Le Blog de Lazare

Ce qui est étonnant – et forcerait presque le respect –, c’est que l’islam ne renonce jamais à ses haines historiques…

La Turquie musulmane, qui titille à nouveau dangereusement la Grèce autour de la possession de gisements de gaz dans une zone revendiquée par les Grecs en mer Égée, voudrait-elle ressusciter les massacres qu’elle a jadis perpétrés sur le sol grec, depuis au moins le XIV^e siècle jusqu’à la guerre d’indépendance, laquelle aboutit à l’indépendance de la Grèce, garantie en 1830, à la conférence de Londres, par les grandes puissances d’alors ?

Cette Turquie, dont l’un des chefs historiques – le sultan Mehmet II, tombeur de Constantinople en 1453 – vient de bénéficier d’un documentaire dithyrambique sur la plateforme de vidéos à la demande Netflix – L’essor de l’empire ottoman –, et où l’on a « malencontreusement » omis les massacres de chrétiens perpétrés à l’époque par ce conquérant certes brillant mais non moins cruel. En effet, ce furent pillages, tueries et réduction à l’esclavage pour les malheureux survivants assiégés. Mais chut, il ne faut pas froisser les susceptibilités islamiques !

Certains me rappelleront que, lors de la quatrième croisade, au début du XIII^e siècle, les Latins ne furent pas tendres non plus avec Constantinople ; c’est un fait. Mais cela demanderait des développements qui seraient hors sujet ici.

La Turquie rêve sans doute de Chios – île grecque où les Ottomans exterminèrent littéralement les habitants, épisode rendu célèbre par le peintre Eugène Delacroix et l’écrivain Victor Hugo, entre autres – ou de génocides – à l’image de celui des Arméniens qu’elle continue de nier, tout en invectivant les Nations qui, elles, le considèrent pour ce qu’il fut, c’est-à-dire l’extermination systématique d’un peuple : ce qui s’appelle un génocide !
La Turquie, encore et toujours, menace non seulement l’équilibre de régions entières jadis sous sa domination, mais se paie le luxe d’inciter ses ressortissants en Europe à ne pas respecter les lois des pays qui les accueillent. Et il faut savoir que l’Allemagne compte par exemple environ trois millions de Turcs sur son sol.

La Turquie, donc, sous le commandement tyrannique de son chef fanatique, a ainsi déployé un navire de recherche sismique sur le territoire maritime grec, escorté par des bateaux militaires – ce qui s’était déjà produit auparavant. La tension est à son comble et la Grèce demande l’intervention de l’Union européenne et l’Otan.

Mais la Turquie s’en tamponne le coquillard puisqu’elle « a également annoncé vouloir étendre les recherches de son navire de forage “Yavuz” déployé depuis plusieurs mois au large de Chypre. La marine turque a indiqué qu’elle mènerait ses recherches au sud-ouest de l’île du 18 août au 15 septembre. “Nous déconseillons fermement de se rendre dans la zone de recherche”, a-t-elle même mis en garde ».

https://www.sudouest.fr/2020/08/19/grece-turquie-pourquoi-la-tension-monte-en-mediterranee-7757368-4803.php

Si la France a déployé une présence militaire dans la région, il est à craindre que ce ne soit pas assez dissuasif pour Erdoğan, qui a déclaré : « Nous ne reculerons pas devant les sanctions et les menaces. » À moins que, pour une fois, les puissances occidentales flanquent la correction qu’il mérite à ce petit sultan agité. Sauf que je me souviens des bombardements de Belgrade par l’Otan en 1999, qui entérinaient le vol du berceau de la Serbie au profit des Albanais ; je veux parler du Kosovo…

Dans tous les cas, comme je le disais en préambule, l’islam ne renonce jamais et il est peut-être à craindre qu’un jour Madrid doive céder à nouveau Al-Andalus, dans ce monde où les chrétiens sont confrontés aux massacres et humiliations du Croissant et ce, dans l’indifférence quasi générale…

Charles Demassieux