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10 janvier 2018 3 10 /01 /janvier /2018 21:33
Attentat terroriste de Las Vegas : preuves indéniables de la présence de plusieurs tireurs dans plusieurs hôtels

Trois semaines après le massacre du 1er octobre 2017 à Las Vegas, on attend toujours des autorités qu'elles nous fournissent un récit cohérent des événements. L'enquête officielle et la couverture médiatique mainstream se sont focalisées sur le massacre du festival Route 91 Harvest, apparemment perpétré par un seul individu - Stephen Paddock, 64 ans, flambeur à ses heures - depuis le 32e étage de l'hôtel-casino Mandalay Bay. On a présenté au public une chronologie abracadabrante des événements agrémentée d'explications fumeuses, comme le détaille Joe Quinn dans son article sur le sujet

Depuis, des survivants (parmi les 22 000 festivaliers), ainsi que des touristes, des clients, des résidents et des employés présents sur le Strip ce soir-là ont commencé à se manifester, décrivant ce qu'ils avaient vu et entendu ; dire que leurs témoignages divergent de la version officielle serait un euphémisme, c'est le moins qu'on puisse dire. 

La comparaison des rapports de transmissions audio du LVMPD (Las Vegas Metro Police Department) avec les vidéos filmées par de multiples témoins, les déclarations de témoins oculaires interviewés par les médias cette nuit-là, ainsi que les témoignages publiés depuis lors, permet de faire émerger un tableau sinistre qui montre que la terreur et le chaos se sont délibérément abattus sur une zone plus étendue que le simple lieu du concert, jetant ainsi le doute sur la version officielle du tireur isolé. 

Les médias ont passé outre les témoignages rapportant des incidents dans d'autres établissements, arguant que les transmissions audio de la police contiennent des témoignages peu fiables concernant ce qui a pu ou non se produire. Si une unité de police est dépêchée à un certain endroit où des tirs ont été rapportés afin d'identifier la présence d'un tireur opérationnel et que dans son rapport, elle mentionne : « Tirs dans cette zone : négatif », on pourrait présumer à juste titre qu'il ne s'est rien passé là-bas, et que quiconque a fait ce signalement à la police s'est trompé. 

Le problème avec ce genre d'apriori, dans ce contexte particulier, c'est que dans la nuit du 1er au 2 octobre, la police a reçu tellement d'appels rapportant des « tirs » dans de multiples d'établissements le long du South Las Vegas Boulevard (Le « Strip »), et ce jusqu'à deux heures après l'arrêt des tirs au Mandalay Bay, qu'il est peu probable qu'un policier dépêché par radio pour « déterminer » la présence d'une menace dans un établissement donné ait pu arriver à temps pour identifier un tireur, lequel avait sûrement déjà quitté les lieux pour aller sévir dans un autre établissement (poussant alors les clients de ce dernier à se ruer sur leurs téléphones pour composer le 911). 

 

vegas strip manhunt

Hélicoptère survolant le Las Vegas Strip, tandis que la police traque plusieurs tireurs au nord du Mandalay Bay, le 1er oct. 2017.

La séquence vidéo filmée par le chauffeur de taxi Cori Langdon juste devant le Mandalay Bay - déjà intéressante en soi parce qu'on peut y entendre des tirs éloignés et rapprochés provenant d'armes automatiques - est également précieuse parce que pendant qu'elle filmait, Langdon était en train d'écouter une transmission live du LVMPD. Sur la séquence vidéo, on entend une transmission de la police qui n'apparaît pas dans la transmission supposément « intégrale » couvrant la même période de temps, et dont l'enregistrement a été publié ailleurs. 

Je n'insinue pas que des versions « falsifiées » ou « modifiées » des transmissions de la police ont été publiées après coup, mais cela met en lumière le fait que les flux audio live ou leurs enregistrements ne constituent pas nécessairement des comptes-rendus intégraux de chaque signalement rapporté lors de ce genre d'événements. Les premiers intervenants communiquent parfois sur des canaux différents, leurs voix peuvent être étouffées s'ils parlent en même temps, ou leurs rapports sont « scellés » et ne sont pas transmis au répartiteur central. Avant l'explosion de la porte de la suite 135-32 du Mandalay Bay par la police, on peut entendre un policier proposer d'établir un canal distinct exclusivement réservé aux unités intervenant au Mandalay Bay. À d'autres moments, on entend des policiers échanger des numéros de téléphone afin de pouvoir communiquer dans les deux sens. 

Ces passages d'un canal à l'autre expliquent pourquoi on entend des phrases apparemment incompréhensibles dans les transmissions : par moments, les policiers semblent être en train de « confirmer », de « répondre » ou de donner suite à une communication précédente entre policiers, communication à laquelle nous n'avons pas accès. Alors oui, il est vrai que les transmissions audio de la police ne sont pas des comptes-rendus fiables de ce qui s'est ou non passé, mais cette règle générale signifie également que les enregistrements publiés/diffusés ne rendent probablement pas compte de tout ce qui s'est passé. 

J'ai mis la main sur trois transmissions audio publiées qui, une fois compilées, forment un enregistrement continu des transmissions radio du LVMPD cette nuit-là, de 22h00 à 4h30 environ. Je ne prétends pas qu'il s'agit d'une transcription de toutes les communications radio de la police cette nuit-là. D'autres personnes possèdent peut-être des transmissions couvrant cette période de temps et incluant des signalements dont je n'ai pas connaissance. À partir des trois transmissions dont je dispose, j'ai fidèlement retranscrit les signalements et communications qui me paraissaient pertinents et qui proviennent de policiers soit présents sur les lieux cités, soit transmettant depuis un poste de police central. J'ai inclus ces transcriptions dans l'annexe ci-dessous. Il est possible que j'aie mal entendu certains mots/phrases, ou que j'aie omis certaines données qui pourraient s'avérer pertinentes. Afin d'avoir une transcription aussi fidèle et utile que possible de ces transmissions, toutes suggestions de corrections ou d'ajouts sont les bienvenues. 


Les premiers enregistrements audio rendent compte du début des activités de la police (sur 1 heure et 22 minutes), avec le premier signalement de tirs en provenance du Mandalay Bay, vers 22h05, l'enregistrement prenant fin vers 23h30. Nous connaissons l'heure à laquelle il prend fin parce que le LVMPD signale que des unités SWAT (groupes d'intervention d'urgence) ont « forcé » la porte de la suite 135-32 à 23h20, comme on peut l'entendre sur cette séquence audio à 10 minutes en partant de la fin. 

 

vegas strip manhunt

Des unités SWAT traquent des tireurs sur le Las Vegas Strip, 1er oct. 2017. Ici, devant l'hôtel Excalibur.

Les signalements rapportés dans la première partie de cette deuxième transmission audio, plus brève, reprennent les 15 dernières minutes de signalements rapportés dans la première séquence audio. Les 11 minutes restantes de cette deuxième séquence rallongent donc notre enregistrement des transmissions de la police de plusieurs minutes, jusqu'à environ 23h41. Enfin, cette troisième séquence audio reprend pratiquement (à une ou deux minutes près) là où la deuxième séquence audio s'arrête. La troisième séquence couvre donc la période de temps qui va de 23h42 à 4h30. 

Ces transmissions audio nous fournissent donc une chronologie utile des événements de cette nuit-là. Elles sont partielles, mais on peut les recouper avec les éléments-clés de la chronologie officielle, pour avoir une idée du quoi, du où et du quand. L'élément-clé, concernant la chronologie, est que Stephen Paddock a été retrouvé suicidé par balle à 23h20, juste au moment où les transmissions audio enregistrent un déferlement de signalements de tirs dans d'autres établissements. 

C'est ce déferlement d'activité dans des établissements localisés au nord du festival et du Mandalay Bay (activité qui s'est poursuivie jusqu'au petit matin) qui a été totalement supprimé de la version officielle des événementsS'il s'agissait de « faux signalements » générés par la confusion qui a suivi le massacre au festival, il ne devrait pas y avoir la moindre preuve pointant vers des tirs dans d'autres établissements. Or ce n'est pas ce que disent les personnes présentes sur les lieux cette nuit-là. 

Les premiers signalements de tirs ailleurs que dans la zone de concert commencent à 56 min 57 sec (estampille temporelle) sur la première transmission audio de la police, c'est-à-dire environ 14 minutes avant la descente au Mandalay Bay, soit vers 23h06. La police a reçu de nombreux appels rapportant des tirs à l'intérieur ou à proximité de l'hôtel New York-New-York. À brefs intervalles, il est fait mention de suspects « localisés » à l'hôtel Circus-Circus (bien plus au nord), d'une possible voiture piégée à l'hôtel Luxor, et de tirs à l'hôtel Tropicana. Le déluge de signalements pousse le répartiteur central à diffuser cette alerte aux alentours de 23h16 :

« Avis à tous, nous recevons de nombreux signalements de tireurs actifs dans de nombreux établissements. Il peut ou non s'agir de tentatives de diversion. »

Quatre minutes plus tard, Paddock est retrouvé mort au Mandalay Bay, et de nouveaux signalements continuent à pleuvoir : des tirs aux hôtels Aria, Paris, Bellagio et Caesar's Palace (à 2,7km au nord du Mandalay Bay). On n'est donc pas étonné d'entendre (sur la 2e transmission audio) un policier suggérer vers 23h31 :

« Envoyons quelqu'un sur le Boulevard pour intercepter ce type, il faut bloquer sa course vers le nord. »

Dans la vidéo suivante, une compilation de séquences montrent les deux angles Ouest de l'intersection de Tropicana Avenue et du South Las Vegas Boulevard (Le Strip), devant les hôtels New York-New York et Excalibur. Selon le LVMPD, le FBI et les médias, « la situation était plutôt calme après 22h15, heure de l'arrêt des tirs au Mandalay Bay. Or, comme le montrent clairement ces séquences vidéos, filmées environ 1 heure plus tard, la police ne se contentait pas d' « enquêter sur les signalements reçus » : une véritable chasse à l'homme était en cours : 
 


La première séquence de cette vidéo montre la police en train de pourchasser quelqu'un à l'extérieur du New York-New York. Cette séquence a été filmée par Max Michor, reporter au Las Vegas Review-Journal. Dans un tweet, il dit qu'il a entendu des coups de feu quelques instants auparavant : 

shooting new york-new york vegas

Voici des séquences vidéos supplémentaires de l'intervention de la police à proximité de cette intersection ; on peut voir une SWAT team entrer dans le casino du Tropicana. Je situerais cette intervention vers 23h46, au moment où l'on entend qu'une « équipe de choc (6 policiers) » s'apprête à « investir le Tropicana ». 
 


S'ensuit une avalanche de signalements de tireurs actifs et de suspects potentiels, dans une dizaine d'endroits le long du Las Vegas Boulevard, et dans les rues adjacentes : 
 

Las Vegas Strip multiple gunmen

Une dizaine d'hôtels-casinos du Las Vegas Strip - outre le Mandalay Bay - ont signalé la présence de plusieurs tireurs le 1er oct. 2017. Des suspects potentiels ont été repérés dans cinq ou six autres endroits.

 

Des séquences vidéos filmées dans plusieurs hôtels montrent des gens paniqués en train de fuir. La vidéo suivante montre des mouvements de panique filmés à l'hôtel Aria, à 1,6km du lieu du concert, suite à des tirs présumés. Cet incident a été signalé à la police à 23h21 : 
 

Une cliente de l'hôtel Aria a raconté ce qu'elle avait vu à un journal irlandais :

« Tout à coup, il y a eu de l'agitation, et les gens ont commencé à courir. Au début, nous ne savions pas trop ce qui se passait, mais j'ai entendu des sortes de détonations, et c'était manifestement des coups de feu, mais nous n'avons pas compris sur le coup. C'est alors que les gens ont commencé à courir, c'était la bousculade. Il y avait tellement de confusion que personne ne savait ce qui se passait. Le hall de réception s'est vidé - des gens étaient allongés par terre. Nous sommes sortis de l'hôtel en courant, les gens parlaient d'une fusillade au Mandalay Bay, ce n'était pas très loin, parce qu'on entendait les tirs. Quand nous avons retraversé la salle de casino pour prendre l'ascenseur et monter dans nos chambres, aucun membre du personnel n'était là pour nous dire ce qui se passait, à part le chef de table - c'était irréel. »

Remarquez la phrase en gras ci-dessus : les tirs qu'a entendus cette touriste ne pouvaient provenir du Mandalay Bay. D'abord, le Mandalay Bay se trouve à 1,6 km de son hôtel, et elle se trouvait à l'intérieur. Ensuite, comme tant d'autres personnes présentes à Las Vegas cette nuit-là, ce sont uniquement les signalements (ou les rumeurs) rapportant la présence de tireurs actifs dans son hôtel qui l'ont alertée sur le fait qu'il se passait quelque chose, et elle n'a entendu parler du massacre au festival qu'après coup. Parce que les médias ont affirmé par la suite qu'il n'y avait eu qu'un tireur et qu'une seule fusillade à Las Vegas cette nuit-là, elle présume que le Mandalay Bay se trouve à proximité de son hôtel, ce qui la pousse à identifier le bref coup de feu qu'elle a entendu dans ou devant l'hôtel Aria avec les rafales de tirs en provenance du Mandalay Bay qui avaient eu lieu une heure auparavant. 

Alors l'allégation selon laquelle la panique s'est « répandue sur le Strip » à partir du festival n'a aucun sens. Dans de nombreux témoignages, des clients séjournant au Caesar's Palace et dans d'autres hôtels affirment avoir tout ignoré des événements au Mandalay Bay jusqu'à ce qu'on leur annonce, et c'est seulement là qu'ils ont commencé à s'enquérir de ce qui s'était passé plus tôt. 

D'autres séquences vidéos montrent également un début de panique au Caesar's Palace, une scène signalée sur les transmissions radio vers 23h28, heure du premier signalement de tirs : 

 


Ensuite, nous avons cette brève vidéo d'une scène de panique à l'hôtel MGM Grand : 
 


En réponse aux questions de ses abonnés, ce témoin oculaire a tweeté en temps réel sur ce qui se passait au MGM Grand : 
 

MGM active shooter Vegas

Remarquez qu'aucun rapport de police ne mentionne cet incident au MGM Grand dans les transmissions radio publiées, et donc les médias ne le mentionnent absolument pas, même en tant que « faux signalement ». 

Nous évoquons le témoignage de Rene Downs 
dans notre article précédent. Downs a filmé la scène qui s'est déroulée au rez-de-chaussée du Bellagio environ deux heures après l'explosion de panique dans cet hôtel aux alentours de 23h20. Elle a également posté une deuxième vidéo filmée le lendemain matin. Depuis, elle a fait part de son témoignage dans des interviews, et d'autres clients du Bellagio ont corroboré son récit. Cette interview mérite d'être écoutée dans son intégralité, mais en voici une version abrégée : 

 


 

 

Encore une fois, remarquez que Downs - et apparemment tous ceux qui se trouvaient avec elle au Bellagio - n'ont entendu parler du massacre au festival qu'après les tirs et l'explosion de panique au Bellagio, une heure après la fin de la fusillade au concert, idem pour les signalements de tirs dans d'autres hôtels à proximité. C'est alors que tout le monde s'est mis à amalgamer l'événement du Mandalay avec les incidents ultérieurs, passant les heures qui ont suivi dans la terreur, croyant - à juste titre, apparemment - que des tireurs pullulaient un peu partout. Donc, une fois encore, la cohue et la panique à l'entrée du Bellagio n'ont pu être causées par une « réaction de peur » qui se serait répandue « en différé » le long du Strip ; elles ont forcément été provoquées par un incident de tir distinct, ultérieur, dans cette zone ou à proximité immédiate. 

Depuis sa chambre à l'étage, au Planet Hollywood, Megan Thompson a vu des gens traverser en courant les passerelles pour piétons reliant l'hôtel Aria au Cosmopolitan et au Planet Hollywood. Ces gens traversaient les passerelles les mains en l'air, tandis qu'une unité SWAT tentait de localiser un tireur. Depuis sa chambre, Thompson a également vu la confusion générée par l'arrivée de la police au Bellagio. La vidéo suivante est un extrait de son 
témoignage intégral, publié ici. 

 

Remarquez le dernier commentaire de Thompson : elle espère que les photos des tireurs ne vont pas être « placardées dans les médias », ce qui leur ferait de la pub, et que c'était ce qu'ils recherchaient. À l'époque, elle ne pouvait pas savoir que toute allusion à la présence de tireurs actifs le long du Strip serait complètement écartée de la version officielle des événements. 

Entretemps, au rez-de-chaussée du Planet Hollywood, 
Dimitri Ioakim a filmé cette séquence depuis la salle de casino, peu après que des coups de feu ont été entendus ou signalés dans l'établissement ou à proximité : 

 


Orora Monroe se trouvait également dans la salle de casino du Planet Hollywood lorsqu'elle a entendu des détonations qui provenaient soit de l'intérieur de l'hôtel, soit d'à côté, vers 23h20 selon ses estimations. Ignorant ce qui s'était passé au Festival Route 91, prise de panique, Monroe a fui le casino, qui était en train de se vider. Elle est restée coincée au Planet Hollywood jusqu'à 3h du matin, heure à laquelle elle a pu retourner à son hôtel, Elara by Hilton, qui jouxte Planet Hollywood. 

Dans la vidéo suivante - 
une version condensée de son témoignage - Monroe décrit les coups de feu qu'elle a entendus, et ce que lui ont dit le personnel du casino et la police métropolitaine cette nuit-là, à propos d'incidents similaires le long du Strip. Elle parle également de ce qui s'est passé ensuite, alors que Las Vegas restait muette sur « tous les autres trucs » qui s'étaient passés cette nuit-là : 

 


Le témoignage suivant nous vient de Gio Rios, qui fait partie des nombreuses personnes à avoir été témoin de scènes de terreur dans plusieurs endroits. Il s'agit d'une version condensée de son récit intégral, publié iciRios et sa petite amie ont échappé à la fusillade du concert et, plus tard, ont entendu des tirs au Tropicana. Ils se sont enfuis et se sont cachés dans une benne à ordures, mais ont dû à nouveau fuir lorsqu'ils ont entendu de nouveaux coups de feu éclater - coups de feu qui d'après Rios provenaient du New York-New York ou du MGM Grand, les deux hôtels-casinos situés au nord de l'intersection de Tropicalisa Avenue-Las Vegas Boulevard (que l'on peut voir sur notre première vidéo ci-dessus, « Chasse à l'homme sur le Las Vegas Trip - plusieurs tireurs recherchés »). 
 

Remarquez que Rios raconte également avoir fait des rencontres insolites : des individus non identifiés en train « de porter assistance » à des gens cette nuit-là. Rios en déduit que des complices postés dans la rue avaient peut-être pour mission d'orienter ou d'influencer la foule paniquée. 

Ces témoignages directs nous donnent l'impression que le tireur - ou les tireurs - sévissant dans ou à l'extérieur des établissements le long du Strip n'avaient pas l'intention de perpétrer d'autres massacres. Il est possible que leur but ait été de causer la panique de façon à détourner l'attention des premiers intervenants, à les retarder - comme le spécule la police dans les transmissions radio - et à éloigner les équipes de police du festival et du Mandalay Bay. 

Vu les dizaines de milliers de personnes directement affectées par ces événements, on s'étonne qu'il n'y ait pas davantage de vidéos filmées sur des téléphones portables, et d'infos tweetées en temps réel. Cela est en partie dû à une injonction, lourdement implantée dans les esprits des citoyens américains, recommandant de ne pas filmer des scènes de tirs et de ne pas « divulguer d'informations » concernant la localisation des tireurs, parce que ceux-ci pourraient utiliser ces informations pour échapper à la police. La sombre ironie de ce type de recommandation est qu'ici, cette réticence à documenter l'événement a contribué à la dissimulation de la présence d'autres tireurs par les autorités. 

Aggravant l'atmosphère de terreur, tout le Strip a été « bouclé » à partir de 23h45. Bien que l'on ignore si les coups de feu tirés dans ces établissements ont fait des morts ou des blessés, la police rapporte avoir recensé des blessés par balle dans divers hôtels, plus tard dans la nuit. Même s'il est probable que ces victimes aient été blessées lors du concert, et qu'elles soient ensuite retournées à leurs hôtels, il est possible que les tireurs aient tiré sur des gens sur le Strip ou dans les rues attenantes. En outre, la police a peut-être réussi à cibler un ou plusieurs tireurs. Un témoin oculaire affirme avoir vu la police abattre quelqu'un - sans doute l'un des tireurs - à l'extérieur de l'hôtel-casino Hooters : 

 

police shoot gunman vegas strip
hooters police shooting vegas

 

Un autre témoin (Jack Freedman ou Friedman, selon les sources qui le citent) a déclaré à ABC News qu'après avoir assisté au massacre du festival depuis la discothèque Skyfall Lounge, dont la baie vitrée offre une vue panoramique de la ville, dans l'hôtel Delano, à côté du Mandalay Bay, il est descendu au rez-de-chaussée. En bas, c'était la débandade, les festivaliers courant se réfugier dans l'hôtel. Il est remonté, puis quand il est redescendu, cette fois le rez-de-chaussée du Delano était désert (c'était donc quelque temps après le massacre). Il dit avoir rencontré des policiers au rez-de-chaussée, lesquels lui ont dit de « fuir », après quoi il a entendu des tirs à proximité. Il en a déduit que la police était peut-être en train de « s'occuper du tireur ». 
 

Étant donné qu'à cette heure, Paddock gisait sans vie dans la suite 135-32 du Mandalay, il ne pouvait manifestement s'agir « du » tireur, mais d'un autre tireur, ou d'un complice. Dans la première transmission radio de la police, un signalement corrobore peut-être le récit de ce témoin. À 54:15 (estampille temporelle) - donc aux alentours de 23h - un policier décrit un suspect au Delano :

« Nous sommes à proximité de Sports Book au Mandalay Bay. Nous avons repéré un homme portant une... WMA [White Male Adult - adulte blanc de sexe masculin] une chemise apparemment marron ou noire [cris dans le fond] Il n'a pas obtempéré... se dirige vers le Delano. »

Rappelez-vous la description donnée par Jake de l'endroit où il a entendu des tirs : dans la galerie piétonne reliant le Delano au Mandalay Bay. Le restaurant Sports Book Grill se trouve le long de cette galerie : 
 

sports book grill mandalay bay

Dans le cercle rouge, la passerelle reliant le Mandalay Bay au complexe hôtelier Delano (Google Maps)
walkway delano mandalay bay
© onemileatatime.boardingarea.com
La passerelle/galerie piétonne reliant le Delano au Mandalay Bay. La police y a-t-elle repéré un suspect ? A-t-elle tiré sur lui ?

 

Ailleurs, au Tropicana, Joe Napoli et quelque 1500 autres personnes restées confinées sur place jusqu'à 4h du matin n'ont pas eu le droit de sortir jusqu'à ce que chaque personne ait été fouillée. Pourquoi, si la police savait à ce stade qu'il n'y avait qu'un seul tireur opérant depuis le Mandalay Bay, procéderait-elle à des fouilles pour « dégager le secteur » ? En passant, lorsqu'on lui a demandé s'il avait vu des balles, Napoli a répondu avoir vu des douilles au solprès de l'entrée de service du Tropicana, même si on ne sait pas trop s'il parlait de balles à proprement parler ou d'étuis. 

Des survivants racontent s'être cachés dans des buissons, des bennes à ordures et des containers, et sous des voitures, jusqu'à plusieurs heures après l'événement, et jusqu'à 8 km du lieu du concert, alors que, terrorisés, ils fuyaient une zone de tirs pour se retrouver au milieu d'une autre. De nombreux récits hallucinants ont été publiés. Ils montrent jusqu'à quelles pénibles extrémités nombre de festivaliers étaient prêts à aller pour trouver un abri. Des centaines de personnes ont franchi les grillages de l'aéroport, traversant deux pistes d'atterrissage en courant sans s'arrêter jusqu'aux terminaux de l'aéroport. Certains ont même 
continué à courir et à errer toute la nuit. 

Rob Frediani a fui le festival, 
croyant à une attaque terroriste - il a appelé sa femme qui lui a dit que les médias (à ce stade) parlaient de tireurs multiples dans différents hôtels. Traversant en courant l'aire de restauration de l'hôtel Excalibur, Frediani a dit que, suite à « des bruits violents », les gens s'étaient immédiatement « dispersés dans tous les sens ». Son ami et lui ont emprunté un escalier libre d'accès et sont montés sur le toit de l'Excalibur. S'emparant de tuyaux, ils ont verrouillé la porte derrière eux, au cas où un tireur les aurait suivis. 

Shaun Hoff, directeur de casting à Los Angeles, assistait au festival avec sa femme. Tous deux 
estiment avoir couru en direction du nord sur plus de 3 km, avant de se réfugier sur un parking de l'hôtel Planet Hollywood. Au bout de 10 minutes, ils ont repris leur course, parce que « quelqu'un s'est mis à crier qu'il y avait un tireur actif dans l'hôtel ». Le couple a continué à traverser Las Vegas dans un état second, s'est arrêté dans un parking à étages pour se cacher, puis s'est fait prendre en stop par des gens qui se dirigeaient vers Ontario, en Californie. Arrivé la-bas, le couple est rentré chez lui, à Los Angeles, en taxi. Ils avaient laissé toutes leurs affaires dans leur chambre d'hôtel à Las Vegas, parcourant près 480 km pour échapper au chaos qui faisait rage dans la ville. 

Récapitulons : Paddock a été retrouvé mort à 23h20. Avant cette heure, la police a reçu plusieurs appels signalant des tireurs dans plusieurs établissements du Strip, mais la plupart des appels ont été passés après ; par conséquent, même si l'on suppose qu'il s'agissait de faux signalements destinés à faire diversion, Paddock n'aurait pas pu passer les derniers appels. À supposer que ces appels aient été passés par des membres du personnel ou des clients de ces hôtels, sommes-nous censés croire que tous ces signalements étaient le fruit de leur imagination ? 

Les autorités, avec l'aide des médias, suggèrent implicitement que « tous les autres incidents » qui se sont produits à Las Vegas la nuit du 1er octobre ne sont que le fruit de l'imagination de festivaliers traumatisés. En tenant compte de l'étendue géographique et de la période de signalements des tirs, de la paranoia intense ressentie par les festivaliers quand il s'agissait d'accepter que des passants leur viennent en aide, et du blackout médiatique ultérieur concernant la véritable ampleur de cet événement, il m'apparaît évident que les autorités sont complices d'une entreprise de dissimulation orchestrée pour le compte des véritables responsables - au pluriel - de l'attentat terroriste de Las Vegas. 

*** 

 

 

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