Dans le dernier sondage du Wall Street Journal (WSJ), Harris prend une courte avance sur Trump. Les médias en font des gorges chaudes.
Le WSJ est un animal hybride, dans le monde médiatique : sa page éditoriale est honnête, fiable, plutôt conservatrice, tandis que l’intérieur du journal est voué à la même soupe propagandiste que l’ensemble de la presse écrite.
Kamala Harris obtient 48% de soutien contre 47% pour Trump dans un test en tête-à-tête des deux candidats, et elle mène même par 2 points, 47% contre 45%, si l’on tient compte des candidats indépendants et tiers.
- Le sondage a été réalisé après que les démocrates aient conclu leur convention nationale télévisée.
- Les sondeurs ont interrogé des électeurs probables, ce qui est plus sérieux qu’interroger sans distinction ceux qui votent et ceux qui ont l’intention de rester chez eux.
- Les résultats dans les deux cas se situent dans la marge d’erreur de l’enquête de plus ou moins 2,5 points de pourcentage – autrement dit, c’est l’égalité.
Pour faire gagner Harris, les sondeurs ont interrogé plus de démocrates que de républicains.
Sur un total de 1 500 personnes interrogées, 34 % sont démocrates, 31 % sont républicains, et 35 % sont indépendants. Mathématiquement, si Harris obtient 48 % d’intentions de vote avec 34 % de démocrates, et Trump 47 % avec seulement 31 % de républicains interrogés, et bien c’est Trump qui est devant Kamala, et pas l’inverse.
C’était votre arnaque du jour, présentée par l’ennemi du peuple : la presse.
En vrai, aucun sondage n’a de l’importance avant le débat du 10 septembre. C’est lui qui va fixer la suite jusqu’à novembre, et c’est à partir du 11 septembre que les sondages auront de la valeur. Et ils ne seront pas plus honnêtes.
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