Le Blog de Lazare

Le Hamas a ouvert les portes de l’enfer samedi 7 octobre et chacun a pu voir ce qu’il y avait derrière. Le Hamas se faisant un devoir de noyer Internet et les réseaux sociaux sous un flot de vidéos et de photos plus horribles les unes que les autres.

Après la sidération mondiale, consécutive à cette attaque terroriste du Hamas contre Israël samedi à l’aube, une vague d’indignation a parcouru la planète.

À juste titre des populations entières et de très nombreux pays ont condamné les épouvantables exactions commises par le Hamas et les massacres perpétrés, comme dans cette rave party près de l’enceinte de Gaza, ou 260 personnes ont été froidement et méthodiquement assassinées. Comme au Bataclan et par les mêmes du moins leurs frères.

La riposte d’Israël n’a pas tardé et Gaza est maintenant totalement encerclé par les troupes de l’État Hébreu.

La guerre va y être longue et très difficile parce qu’il est extrêmement compliqué de se battre dans un couloir de 36 km de long sur 10 de large où sont entassés 2,1 millions de personnes dans d’innombrables logements. C’est la plus grande densité mondiale de population au km². Les combats en zones urbaines sont les plus difficiles à conduire, et en plus à Gaza il faut rajouter le problème des tunnels.

Il a fallu plus de 2 mois en 2005 pour prendre le contrôle des tunnels et 66 soldats israéliens l’avaient payé de leur vie. Ce sera bien pire cette fois-ci. Car de nombreux autres tunnels ont été construits et en 15 ans le Hamas s’est aguerri et a amélioré ses compétences en combat urbain. Gaza est une nasse, un piège dont la prise va coûter un prix très élevé à Tsahal.

D’abord parce que le Hamas va courageusement se cacher au sein de cette population provoquant inévitablement des « dégâts collatéraux » à l’occasion des affrontements avec Tsahal.

Quant aux otages leur destruction sera mise en scène sans aucune pitié des terroristes, au rythme de l’avancée des israéliens dans Gaza et sous le prétexte des « dégâts collatéraux » que le Hamas se sera fait un devoir de provoquer mais qu’il invoquera pour justifier la mort des otages.

Si les choses se passent ainsi, et on voit mal comment il serait possible d’éviter ce scénario d’horreur, ceux qui vont être de plus en plus montrés du doigt seront les Israéliens. Pas les terroristes du Hamas.

Car l’opinion internationale va s’apitoyer, à juste titre, sur le sort de la population palestinienne et des otages en oubliant que les uniques responsables sont les tueurs du Hamas.

Donc, il va bien sûr se trouver des bonnes âmes pour oublier les vrais responsables et dénoncer les « bouchers » israéliens qui n’ont pas de cœur et ne reculent devant rien pour assouvir leur vengeance.

Les premières émotions passées, on constate déjà des changements de positions alors que les faits ne remontent qu’à 72 heures. Ainsi, Oliver Varhelyi, le commissaire européen chargé de la politique de voisinage de l’UE, a surpris en annonçant lundi la suspension de l’aide au développement pour les Palestiniens, qui s’élève à plus de 1 milliard d’euros pour la période 2021-2024.

« Face à l’ampleur de la terreur et de la brutalité contre Israël et son peuple, écrit le commissaire hongrois sur le réseau social X (ex-Twitter), il n’est pas possible de continuer à faire comme si de rien n’était. » Il annonce dans la foulée que « tous les paiements sont immédiatement suspendus ». Cet homme est un proche de Viktor Orban, et le plus fervent allié en Europe de Benyamin Nétanyahou. Sa décision est prise d’autant plus au sérieux qu’il n’a cessé de bloquer depuis 2021 l’aide à la Palestine.

Mais les oppositions n’ont pas tardé à s’exprimer. Ainsi, l’Espagne mais aussi la France ont exprimé leur désaccord avec la décision de couper les vivres aux Palestiniens.

À Bruxelles, Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), a rappelé dès dimanche que « l’UE est solidaire d’Israël, qui a le droit de se défendre, conformément au droit international, face à ces attaques violentes et aveugles ».

Mais le même Josep Borrell s’est dépêché d’annoncer la réunion, mardi, en urgence, d’un conseil des ministres des Affaires étrangères pour définir une position commune sur la crise actuelle et le maintien ou pas de l’aide aux Palestiniens.

En moins de 24 heures, l’Europe après avoir décidé via son commissaire de couper les vivres aux Palestiniens est sur le point semble-t-il de se raviser. Mardi le vote confirmera sans doute que les versements seront maintenus alors que tout le monde sait que cette aide, la population palestinienne n’en voit pas la couleur puisqu’elle est pour l’essentiel détournée par les islamistes notamment pour acheter des armes et accessoirement alimenter les comptes de leurs chefs dans quelques paradis fiscaux. Il n’empêche. Au prétexte de ne pas abandonner les pauvres Palestiniens, l’Europe maintiendra certainement ses versements aux tueurs du Hamas.

Autre exemple, le ministre de la Défense israélien a annoncé sa volonté « d’éradiquer » le Hamas afin d’en finir une fois pour toutes avec ceux qui bloquent et bloqueront éternellement tout processus de paix en ne souhaitent qu’une chose : détruire Israël et sa population.

L’émotion des premières 48 heures passée, maintenant que Tsahal a commencé le siège de Gaza, coupant l’eau, l’électricité et le gaz, tout en pilonnant les bâtiments du Hamas, des voix commencent déjà à se faire entendre pour dénoncer la brutalité des forces israéliennes et demander l’arrêt des hostilités.

Oubliant bien vite à cette occasion les près de 1 000 morts de samedi et dimanche et les milliers de blessés causés par le Hamas. Sans parler des multiples dégâts matériels.

Sauf que renoncer à éradiquer le Hamas, ce serait la certitude que dès qu’ils auront une nouvelle occasion ils recommenceront à agresser Israël qui donc n’a pas le choix.

Malheureusement l’écrasement du Hamas ne peut se faire en 24 heures. Cela va prendre du temps, et chaque jour qui passe fait oublier un peu plus le début de l’histoire et ne retenir qu’une chose : c’est Tsahal qui attaque Gaza pour y déloger le Hamas. C’est donc Tsahal qui aura de plus en plus le rôle du « méchant ».

L’ONU a déjà apporté sa petite pierre à la construction de l’édifice destiné à inverser les rôles dans ce conflit, en déclarant qu’il était « illégal de mettre en place un siège total autour de Gaza ».

Et l’invasion samedi du territoire israélien, et les 1 000 morts et milliers de blessés, et tous les dégâts faits en Israël… est-ce « légal » ? Là-dessus, l’ONU est plus discrète.

Donc les agresseurs seront prochainement Israéliens et les victimes le Hamas et la population palestinienne.

C’est une certitude, logiquement et dans assez peu de temps, des manifestations vont commencer un peu partout contre les violences des « sionistes » et pour soutenir les Palestiniens victimes.

En France, cela permettra certainement à toute la gauche, en fait l’extrême gauche, de se rabibocher puisque qu’aucune composante de la NUPES n’a jugé que les positions de la LFI depuis samedi ne méritaient la rupture.

Chaque jour qui passe fera aussi oublier que LFI a refusé de qualifier de terroristes les actes du Hamas et de condamner l’invasion d’Israël, renvoyant dos à dos agresseur et agressé.

Cette perspective est d’autant plus vrai que ce matin sur Europe 1, Marine Le Pen a déclaré « Il faut permettre à Israël d’éradiquer le Hamas ».

Gageons que, dans très peu de temps, dire qu’il faut éradiquer le Hamas sera la preuve que l’on est d’extrême droite puisque celui qui tiendra ce discours aura le même que Marine Le Pen.

Il m’étonnerait qu’il se passe longtemps avant que cela ne devienne une réalité et on peut compter sur LFI et les écologistes cinglés comme Sandrine Rousseau pour colporter ce discours.

Le Moyen-Orient est une authentique poudrière. Toute la région est au bord de l’explosion.

La seule solution raisonnable serait de chercher par la négociation les conditions de la création d’un État palestinien à côté de celui d’Israël. Mais cette perspective me semble aujourd’hui totalement impossible.

L’OLP qui s’était engagée il y a des années sur cette voie ne représente plus rien aujourd’hui.

Ceux qui aujourd’hui « représentent » les Palestiniens sont des fous furieux qui ne veulent à aucun prix d’une quelconque négociation. Seule leur disparition permettra l’arrêt des combats.

En parallèle, Israël travaille à restaurer des relations apaisées avec les pays arabes, notamment dans le cadre des accords d’Abraham. Les choses avancent. Et c’est aussi ce que veut absolument empêcher le Hamas car ils s’opposent avec la dernière énergie à la réalisation de tout accord négocié.

Au final, il n’y a qu’un chemin possible : la guerre pour détruire les forces qui ne veulent que le conflit jusqu’à la destruction de l’État d’Israël. Que ce soit le Hamas, mais aussi le Hezbollah libanais ainsi que l’Iran qui se cache derrière et est l’État qui tire les ficelles. Ce problème de l’Iran est d’ailleurs sans doute le plus inquiétant. En effet, l’Iran est à deux doigts d’avoir la bombe atomique. Imaginons ce qui pourrait se passer si ce pays disposait de cette arme dévastatrice. Israël ne permettra donc jamais qu’ils obtiennent cette arme. Un conflit Israël-Iran semble donc totalement inévitable dans les années à venir.

D’ici là, il faut d’abord faire face aux agressions menées au nom d’Allah par ceux que l’Iran pilote. Et les détruire. Rien ne sera possible si cet objectif n’est pas atteint.

De ce fait, le soutien à Israël est fondamental et ne saurait simplement durer le temps de l’émotion consécutive aux horreurs vues ce week-end.

Bernard GERMAIN