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21 septembre 2020 1 21 /09 /septembre /2020 19:22
Histoire de Lucilius Quintus
Après l’engagement de Pierre et de Paul à Rome au 1er siècle, et leur mort en martyrs de la foi, le christianisme se répand dans tous les milieux romains en raison de son message d’espérance. Des proches de l’aristocratie au pouvoir, tout comme de simples dockers du port et des esclaves se convertissent au Christ, et se réunissent secrètement dans des assemblées présidées par des anciens pour la parole de Dieu et la fraction du pain eucharistique. Dans les premiers siècles, des chrétiens se réfugient dans les catacombes de Rome pour les célébrations devenues dangereuses.

 

Au 3ème siècle, Hippolyte est un soldat de la garde impériale, chargé de la surveillance de Laurent, un diacre de l’Eglise clandestine, enfermé dans une des prisons de Rome. Il attend son sort sereinement, incarcéré avec beaucoup d’autres, arrêtés à la demande de l’empereur Valérien dans le cadre d’une féroce répression. Impressionné par la foi communicative de Laurent, Hippolyte se convertit au christianisme et se fait baptiser par le diacre Laurent avec 19 personnes de son entourage. Laurent puis Hippolyte seront mis à mort par ordre de l’empereur.

 

Dans la même période, Lucilius Quintus est un jeune homme qui cherche sa voie dans une société romaine en déclin moral. Il a entendu parler du témoignage de Laurent et d’Hippolyte, et il promet au Christ de consacrer sa vie à faire le bien. Dénoncé par un de ses amis, il s’enfuit à la campagne, loin de Rome, de crainte d’être mis aux fers avant d’avoir pu commencer à agir, et le soir venu, il cherche où passer la nuit. Il aperçoit l’entrée d’une grotte dans un lieu désert où il sera en sécurité.

La nuit tombe et Lucilius s’installe dans un coin de la grotte, il fait très sombre et Lucilius entend comme un gémissement, une sorte de râle. Il tâtonne et s’approche, pour découvrir dans un rayon de lune, qu’un lion est étendu au sol, fiévreux, avec une énorme épine plantée dans la patte. Lucilius retire délicatement l’épine et verse un peu d’eau sur la plaie pour nettoyer le sang. Puis il s’endort, apaisé d’avoir peut-être sauvé la vie de cet animal. Le lendemain matin, Lucilius se demande s’il n’a pas rêvé, car le lion n’est plus présent dans le fond de la grotte. Il a disparu durant la nuit.

Reprenant sa marche, Lucilius se rend chez des amis, puis au bout d’un temps il retourne à Rome pour visiter ses vieux parents. Entre temps, l’empereur Valérien a durci sa politique envers l’Eglise naissante. Il publie un décret décidant que les évêques, les prêtres et les diacres seront immédiatement mis à mort. Il précise que les fonctionnaires impériaux confessant la foi chrétienne seront dépossédés de leurs biens et arrêtés. C’est sur son chemin qu’une patrouille militaire intercepte Lucilius et l’enchaîne pour le conduire en prison. Il s’y retrouve avec une dizaine de chrétiens de tous âges que l’empereur a décidé de faire mourir en fin de semaine dans le grand amphithéâtre. Tous prient le Notre Père pour illuminer leur âme dans les ténèbres glaçantes de la prison.

Le jour de l’exécution arrive, les chrétiens sont poussés dans le cirque, sous les cris et les huées de milliers de spectateurs, assemblés sur les gradins pour se délecter du spectacle que les fauves affamés vont leur offrir.

La grille est levée, les fauves se précipitent dans l’arène. Lucilius se tient prêt à donner sa vie. Un énorme lion se lance vers lui, Lucilius remet son âme à Dieu, mais étonnamment, il ne se passe rien : le lion s’est agenouillé devant lui et lui lèche les mains. C’est alors que Lucilius aperçoit une énorme cicatrice dans la patte de l’animal qui le regarde sans aucune agressivité…

Devant un tel prodige, Lucilius est gracié par l’empereur, et libéré, il reçoit le baptême, devient diacre, et met dès lors toutes ses forces à réunir de nouveaux convertis venus des quartiers pauvres de Rome, mais aussi provenant de familles de notables. Au plus fort de la répression, des chrétiens de culture gréco-romaine et d’autres de culture hébraïque se retrouvent pour chanter, quoi qu’il arrive, la gloire du Dieu trois fois saint !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.

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