Lors d’une conférence de presse internationale jeudi, le Premier ministre Viktor Orban a déclaré que l’objectif de la Hongrie est d’avoir des “forces anti-immigration” majoritaires dans chaque institution de l’Union européenne.
“La Hongrie souhaite voir une majorité anti-immigration d’abord au Parlement européen, puis à la Commission européenne et finalement, par le biais des élections nationales des États membres, au Conseil européen également”, a dit M. Orban.
Le Premier ministre a déclaré que les élections parlementaires européennes de mai seraient historiques car les Européens auraient enfin leur mot à dire sur la question de l’immigration. “Jusqu’à présent, la Hongrie a été le seul État membre où les citoyens ont eu la possibilité d’exprimer leur point de vue sur la migration”, a-t-il déclaré. M. Orban a ajouté que l’objectif de son parti Fidesz pour les élections était “d’être le parti le plus victorieux” en Europe et au sein du Parti populaire européen (PPE).
Les migrations ne sont pas simplement une question qui sera au centre des élections du Parlement européen, mais une question qui transforme profondément les politiques européennes, a dit M. Orban. “La division traditionnelle des partis en partis de gauche et de droite est en train d’être remplacée par une nouvelle division basée soit sur les pro-migrations et les anti-migrations”, a-t-il dit.
Le débat sur la migration a également une incidence sur les attitudes à l’égard du christianisme, faisant de la protection de la culture chrétienne un devoir politique, a dit M. Orban. Cela a également une incidence sur le débat sur la souveraineté, car la migration prône le non-respect des décisions de ceux qui s’opposent à l’accueil des migrants, a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a déclaré que la migration serait le principal enjeu de l’Europe dans les 15 à 20 prochaines années, faisant valoir que les taux de croissance démographique en Afrique et en Asie étaient supérieurs à leurs taux de natalité.
La Hongrie peut être fière d’avoir été le premier pays à prouver qu’il est possible d’arrêter les migrations sur le terrain, et pendant longtemps, même les pays ayant des frontières maritimes n’ont pas tenté de réaliser un tel exploit, a déclaré le Premier ministre. Le ministre italien de l’Intérieur, “Matteo Salvini, a été le premier à dire que cela était possible”, a dit M. Orban, ajoutant que cela avait fait de Salvini un “héros” à ses yeux.
Le Premier ministre a déclaré que l’axe polono-italien était “l’une des meilleures choses qui soient” et que de grands espoirs étaient placés dans cette évolution.
Orban a noté que Fidesz est membre du PPE et a ajouté que “la loyauté en Hongrie est une valeur politique”. “Tant que nous serons [au sein du PPE] – et nous l’espérons pour longtemps – nous serons toujours loyaux envers la famille de notre parti”.
En même temps, a-t-il ajouté, la question de la migration “ne reconnaît pas les frontières des partis” et nécessite la coopération des gouvernements. Le Premier ministre a dit qu’il était toujours prêt à rencontrer Salvini si la question de la migration le justifiait et tant que Salvini était responsable des questions de migration en Italie.
“Les migrations ont déjà entraîné des changements importants pour l’avenir de l’Europe”, a dit M. Orban. “Dans certains pays, il est déjà clair que leurs civilisations se mélangeront à l’avenir, et il s’agit seulement de savoir comment les peuples coexisteront”, a-t-il ajouté.
“Les migrations en Europe occidentale est une question de coexistence”, a dit M. Orban. Mais en Europe centrale, le débat est centré sur “comment prévenir une situation comme celle que l’on observe déjà en Europe occidentale”, a-t-il ajouté.
M. Orban a déclaré que les migrations avaient creusé un fossé entre l’Europe occidentale et l’Europe centrale, ajoutant que la question était de savoir comment ils pouvaient rester unis “maintenant qu’ils ont choisi un avenir si différent”.
“Une civilisation européenne homogène est en train d’être remplacée par deux civilisations : celle qui construit son avenir sur la coexistence de l’islam et du christianisme, et le modèle européen central qui continue à concevoir l’Europe ‘comme une civilisation chrétienne'”, a dit Orban.
Il a déclaré que la question de la migration était en train de détruire la structure de l’UE et était également derrière le Brexit. Tous les démocrates libéraux, a-t-il dit, sont favorables à l’immigration, a-t-il ajouté.
Source: Voice of Europe, le 10 janvier 2019 – Traduction Nouvelordremondial.cc