[Alertes-infos] Progressivement, la notion de « laïcité » semble évoluer pour revêtir deux facettes. L’une, historique et instransigeante, est volontiers marquée par un anti-cléricalisme militant, avec pour cible l’Eglise Catholique et le christianisme. L’autre, nouvelle et libérale, est volontiers partisane d’une promotion « bien comprise » de l’islam.
Hélas, le sentiment du deux poids deux mesures se fait de plus en plus sentir. En octobre 2017, le journal L’Express revenait sur l’histoire de Matthieu Faucher, professeur des écoles à Malicornay (Indre), qui avait été suspendu, sanctionné puis muté pour avoir voulu enseigner l’histoire de la Bible en étudiant le fameux livre.

Cette interprétation radicale de la laïcité par le ministère de l’Education n’est pas appliquée partout avec la même fermeté.
Ainsi le journal Le Monde revenait le 28 février dernier sur l’enseignement du Coran dans les établissements marseillais par un ressortissant marocain, Selman Reda.
Ce dernier expliquait dans les colonnes du journal que « la violence du Coran n’est pas musulmane » : « Face aux élèves, l’acteur joue pourtant, transforme la scène en désert, évoque les tribus de l’époque du prophète Mahomet, la quête de l’eau, les règles des razzias. « La violence du Coran n’est pas musulmane, c’est une violence tribale de la péninsule Arabique du VIe siècle », définit-il. »
Une interprétation surprenante relayée avec enthousiasme par Gilles Rof, le correspondant du Monde.

Cette flexibilité de la part du ministère de l’Education demeure mystérieuse, mais paraît refléter les mutations que connaît la société française.
L’anti-cléricalisme, fortement anti-chrétien, semble devoir faire place à une laïcité plus accommodante vis-à-vis de la religion musulmane.