Gardner consacre une partie importante de son livre à la discussion de données astronomiques. Et ces données consolident singulièrement sa théorie de la Terre creuse. Il se réfère en particulier à la formation originelle des planètes à partir de nébuleuses, et il évoque aussi les lumières polaires qu’on a observées sur Mars, Vénus et Mercure.
Gardner cite un article paru dans Scientific American, le 14 octobre 1916, sous la signature de H. D. Curtis, membre de la Société astronomique du Pacifique. Curtis écrit « Cinquante de ces nébuleuses ont été étudiées et photographiées au moyen du réflecteur de Crosly. On a utilisé des temps de pose différents, de façon à faire ressortir les détails de structure de la partie centrale brillante et aussi de la matière périphérique. La plupart des nébuleuses présentent un anneau plus ou moins régulier, une sorte d’écorce ou de coquille, généralement avec une étoile centrale. »
Commentaire de Gardner ! « Pourquoi les hommes de science ne se sont-ils jamais vraiment penchés sur le problème que pose la forme de ces nébuleuses planétaires ? Ils n’ont qu’à regarder les photographies, elles sont suffisamment explicites. La nébuleuse prend la forme d’une coquille creuse ouverte aux pôles, avec un noyau brillant au centre, ou soleil central. Pourquoi ces hommes de science ne se sont-ils jamais demandé ce qu’impliquait une pareille structure, à quoi logiquement elle conduisait ? Est-ce que par hasard ils ne craindraient pas de voir leurs théories sérieusement perturbées ?
« Quant à nous, nous n’avons pas cette crainte. Notre théorie montre clairement les différentes étapes de l’évolution des nébuleuses, comment se forment les ouvertures polaires, comment la coquille se solidifie, comment enfin ces mêmes nébuleuses deviennent des planètes. »
Un même processus : toutes les planètes sont creuses.
Gardner fait un rapprochement intéressant entre la formation du système solaire et la formation des planètes. C’est le même processus qui opère dans l’un et l’autre cas. Au centre de chaque planète, une partie du feu originel constitue le soleil central, tandis que les substances les plus lourdes sont projetées à la surface où elles forment une croûte solide, laissant l’intérieur creux. De la même façon, le système solaire est, lui aussi, formé d’un soleil central – celui que nous connaissons bien. Le même mouvement de rotation et la même force centrifuge ont poussé les masses les plus lourdes (les planètes) à la périphérie du système. On s’aperçoit d’ailleurs que les planètes les plus éloignées du Soleil, comme Uranus et Neptune, sont plus grandes que celles qui sont plus rapprochées, comme Mercure et Vénus. S’appuyant sur ces évidences astronomiques, Marshall B. Gardner développe sa théorie suivant laquelle toutes les planètes sont creuses avec des soleils centraux. Et il émet encore l’hypothèse que notre univers aussi doit avoir son soleil, autour duquel tournent les étoiles.
EXTRAIT du livre : La Terre Creuse de Raymond Bernard aux Editions Albin Michel
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