Décidément, la France n’est pas près de revenir dans le processus de paix en Syrie.
Depuis le début des hostilités elle a tout faux.
Emmanuel Macron a qualifié “d’inacceptables” les propos de Bachar al Assad, qui accuse la France de “soutien au terrorisme”.
Le ton monte entre Paris et Damas, mais Assad a raison et Macron a tort.
Car dès le début du conflit, la France a misé sur le mauvais cheval : l’Armée Syrienne Libre (ASL), en pariant sur l’effondrement du régime syrien en quelques semaines. Mauvaise pioche.
“La France a été le porte-étendard du soutien au terrorisme en Syrie dès les premiers jours”, dit Assad.
“La France n’est pas en position de donner une évaluation d’une conférence de paix”.
Ce à quoi Macron réplique :
“Nous avons lutté contre un seul ennemi, Daech en Syrie”.
“Le peuple syrien a un ennemi, il s’appelle Bachar”.
Et Jean-Yves Le Drian d’en rajouter une bonne louche :
“Quand on a passé son temps à massacrer son peuple, on a généralement un peu plus de discrétion”.
Voilà qui ne devrait pas faciliter le retour de la France dans le dossier syrien…
Paris a tout fait pour éliminer Assad, refusant tout dialogue avec lui et armant les rebelles en violation totale de l’embrago sur les armes décrété par l’UE.
Le résultat de cette pitoyable ingérence était prévisible :
En décembre 2013, des dépôts d’armes de l’ASL à la frontière syro-turque ont été pillés par des combattants du Front islamique. Beau travail !
La France a misé sur une armée corrompue, désorganisée et peu apte au combat.
Les factions islamistes, satellites d’Al Qaida, ont raflé la mise et les “modérés” sur lesquels Paris misait ont été laminés.
Et finalement c’est Poutine qui a dit “Stop” en envoyant son armée sauver Assad. Un sans faute diplomatique et stratégique.
Le grand gagnant, c’est Poutine. Le grand perdant, c’est Paris, écartée du processus de paix pour avoir choisi le camp des vaincus.
Et ce n’est pas en accusant Assad de massacrer son peuple que Macron sera invité à la table des négociations.
Malgré les désastres des printemps arabes, la France n’a toujours pas compris qu’il valait mieux un despote au pouvoir que les islamistes.
Les intérêts et la sécurité des Français passent avant la religion des droits de l’homme.
Il y a longtemps que Trump et Poutine appliquent ce principe élémentaire de la politique étrangère.
Jacques Guillemain
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Syrie : Bachar a raison, et Macron a encore tout faux !
Décidément, la France n'est pas près de revenir dans le processus de paix en Syrie. Depuis le début des hostilités elle a tout faux. Emmanuel Macron a qualifié "d'inacceptables" les propos de...
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