotidienne sur le dernier mois de 10/million.

En France, reconfinée depuis près de 3 semaines et astreinte policièrement au port du masque, la mortalité globale attribuée au Covid-19 depuis le début de l’épidémie atteint 704/million d’habitants avec une moyenne quotidienne de mortalité quotidienne supérieure à 400/million sur le dernier mois. Comment peut-on encore croire que le confinement et le port du masque soient bénéfiques ?

Le port généralisé du masque constitue seulement une croyance mortifère.
Il faut espérer que nos autorités retrouvent rapidement le chemin de la raison et abandonnent cette stratégie sanitaire non scientifiquement fondée, aux résultats avérés catastrophiques.

Gérard Delépine

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