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23 février 2024 5 23 /02 /février /2024 08:52
L’Extrême-Orient est la priorité stratégique du Tsar

Il est aussi vain de la part de l’Occident, d’espérer un effondrement économique de la Russie que de parier sur une victoire militaire de Kiev. Ce sont là deux fables grotesques pour attardés mentaux.

Jamais l’armée ukrainienne n’a été aussi délabrée et jamais l’économie russe n’a été aussi puissante. Kiev perd chaque jour 1 500 soldats, tués et blessés.

C’est plutôt toute l’Europe qui est en train de couler, avec une Allemagne en récession qui va entraîner ses partenaires par le fond. La France, éternellement plombée par sa dette colossale, ses 35 heures et son social distribué sans aucun contrôle – 50 à 70 milliards de fraude – n’a aucune chance de se relever avec l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, qui vont plus que doubler la charge de la dette.

Quand la croissance est de 1% et que les intérêts passent à 2% et bientôt 3% du PIB, donc 80 milliards qu’il faut verser à nos créanciers, il devient impossible de sortir la tête hors de l’eau. Ajoutons à cela le fardeau démentiel de l’immigration, qui n’a jamais été une chance pour la France mais plutôt une chance pour les seuls patrons, et on mesure ainsi le délabrement du pays, ruiné en une seule génération par des crétins au pouvoir.

Mais revenons à la Russie et au Forum économique oriental de Vladivostok.

Longtemps délaissé par Moscou, l’Extrême-Orient russe ou l’Asie russe, devient la priorité de Poutine. Il y a longtemps que le Tsar ambitionne de développer cette immensité asiatique du territoire russe, tout comme l’Arctique, mais arrivé au pouvoir en 2000, sa priorité a été de redresser un pays livré à l’anarchie et de reconstruire une armée moderne. Un travail de Titan.

Selon le FMI et la Banque mondiale, la Russie est la 5e puissance économique mondiale en PPA, alors que la France est tombée au 9e rang, ne cessant de reculer depuis vingt ans.

Dans l’Extrême-Orient russe, c’est le boom économique et malgré la guerre en Ukraine qui monopolise l’énergie du pays, les investissements et le commerce explosent. Chine et Inde, ainsi que des délégations de l’ASEAN et des pays arabes sont de la partie. Poutine a déclaré :

«L’Extrême-Orient est la priorité stratégique de la Russie pour tout le XXIe siècle»

https://reseauinternational.net/a-vladivostok-lextreme-orient-russe-se-leve/

Le potentiel de développement de cette portion de continent est colossal. 2 800 projets d’investissement en cours, complétés par la création de plusieurs zones économiques spéciales avancées (ASEZ) internationales et l’expansion du port franc de Vladivostok.

Resté inexploré pour les deux tiers de son territoire, l’Extrême-Orient russe bénéficie dorénavant d’un taux d’investissement trois fois supérieur à la moyenne russe. Son potentiel pour les industries de ressources naturelles est illimité. D’ici 2030, la production de GNL dans l’Arctique russe va tripler.

Le poumon du monde se situe dorénavant en Asie, avec la Chine, l’Inde, l’Indonésie et la Russie, qui reste le seul pays d’Europe ayant une ouverture sur l’Asie et sur le Pacifique. Vladivostok sera le futur Hong Kong.

Il faut vraiment que les Européens soient les pires crétins pour avoir snobé la Russie en 1991 et l’avoir rejetée vers l’Asie. L’UE n’a aucune matière première et va perdre toute compétitivité avec l’émergence des pays du Sud. L’Europe n’a plus le monopole des compétences scientifiques qu’elle partageait avec les États-Unis dans la course économique mondiale. Sans matières premières, concurrencée sur le plan scientifique, elle sera très vite déclassée.

La Russie dans l’UE, c’était 140 millions d’habitants supplémentaires, un territoire vaste comme 30 fois la France, des ressources naturelles inégalées et des cerveaux de premier ordre. C’était aussi un accès au Pacifique avec un pied en Asie. On imagine le colosse économique et militaire que cette vaste Europe de Brest à Vladivostok aurait constitué.

Mais par soumission aux Américains et sans la moindre vision de long terme, les leaders européens ont sabordé l’avenir de l’Europe, pour le plus grand bonheur de Washington. N’est pas de Gaulle qui veut ! À vrai dire, entre l’émergence du Sud global et la submersion migratoire venue d’Afrique, nous entamons le crépuscule de l’Europe.

Tout va empirer et la France va connaître des lendemains tragiques avec un choc des cultures qu’elle refuse de voir et qui va tout emporter. 

Dans cette “Conquête de l’Est”, le chemin de fer joue évidemment un rôle éminent, comme le montre la carte ci-dessous. Le Trans-Baïkal est la ligne ferroviaire la plus fréquentée au monde.

 

“Et puis il y a l’Arctique. L’Arctique abrite 80% du gaz russe, 20% de son pétrole, 30% de son territoire, 15% de son PIB, mais ne compte que 2,5 millions d’habitants. Le développement de la route maritime du Nord nécessite une technologie de pointe, notamment des brise-glace en constante évolution.”

Parallèlement, la visite de Kim Jong-un en Russie, au delà de son volet militaire et spatial, va renforcer les liens économiques entre Moscou, Pyongyang et Pékin.

Lisez le lien dans son intégralité. À l’heure où l’UE est totalement léthargique, incapable de se protéger du tsunami migratoire qui l’entraîne par le fond et faisant face à des coûts énergétiques faramineux, Poutine multiplie les projets économiques avec ses partenaires toujours plus nombreux. On ne croirait pas que Moscou mène une guerre existentielle contre l’Otan, tout en lançant de vastes projets économiques de long terme.

La comparaison avec Bruxelles est accablante pour Ursula von der Leyen, qui n’a cessé d’affaiblir l’Europe et dont le bilan est inexistant. L’Europe est incapable d’avancer. Toute cette clique de bons à rien est payée à ne rien faire. Le seul exemple de l’immigration est éloquent. Depuis des années, tout empire mais la Commission reste les bras ballants.

Évidemment, bien des problèmes subsistent pour le Sud global voulant s’émanciper de la domination commerciale occidentale. Mais face au dollar, les échanges en monnaies locales progressent. Le dollar n’est pas encore à l’agonie, mais c’est bien vers l’Asie que le centre du monde est en train de basculer.

Dans cette compétition mondiale permanente, l’Europe, divisée, surendettée, sans matières premières, submergée par une immigration de pauvres et dirigée par des crétins, sera bien évidemment dans le camp de perdants. Avec des leaders qui sont avant tout des profiteurs et non des patriotes, il ne faut pas s’en étonner.

Depuis de Gaulle et Pompidou, plus un seul homme d’Etat n’a dirigé la France.

Quand Poutine se lève le matin, sa première question est de savoir comment il va pouvoir servir la Russie et son peuple. C’est cela un vrai leader patriote.

Jacques Guillemain

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